Le RESPE affiche ses ambitions européennes
Le Réseau d’épidémio-surveillance en pathologie équine vient d’être pourvu d’un statut associatifC’est dans les locaux du Pôle de compétitivité de la filière équine à Mondeville (Calvados) que s’est déroulée l’assemblée
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générale constitutive de cette nouvelle association. Plus qu’une véritable naissance, il s’agit en réalité d’une officialisation. Le RESPE (Réseau d’épidémio-surveillance en pathologie équine) existait déjà mais était jusqu’alors dépourvu de réel statut juridique.
Fondé en 1999 au sein de l’Association vétérinaire équine française (AVEF), il constitue l’unique réseau d’épidémio-surveillance consacré à la pathologie équine en Europe. Son efficacité est reconnue par l’ensemble des acteurs de la filière, tant au niveau local qu’au niveau national et même international. L’intérêt de ce réseau résulte du travail bénévole de la commission ‘‘Maladie infectieuse’’ de l’AVEF, et de la collaboration de plus de 150 ‘‘vétérinaires sentinelles’’ répartis sur 70 départements. Cette organisation permet d’assurer la veille sanitaire de certaines affections en développant un réseau de compétences pour une collecte rapide d’informations épidémiologiques et un retour vers les professionnels pour gérer les crises sanitaires.
Le RESPE remplissait jusqu’à aujourd’hui très bien sa mission. Mais son absence de statut juridique limitait parfois ses champs d’action. Une évolution était nécessaire, un sentiment confirmé l’année dernière par la crise épidémiologique d’artérite virale et les cas d’anémie infectieuse en Ardèche.
Aujourd’hui, le RESPE est un réseau indépendant, une véritable association au sens de la loi de 1901. L’assemblée générale s’est tenue mardi 8 avril en présence de représentants du Conseil général du Calvados et du Conseil régional de Basse-Normandie, très impliqués dans ce projet. Mais de nombreux autres institutions et organismes socioprofesionnels ont signé les statuts de cette association.
Avec cette officialisation, le RESPE pourra plus aisément récolter des informations sur la localisation et la diffusion des maladies d’intérêt sanitaire majeur. Il conserve bien sûr son rôle initial : veiller et alerter les autorités sanitaires lorsqu’il détecte des maladies équines, en particulier celles présentant une contagiosité importante et pouvant entraîner un risque de santé publique.
Son conseil d’administration est composé de treize personnes, vétérinaires et socioprofessionnels. Le poste de président est occupé par le Dc Jean-Yves Gauchot, déjà président de l’AVEF. Pour lui, l’un des objectifs principaux découlant de ce statut associatif est d’obtenir de nouveaux locaux et une aide de la part des conseils général et régionaux.
Les membres du RESPE espèrent également qu’il soit reconnu par l’Etat en tant qu’organisme à vocation sanitaire, et qu’il puisse bénéficier de la législation relative en vigueur. Au-delà de ces principaux projets, Jean-Yves Gauchot et la directrice Christel Marcillaud-Pitel ne cachent pas leur objectif final : « Nous avons également des ambitions européennes. Les autres pays ne disposent pas de système équivalent basé sur des vétérinaires sentinelles. Nous sommes les premiers dans ce domaine et nous voudrions dans le futur créer un réseau européen ».
Maureen Yon
Fondé en 1999 au sein de l’Association vétérinaire équine française (AVEF), il constitue l’unique réseau d’épidémio-surveillance consacré à la pathologie équine en Europe. Son efficacité est reconnue par l’ensemble des acteurs de la filière, tant au niveau local qu’au niveau national et même international. L’intérêt de ce réseau résulte du travail bénévole de la commission ‘‘Maladie infectieuse’’ de l’AVEF, et de la collaboration de plus de 150 ‘‘vétérinaires sentinelles’’ répartis sur 70 départements. Cette organisation permet d’assurer la veille sanitaire de certaines affections en développant un réseau de compétences pour une collecte rapide d’informations épidémiologiques et un retour vers les professionnels pour gérer les crises sanitaires.
Le RESPE remplissait jusqu’à aujourd’hui très bien sa mission. Mais son absence de statut juridique limitait parfois ses champs d’action. Une évolution était nécessaire, un sentiment confirmé l’année dernière par la crise épidémiologique d’artérite virale et les cas d’anémie infectieuse en Ardèche.
Aujourd’hui, le RESPE est un réseau indépendant, une véritable association au sens de la loi de 1901. L’assemblée générale s’est tenue mardi 8 avril en présence de représentants du Conseil général du Calvados et du Conseil régional de Basse-Normandie, très impliqués dans ce projet. Mais de nombreux autres institutions et organismes socioprofesionnels ont signé les statuts de cette association.
Avec cette officialisation, le RESPE pourra plus aisément récolter des informations sur la localisation et la diffusion des maladies d’intérêt sanitaire majeur. Il conserve bien sûr son rôle initial : veiller et alerter les autorités sanitaires lorsqu’il détecte des maladies équines, en particulier celles présentant une contagiosité importante et pouvant entraîner un risque de santé publique.
Son conseil d’administration est composé de treize personnes, vétérinaires et socioprofessionnels. Le poste de président est occupé par le Dc Jean-Yves Gauchot, déjà président de l’AVEF. Pour lui, l’un des objectifs principaux découlant de ce statut associatif est d’obtenir de nouveaux locaux et une aide de la part des conseils général et régionaux.
Les membres du RESPE espèrent également qu’il soit reconnu par l’Etat en tant qu’organisme à vocation sanitaire, et qu’il puisse bénéficier de la législation relative en vigueur. Au-delà de ces principaux projets, Jean-Yves Gauchot et la directrice Christel Marcillaud-Pitel ne cachent pas leur objectif final : « Nous avons également des ambitions européennes. Les autres pays ne disposent pas de système équivalent basé sur des vétérinaires sentinelles. Nous sommes les premiers dans ce domaine et nous voudrions dans le futur créer un réseau européen ».
Maureen Yon
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