Le poulinage et ses complications : les problèmes liés à la mère
Pendant le poulinage,les dystocies ou mise-bas difficiles peuvent être d’origine maternelle, lors d’atonie utérine (absence de contractions utérines).
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Ce sont toujours des urgences médicales : le poulain bloqué dans la filière pelvienne souffre rapidement d’hypoxie et son temps de survie est court (une demi-heure).
Les signes de reconnaissance des dystocies sont :
- l’apparition du placenta (membrane rouge veloutée) aux lèvres de la vulve signant une séparation prématurée du placenta ;
- l’absence d’amnios (membrane blanche) à la vulve au début de la deuxième phase ;
- l’absence d’un ou des deux membres et/ou de la tête dans la filière pelvienne durant la deuxième phase souvent signe d’une anomalie de posture (flexion ventrale ou latérale de la tête, flexion des genoux) ;
- l’arrêt de la progression du poulain malgré les contractions ;
- l’arrêt des contractions pendant des périodes prolongées (atonie utérine).
Lors de séparation prématurée du placenta, il faut intervenir très rapidement : rompre le placenta, l’amnios et tirer le poulain. Dans les autres cas, on peut effectuer un examen vaginal pour identifier la nature du blocage. On peut ainsi être en présence d’une dystocie due à :
- Une étroitesse du bassin : diamètre réduit de la filière pelvienne (rare).Traitement : césarienne. Attention pour les pouliches mises à la reproduction précocement, celles-ci doivent être déjà bien conformées.
- Une fracture du bassin. Les fractures du bassin sont souvent une cause d’interruption définitive de la carrière sportive ; les séquelles anatomiques sont rares mais suffisamment gênantes pour contre-indiquer une carrière de reproductrice. Mais attention, faire réaliser une palpation transrectale pour évaluer la conformité de la filière pelvienne.
- Une torsion utérine (plus fréquente qu’on ne le pense). Elle est possible à partir du 8e mois. Tous signes anormaux dans la préparation de la poulinière dans les semaines qui précédent la mise-bas, doivent y faire penser. On peut détecter une torsion (à condition que celle-ci soit déjà importante) par palpation transrectale et par palpation intra-vaginale. Si une torsion est détectée avant la mise-bas, il faut impérativement prévoir d’emmener la poulinière dans une clinique de référés de chirurgie de coliques. Des techniques de correction existent : soit par roulage (risques assez élevés), soit par chirurgie sur jument debout par laparotomie par un des flancs (taux de réussite assez élevé). Attention, toutes les torsions utérines ne sont malheureusement pas détectables avant le poulinage.
- Une épisiotomie non-réalisée. Le fait de ne pas réaliser une épisiotomie avant la mise-bas (surtout pour les juments ayant eu une vulvoplastie) peut « coûter » très cher : risque de déchirures plus ou moins graves, pouvant compromettre la remise à la saillie ; dans des cas plus rares, ralentissement de la phase d’expulsion du poulain induisant une souffrance de celui-ci et du coup le taux de morbidité voire mortalité post-natale.
Après le poulinage
La rétention du placenta est la complication la plus fréquente (entre 2 à 10%).
Plus fréquent chez les juments lourdes, les juments âgées (>15 ans), ou suite à une dystocie. On considère qu’il y a rétention placentaire si celui-ci n’a pas été expulsé complètement dans les 3 heures qui suivent le poulinage. Les rétentions placentaires peuvent parfois s’accompagner de coliques modérées. En général, on voit une partie du placenta qui dépasse de la vulve. Un traitement précoce à base d’injections d’ocytocine est recommandé.
D’autres complications sont à signaler, plus rares : la métrite puerpérale, la fourbure puerpérale, l’hémorragie interne (généralement fatale), la déchirure de l’utérus, les déchirures du vagin, de la vulve, les coliques, les mammites.
Drs. N. DELALANDE et A. MARTIN
Les signes de reconnaissance des dystocies sont :
- l’apparition du placenta (membrane rouge veloutée) aux lèvres de la vulve signant une séparation prématurée du placenta ;
- l’absence d’amnios (membrane blanche) à la vulve au début de la deuxième phase ;
- l’absence d’un ou des deux membres et/ou de la tête dans la filière pelvienne durant la deuxième phase souvent signe d’une anomalie de posture (flexion ventrale ou latérale de la tête, flexion des genoux) ;
- l’arrêt de la progression du poulain malgré les contractions ;
- l’arrêt des contractions pendant des périodes prolongées (atonie utérine).
Lors de séparation prématurée du placenta, il faut intervenir très rapidement : rompre le placenta, l’amnios et tirer le poulain. Dans les autres cas, on peut effectuer un examen vaginal pour identifier la nature du blocage. On peut ainsi être en présence d’une dystocie due à :
- Une étroitesse du bassin : diamètre réduit de la filière pelvienne (rare).Traitement : césarienne. Attention pour les pouliches mises à la reproduction précocement, celles-ci doivent être déjà bien conformées.
- Une fracture du bassin. Les fractures du bassin sont souvent une cause d’interruption définitive de la carrière sportive ; les séquelles anatomiques sont rares mais suffisamment gênantes pour contre-indiquer une carrière de reproductrice. Mais attention, faire réaliser une palpation transrectale pour évaluer la conformité de la filière pelvienne.
- Une torsion utérine (plus fréquente qu’on ne le pense). Elle est possible à partir du 8e mois. Tous signes anormaux dans la préparation de la poulinière dans les semaines qui précédent la mise-bas, doivent y faire penser. On peut détecter une torsion (à condition que celle-ci soit déjà importante) par palpation transrectale et par palpation intra-vaginale. Si une torsion est détectée avant la mise-bas, il faut impérativement prévoir d’emmener la poulinière dans une clinique de référés de chirurgie de coliques. Des techniques de correction existent : soit par roulage (risques assez élevés), soit par chirurgie sur jument debout par laparotomie par un des flancs (taux de réussite assez élevé). Attention, toutes les torsions utérines ne sont malheureusement pas détectables avant le poulinage.
- Une épisiotomie non-réalisée. Le fait de ne pas réaliser une épisiotomie avant la mise-bas (surtout pour les juments ayant eu une vulvoplastie) peut « coûter » très cher : risque de déchirures plus ou moins graves, pouvant compromettre la remise à la saillie ; dans des cas plus rares, ralentissement de la phase d’expulsion du poulain induisant une souffrance de celui-ci et du coup le taux de morbidité voire mortalité post-natale.
Après le poulinage
La rétention du placenta est la complication la plus fréquente (entre 2 à 10%).
Plus fréquent chez les juments lourdes, les juments âgées (>15 ans), ou suite à une dystocie. On considère qu’il y a rétention placentaire si celui-ci n’a pas été expulsé complètement dans les 3 heures qui suivent le poulinage. Les rétentions placentaires peuvent parfois s’accompagner de coliques modérées. En général, on voit une partie du placenta qui dépasse de la vulve. Un traitement précoce à base d’injections d’ocytocine est recommandé.
D’autres complications sont à signaler, plus rares : la métrite puerpérale, la fourbure puerpérale, l’hémorragie interne (généralement fatale), la déchirure de l’utérus, les déchirures du vagin, de la vulve, les coliques, les mammites.
Drs. N. DELALANDE et A. MARTIN
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