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Le Saumurois aux couleurs de l’Attelage

  • Claire Lefort nous offre avec Darwin une maniabilité exceptionnelle
    Claire Lefort nous offre avec Darwin une maniabilité exceptionnelle
  • Darwin rare exemple d'un produit amené au plus haut niveau par son éleveuse
    Darwin rare exemple d'un produit amené au plus haut niveau par son éleveuse
  • Du coeur de l'engagement, l'association et ses bénévoles veillent sur l'organisation pendant le concours
    Du coeur de l'engagement, l'association et ses bénévoles veillent sur l'organisation pendant le concours
  • Edouard Morichon, les talents d'un pilote en action sur le marathon
    Edouard Morichon, les talents d'un pilote en action sur le marathon
  • Encore tout jeune Darwin de Féline témoigne d'un coeur et d'une envie rares
    Encore tout jeune Darwin de Féline témoigne d'un coeur et d'une envie rares
  • Eric Lenormand a la tête d'Equitech revient à la compétition avec son team neys
    Eric Lenormand a la tête d'Equitech revient à la compétition avec son team neys
  • Franck Grimonprez prend la tête dès le dressage
    Franck Grimonprez prend la tête dès le dressage
  • Franck Grimonprez, vice-champion du Monde remporte le CAI3 de la catégorie Chevaux en paire
    Franck Grimonprez, vice-champion du Monde remporte le CAI3 de la catégorie Chevaux en paire
  • François Dutilloy déroule une superbe reprise à Verrie
    François Dutilloy déroule une superbe reprise à Verrie
  • Gilles Arriat en famille monte sur la première marche des teams du CAI 3
    Gilles Arriat en famille monte sur la première marche des teams du CAI 3
  • La Présidente de Cap Normandie décroche le CAI3 après la médaille de bronze au championnat du Monde
    La Présidente de Cap Normandie décroche le CAI3 après la médaille de bronze au championnat du Monde
  • Le tour du saumurois dans le cadre de la réunion Les Anglaises
    Le tour du saumurois dans le cadre de la réunion Les Anglaises
  • Les meneurs d'ATEL trustent les deux premières marches du podium
    Les meneurs d'ATEL trustent les deux premières marches du podium
  • Marion Vignaud l'une des plus grandes forces de l'attelage français
    Marion Vignaud l'une des plus grandes forces de l'attelage français
  • On recrute et on forme des officiels pour assurer la relève des générations
    On recrute et on forme des officiels pour assurer la relève des générations
  • Qu'importe les orages et la foudre, la championne du monde en titre déroule sa reprise avec sérénité
    Qu'importe les orages et la foudre, la championne du monde en titre déroule sa reprise avec sérénité
  • Un tour splendide par Benoît Vernay sur le 3 étoiles
    Un tour splendide par Benoît Vernay sur le 3 étoiles
Une édition en demi-teinte pour cette 38ème compétition. Entre l’attachement au concours historique, le soutien nécessaire à une équipe qui se bat pour le faire vivre contre vents et marées et le pragmatisme imposé par l’agenda de la FEI et les nationalités du TOP 20 de la discipline, les meneurs internationaux ont tranché. Hier, l’allemande Greven, demain la néerlandaise Valkenswaard, Saumur s’est retrouvée entre deux compétitions qui offraient à nos voisins des conditions plus accessibles géographiquement et financièrement.

Coté Sports, par catégorie

Cinq nations présentes, 125 meneurs, 57 athlètes équins engagés sur un total de 17 épreuves de l’Amateur 1 au CAI3*. Un dressage sur deux jours. Un marathon commençant par un warm-up de trente minutes remplaçant le routier, une phase de transition avec un obstacle de détente facultatif, et une série de sept obstacles. Sur l’ultime maniabilité, il aura fallu toute la finesse des meneurs, la souplesse des chevaux et l’allant des équipages pour trouver des solutions aux challenges lancés par le chef de course Bruno Kempf sous la validation du délégué technique de la FEI, Jacques Tamalet. « Vingt portes ; un test très technique et particulièrement physique, où le temps était juge de paix. C’était une maniabilité très sélective » nous explique Claire Lefort. Les résultats confirment le propos, puisque sur la totalité des équipages qui prendront le départ toutes catégories confondues, seuls deux sortiront clear du test, la meneuse et le très talentueux Jean-Michel Olive.

Cheval Solo 3* - A quelques mois du championnat du Monde au Pin en septembre

Avec Darwin de Féline, 9 ans ( Feline x Glantefi Cardi Comete), produit de son élevage, Claire Lefort remporte le marathon, et prend la première marche du podium au final. Derrière eux, la numéro 2 mondiale, Marion Vignaud et son KWPN de 12 ans, First Quality (x Gribaldi x Bamona), double médaillée d’Or de la coupe des Nations de 2021 à Pau. Sur la troisième marche, Jean-Michel Olive et la relève de son champion SF Sinnamari, une jument de douze ans : Aleja de Mesenguy (x Petrossian x Ritah). Le test du dressage reste l’apanage du meneur aux couleurs des anciens Haras nationaux, Fabrice Martin et l’hannovrien Lanzaro*IFCE, hongre de douze ans (x Londontime x Donna Valencia x Don Frederico). A saluer également, la très méritée quatrième place d’Edouard Morichon. Un dressage moyen certes, mais un marathon superbement piloté, et une maniabilité assez remarquable.

Chevaux en paire 3*- A deux mois de la Coupe des Nations de Kisber [HUN]

La victoire pour notre vice-Champion du Monde en 2021, Franck Grimonprez avec son trio DSP Da Vincy (x Decurio x Nebraska) et les KWPN James Bond J, 8 ans (x Inspekteur x Brenda), et Da Vinci, 14 ans (x Santano x Venice). L’équipage s’adjuge le lead au dressage et remporte la maniabilité. Le quatuor est challengé par le compatriote d’Atel, François Dutilloy. Les deux hommes prennent donc respectivement la première (142.91) et deuxième place (145.43) du classement final, loin devant le troisième, le suisse Beat Schenk (156.83). Dans les épreuves intermédiaires, c’est François Vogel, 4ème au final, qui s’offre le marathon du samedi.

Quentin Simonet fait le point sur le circuit mondial. « Nous avons dans les faits quinze à vingt équipages européens qui bougent à l’international. Pour les trois-quarts d’entre eux, Saumur c’est dix heures de route, alors que les terrains du Nord sont accessibles concrètement en deux heures pour la majorité. L’aspect historique et l’intérêt du concours font face à une réalité pragmatique pour les teams, celle de la donne géographique et la recherche des concours avec les dotations les plus élevées. Pour l’organisateur par ailleurs, il y a une vraie différence de coût entre l’organisation d’un CAI3* et celui d’un CAIO3*».

Après un superbe plateau en 2021, un seul meneur nous aura fait l’honneur de sa présence. Il est le premier français de la ranking list mondiale (10e), un brin favori du public français, c’est Benjamin Aillaud qui aura fait le déplacement. Il court pour l’occasion non pas pour les points de qualification mais « pour le plaisir » nous explique son épouse-binôme Magalie Aillaud. « A une semaine de Valkenswaard et en sortie de l’italienne Pratoni, nous avons fait le choix de laisser les arabo-frisons du Haras de la Pourcaud en pause et de sortir avec les chevaux «maison» pour venir soutenir la compétition. C’est essentiel de promouvoir nos bons concours en France».

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Les poneys dans le CAI3*

Poney solo

Elles sont trois à s’en sortir avec moins de dix points de pénalités. La victoire revient à Mademoiselle Cressent (135.85), Marie Verna très en forme suit avec 140.77. Anna Christmann finalise le podium en troisième place (142.03).

Poneys en paire

Pour sa dernière compétition en France cette année, la néerlandaise double médaillée d’or aux derniers championnats du Monde, Rodinde Rutjens truste la compétition. Elle déroule un dressage impassible dans des conditions dantesques, entre tonnerre et déluge. Derrière elle  Sam Couwenberg (NED) et l’équipage de Cap Normandie, Jean-Frédéric Selle. (3e).

Poneys Team

Une catégorie disputée, puisque chacun des meneurs présents aura remporté l’un des trois tests. Xavier Corniquet s’adjuge le dressage, Carine Poentis prend le marathon et Gilles Arriat s’offre la maniabilité et remporte en famille cette épreuve.

Sur le CAI 2*

Cheval solo

Isabelle Vix s’affirme avec Evita Jeff sur le dressage et le marathon. Elle est suivie par Jean-Michel Olive et son second cheval Habika Bala sur les deux premiers tests. Benoît Vernay signe une maniabilité splendide qu’il remporte.

Chevaux en paire

Après une médaille d’Or par équipe en 2021 en coupe des Nations sur ce même terrain de Saumur, Raphaël Berrard revient cette année avec deux nouveaux chevaux. Delamour*IFCE (x Kannan GFE x Que je t’aime x Cabdula du Tillard) qui a couru les deux saisons précédentes est rejoint par Ella du Herbe, 8 ans (x Soliman x Czacza x Wolf’s Panter) et Dannae du Herbe, 9 ans (x Soliman x Floral xSkipper*HN).

Chez les poneys

Chloé Ubeda seule engagée du poney solo remporte la catégorie. Elle signe au demeurant un tour soigné, avec un binôme mené dans la finesse vers la performance. Elle frôle le clear sur la maniabilité (2.95 de pénalités), et c’est une véritable gageure sur cette compétition.

Le néerlandais Daniel Stronks monte sur la première marche du podium des poneys en paire, devant le français Mathieu Toublanc qui prenait le lead à l’issue du dressage.

Pour les teams, Eric Lenormand seul engagé continue la formation de son attelage.

Circuit Amateur 1

Victoires de Léa Moulin (GP Poney solo), Pénélope Brooke (GP Poney paire), Jean-Charles Davoust (GP Poney Team), Arnaud pépin (GP Solo),  Erick Joly (GP Paire), et Patrice Bagilet (GP Team). 

Saumur a besoin d’un nouveau souffle

Pour continuer de faire vivre Saumur, il faudra plus que de la représentation politique, même s’il faut bien avouer que jamais sur aucun autre site en France, les institutionnels ne sont aussi présentsn et les sponsors aussi généreux. Seule organisation nationale à ce jour à être dans la capacité d’accueillir des compétitions toutes catégories allant jusqu’aux quatre chevaux, avec des obstacles de marathon qui leur sont adaptés, il va falloir sérieusement mettre la main à la poche pour valoriser un patrimoine existant, le moderniser et le mettre à niveau des terrains privés plus méridionaux qui lui font face. Des subventions en amont, plutôt qu’en aval, un point général sur les infrastructures et l’organisation repensée pour séduire davantage les compétiteurs. Quant à l’humain de cette compétition, un engagement sans compter les heures et un accueil chaleureux de la part de l’organisation, des officiels et des bénévoles qui oeuvrent des mois en amont comme en aval pour faire vivre cette date mythique. A bientôt 40 ans, Saumur a besoin d’un nouveau souffle, les bonnes volontés ne manquent pas, encore faut-il véritablement leur donner les moyens de pouvoir continuer.

Texte et photos M. Guillamot

09/06/2022

Actualités régionales