Â
Une expérience qui ne se limite pas au meilleur de ces deux disciplines puisque le Festival mondial des sports équestres d’Aix-la-Chapelle recevra encore cette année plus de 300 000 spectateurs (le plus grand événement sportif d’Allemagne) pour cinq disciplines équestres : en plus du dressage et du saut d’obstacles, trois autres disciplines FEI réuniront leurs champions à Aix-la-Chapelle : la voltige, l’attelage et le concours complet.
Aix-la-Chapelle est en général la dernière « station » avant le championnat de l’année, cette année les Jeux équestres mondiaux de Tryon. C’est à Aix-la-Chapelle que se décident les dernières sélections. Mais Aix-la-Chapelle, c’est bien plus que ce passage obligé. Ce sont avant tout des épreuves prestigieuses que tout cavalier tient à épingler à son palmarès. En saut d’obstacles, par exemple, tous s’accordent à dire que gagner le fameux Grand Prix Rolex, doté  d’un million d’euros, revêt autant de valeur qu’un titre mondial ou européen ; certains le comparent à une victoire à Wimbledon ou à Roland-Garros en tennis. Et à propos de Grand Chelem, Aix-la-Chapelle est la deuxième étape du Rolex Grand Slam of Show Jumping qui démarre en mars à Bois-le-Duc, aux Pays-Bas, et partira en septembre au Canada, à Calgary après être passé par l’Allemagne pour s’achever à Genève en décembre. Quatre Grands Prix Rolex réunis autour d’un défi pouvant permettre à un éventuel quadruple vainqueur de décrocher un jackpot de deux millions d’euros (un million en cas de triple victoire, un demi-million pour deux victoires consécutives). Seul le Britannique Scott Brash a réussi jusqu’alors à relever le défi d’une triple victoire à un million en 2015.
Au delà de ces chiffres, le prestige d’une victoire à Aix-la-Chapelle est encore plus important. Chaque jour a son moment fort, quelle que soit la discipline. Chaque épreuve prend une autre dimension quand gronde tout un stade à la moindre barre effleurée ou lorsqu’il vibre lors des barrages chaque fois qu’un temps est battu. La tension est bien sûr encore plus palpable lors du Prix d’Europe Turkish Airlines (mercredi 18 juillet à 13H30), de la Coupe des Nations Mercedes Benz (jeudi 19 juillet en nocturne) et bien sûr lors du Grand Prix Rolex, un spectacle total, en deux manches, de trois heures et quarante cinq minutes ! Un Grand Prix qui répondra à deux questions : qui succédera au Belge Grégory Wathelet qui avait l’avait remporté l’an dernier avec Corée. Ainsi la « petite » Belgique accrochait son quatrième titre là où la France ne l’a emporté qu’une seule fois, c’était en 1971, avec Marcel Rozier, ex-aequo avec l’Américain Neal Shapiro. D’où la deuxième question : un Bleu réussira-t-il l’exploit cette année ?
Et il faut se déplacer sur le magnifique parcours extérieur aux portes du stade samedi matin pour le cross du concours complet ou l’après-midi pour le marathon d’attelage. Les amateurs de dressage ont pour leur part cinq jours de rendez-vous au plus haut niveau dans le stade Deutsche Bank dédié à la discipline pour admirer les plus grands dresseurs du monde à commencer par la n°1 mondial, Isabell Werth qui n’aime pas trop laisser échapper la victoire à Aix-la-Chapelle. Un programme riche, s’il en est, qui ne s’arrête pas aux compétitions sportives car entre les épreuves, il faut bien sûr découvrir l’immense village commercial où se dénichent les dernières nouveautés de l’industrie équestre dans un environnement des plus conviviaux avec bars et restaurant où il fait bon traîner après le sport.
Â
|
Vous devez être membre pour ajouter des commentaires. Devenez membre ou connectez-vous