Le suivi du cheval de sport (1)
Pourquoi faire un suivi sportif ?La préparation du cheval de sport est complexe et regroupe un ensemble de paramètres : la préparation physique, cardio-vasculaire, musculaire (avec le développement masse musculaire). Â
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Le cheval est ainsi mis en condition pour sa carrière sportive.
En parallèle, un travail au quotidien doit être réalisé qui a pour but d’assouplir le cheval.
La préparation technique du cheval relève du volet équestre. C’est différent du volet vétérinaire mais cependant indissociable.
Souvent, les cavaliers ont peu de notion de préparation de leur cheval s’ils ont un niveau sportif modeste, ils pensent que le suivi médico-sportif est réservé au haut niveau. Effectivement, plus le niveau augmente plus le suivi est rigoureux et régulier. Cependant, cela ne dispense pas d’effectuer un suivi sportif du cheval quel que soit son niveau de compétition. Tout comme le cavalier réalise un examen médical chez médecin, le cheval doit également être suivi.
Parfois avec de légères adaptations, les chevaux gagnent en performance. Par exemple, une adaptation de la ferrure, qui peut être recommandée à l’issue d’un simple examen vétérinaire. Cela peut également être de commencer par détendre le cheval avant de le seller dans le box : c’est très vrai pour le cheval dorsalgique chronique, avec une contracture du muscle longissimus. Tous les chevaux mériteraient un suivi, malheureusement bien souvent les propriétaires y viennent contraints et forcés, mais au final s’aperçoivent que leurs chevaux sont plus performants une fois suivis régulièrement.
On voit ainsi apparaître la notion d’investissement et de prévention. Il est en effet très difficile de soigner un cheval avec une pathologie déclarée.
De la nécessité des check-up ?
On peut ainsi envisager un check-up de début de saison, où l’on se focalise sur le confort du cheval, comment il est, puis un suivi au cours de la saison, avec toute une batterie de gestes et d’attentions réalisables par le cavalier, et enfin, un check-up de fin de saison, afin de détecter les lésions ayant pu apparaître pour traiter pendant l’hiver suivant.
Dès le début de carrière du jeune cheval, il faudrait dans l’idéal entamer un suivi. Le bilan radio à 3 ans est indispensable car on détecte les débuts d’ostéochondrose. En effet, quand on le détecte à 5 ans, sans avoir réalisé l’examen à 3 ans, on ne sait pas quand est apparue la lésion. Les radios des 4 pieds, des 4 boulets, des jarrets, des grassets sont ainsi à recommander.
Sur les jeunes chevaux, on peut également détecter les séquelles de maladie juvénile (ostéochondrose, kystes, fossettes naviculaires). Avec les radios de fin de saison, on détecte les ostéloyses, scléroses, marques souffrance de l’os sous-chondral. Les signes radio peuvent être très subtils : c’est à ce stade qu’il est fondamental de s’aperçevoir d’un problème.
On regarde quand les chevaux vieillissent les signes de dégénérescence, d’arthrose. Au cours de la saison, sauf en cas de signe de fracture, il n’y aura plus de radio à faire, le suivi devrait se faire à l’échographie (pour interpréter les petites déformations…). S’il y a des mauvaises radios de naviculaire, la ferrure doit être adaptée et le suivi est simplement à faire durant la saison.
En conclusion, on peut retenir qu’il y a beaucoup de lésions sub-cliniques qui sont des limitantes à la performance, mais qui peuvent être détectées et prévenues. Le check-up de fin de saison se fait de préférence en clinique vétérinaire, le suivi de milieu de saison se fait à l’écurie ou sur le concours.
Drs N. Delalande et A. Martin
En parallèle, un travail au quotidien doit être réalisé qui a pour but d’assouplir le cheval.
La préparation technique du cheval relève du volet équestre. C’est différent du volet vétérinaire mais cependant indissociable.
Souvent, les cavaliers ont peu de notion de préparation de leur cheval s’ils ont un niveau sportif modeste, ils pensent que le suivi médico-sportif est réservé au haut niveau. Effectivement, plus le niveau augmente plus le suivi est rigoureux et régulier. Cependant, cela ne dispense pas d’effectuer un suivi sportif du cheval quel que soit son niveau de compétition. Tout comme le cavalier réalise un examen médical chez médecin, le cheval doit également être suivi.
Parfois avec de légères adaptations, les chevaux gagnent en performance. Par exemple, une adaptation de la ferrure, qui peut être recommandée à l’issue d’un simple examen vétérinaire. Cela peut également être de commencer par détendre le cheval avant de le seller dans le box : c’est très vrai pour le cheval dorsalgique chronique, avec une contracture du muscle longissimus. Tous les chevaux mériteraient un suivi, malheureusement bien souvent les propriétaires y viennent contraints et forcés, mais au final s’aperçoivent que leurs chevaux sont plus performants une fois suivis régulièrement.
On voit ainsi apparaître la notion d’investissement et de prévention. Il est en effet très difficile de soigner un cheval avec une pathologie déclarée.
De la nécessité des check-up ?
On peut ainsi envisager un check-up de début de saison, où l’on se focalise sur le confort du cheval, comment il est, puis un suivi au cours de la saison, avec toute une batterie de gestes et d’attentions réalisables par le cavalier, et enfin, un check-up de fin de saison, afin de détecter les lésions ayant pu apparaître pour traiter pendant l’hiver suivant.
Dès le début de carrière du jeune cheval, il faudrait dans l’idéal entamer un suivi. Le bilan radio à 3 ans est indispensable car on détecte les débuts d’ostéochondrose. En effet, quand on le détecte à 5 ans, sans avoir réalisé l’examen à 3 ans, on ne sait pas quand est apparue la lésion. Les radios des 4 pieds, des 4 boulets, des jarrets, des grassets sont ainsi à recommander.
Sur les jeunes chevaux, on peut également détecter les séquelles de maladie juvénile (ostéochondrose, kystes, fossettes naviculaires). Avec les radios de fin de saison, on détecte les ostéloyses, scléroses, marques souffrance de l’os sous-chondral. Les signes radio peuvent être très subtils : c’est à ce stade qu’il est fondamental de s’aperçevoir d’un problème.
On regarde quand les chevaux vieillissent les signes de dégénérescence, d’arthrose. Au cours de la saison, sauf en cas de signe de fracture, il n’y aura plus de radio à faire, le suivi devrait se faire à l’échographie (pour interpréter les petites déformations…). S’il y a des mauvaises radios de naviculaire, la ferrure doit être adaptée et le suivi est simplement à faire durant la saison.
En conclusion, on peut retenir qu’il y a beaucoup de lésions sub-cliniques qui sont des limitantes à la performance, mais qui peuvent être détectées et prévenues. Le check-up de fin de saison se fait de préférence en clinique vétérinaire, le suivi de milieu de saison se fait à l’écurie ou sur le concours.
Drs N. Delalande et A. Martin
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