Le testage a révélé cinq à six très bons 3 ans
Comme l’an dernier le centre de promotion de l’élevage de Saint- Lô a accueilli l’ANSF du 8 au 10 décembre, pour le testage des étalons de 3 ans fraîchement agréés. Ils ont été examinés puis notés sous l’œil expert de Jacques Bonnet,
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Christian Hermon, Bruno Rocuet, Serge Cornut et Olivier Guillon, venu remplacer Eric Navet blessé
« Le lot était cette année plus homogène que celui de l’an dernier où il y avait quelques bons éléments mais aussi des chevaux qui n’avaient pas du tout le profil d’étalon. Nous avons là un lot moyen mais plus homogène» affirme Christian Hermon. « La question se pose de savoir s’il faut en agréer autant, car il y a trop de chevaux qui manquent de quelque chose. Si on doit agréer sans performance, il faut que ces 3 ans nous fassent rêver, que leurs qualités sautent aux yeux. Aujourd’hui la majorité des chevaux qu’on a vus était de qualité très normale. On s’est dit plusieurs fois entre nous qu’untel et untel feraient de bons chevaux de classe C mais nous ne sommes pas là pour juger des chevaux de ?classe C » ajoute avec franchise Bruno Rocuet. Pour Yves Chauvin « le but du testage sert à déceler les très bons chevaux pour orienter les éleveurs vers ces saillies. Il s’avère cette fois-ci qu’il y en a cinq ou six qui sortent du lot, les autres auront de moins bonnes appréciations. Ce testage n’est qu’une étape dans leur vie. Cette année, il n’y aura pas de 2e séance car les cavaliers-experts nous ont dit l’an dernier qu’ils n’avaient rien appris de plus, en les examinant une 2e fois quelques mois après. Ce testage permet d’observer et d’apporter des critiques constructives. C’est un échange extraordinaire entre les éleveurs et les cavaliers-experts qui leur donnent aussi des conseils. On est là pour juger les qualités intrinsèques, et faire la différence entre l’inné et l’acquis. Ce qu’un bon étalon transmet c’est l’inné. C’est pour cela qu’il est important de tous les observer à cet âge. » « Notre but, poursuit Bruno Rocuet, n’est pas de détecter les meilleurs 4 ans de l’an prochain, et nous allons d’ailleurs peut-être découvrir d’autres très bons sur le circuit des 4 ans comme ce fut cas pour Quppydam des Horts. »
Une première instructive pour Olivier Guillon
Olivier Guillon qui découvrait pour la première fois ce testage a été enchanté par ces trois journées: « C’est très instructif, j’ai beaucoup appris à côté de Serge Cornut qui a un regard plus fonctionnel sur la locomotion et l’utilisation globale. Il voit tout de suite les points forts des chevaux. Je trouve qu’il y a trop de chevaux qui n’avaient rien à faire là , et qui n’amèneront rien à la jumenterie française. La souplesse et un bon galop c’est primordial. Quand un cheval est dans la main cela montre qu’il a une bonne bouche. A l’étranger nous avons la réputation de produire des chevaux avec une mauvaise bouche. On peut faire mieux. Il faut se servir des chevaux qui ont amené de la force et de l’amplitude mais ces chevaux sont souvent à l’étranger. Il y a eu beaucoup de progrès au niveau de la locomotion, on l’a constaté cette année chez les 5 ans à Fontainebleau. Il ne faut pas quitter ces objectifs et chercher la force, croiser ces juments avec des étalons qui ont de la force. C’est aussi au cavalier d’expliquer à l’éleveur que le cheval entre 5 et 6 ans a besoin d’un travail constant. Si l’hiver sert à construire un cheval, il sert aussi à faire du commerce. Quand les clients viennent en France après Fontainebleau ils ne peuvent pas essayer les chevaux, ils sont tous au pré. Ils vont les chercher à l’étranger. » Explique Olivier qui a notamment comme beaucoup apprécié Rock’n Roll Sémilly (Diamant de Sémilly – Apache d’Adriers), Rocker de Vains (Allegreto – Narcos II) et le déjà fameux Ready Boy des Forêts monté par son naisseur Fabrice Paris ou Rick d’Ick (Le Tot de Sémilly – Adelfos, 4e au JSF) né chez le navigateur solitaire Jean-Pierre d’Ick ou encore le grand Kannan bai, Regan de Kervec acheté à Fences par le Haras de l’Angenardière.
L’importance de la valorisation
Serge Cornut découvrait lui aussi cette expérience : « Les cavaliers voient le côté utilisation du cheval à l’obstacle et moi je vois plus le côté mécanique et fonctionnel. Les 3 ans à cette période de l’année devraient être en place. Ce n’est pas normal que la moitié des chevaux ne le soit pas. Les éleveurs ne sont pas encore assez dans l’esprit de valorisation, ils ne se rendent pas compte de l’importance de ce testage. » Conclut Serge Cornut.
Vingt-sept chevaux participaient à ce testage. Rissoa d’Ag, champion des 3 ans n’y était pas.
Jennifer Decamp
« Le lot était cette année plus homogène que celui de l’an dernier où il y avait quelques bons éléments mais aussi des chevaux qui n’avaient pas du tout le profil d’étalon. Nous avons là un lot moyen mais plus homogène» affirme Christian Hermon. « La question se pose de savoir s’il faut en agréer autant, car il y a trop de chevaux qui manquent de quelque chose. Si on doit agréer sans performance, il faut que ces 3 ans nous fassent rêver, que leurs qualités sautent aux yeux. Aujourd’hui la majorité des chevaux qu’on a vus était de qualité très normale. On s’est dit plusieurs fois entre nous qu’untel et untel feraient de bons chevaux de classe C mais nous ne sommes pas là pour juger des chevaux de ?classe C » ajoute avec franchise Bruno Rocuet. Pour Yves Chauvin « le but du testage sert à déceler les très bons chevaux pour orienter les éleveurs vers ces saillies. Il s’avère cette fois-ci qu’il y en a cinq ou six qui sortent du lot, les autres auront de moins bonnes appréciations. Ce testage n’est qu’une étape dans leur vie. Cette année, il n’y aura pas de 2e séance car les cavaliers-experts nous ont dit l’an dernier qu’ils n’avaient rien appris de plus, en les examinant une 2e fois quelques mois après. Ce testage permet d’observer et d’apporter des critiques constructives. C’est un échange extraordinaire entre les éleveurs et les cavaliers-experts qui leur donnent aussi des conseils. On est là pour juger les qualités intrinsèques, et faire la différence entre l’inné et l’acquis. Ce qu’un bon étalon transmet c’est l’inné. C’est pour cela qu’il est important de tous les observer à cet âge. » « Notre but, poursuit Bruno Rocuet, n’est pas de détecter les meilleurs 4 ans de l’an prochain, et nous allons d’ailleurs peut-être découvrir d’autres très bons sur le circuit des 4 ans comme ce fut cas pour Quppydam des Horts. »
Une première instructive pour Olivier Guillon
Olivier Guillon qui découvrait pour la première fois ce testage a été enchanté par ces trois journées: « C’est très instructif, j’ai beaucoup appris à côté de Serge Cornut qui a un regard plus fonctionnel sur la locomotion et l’utilisation globale. Il voit tout de suite les points forts des chevaux. Je trouve qu’il y a trop de chevaux qui n’avaient rien à faire là , et qui n’amèneront rien à la jumenterie française. La souplesse et un bon galop c’est primordial. Quand un cheval est dans la main cela montre qu’il a une bonne bouche. A l’étranger nous avons la réputation de produire des chevaux avec une mauvaise bouche. On peut faire mieux. Il faut se servir des chevaux qui ont amené de la force et de l’amplitude mais ces chevaux sont souvent à l’étranger. Il y a eu beaucoup de progrès au niveau de la locomotion, on l’a constaté cette année chez les 5 ans à Fontainebleau. Il ne faut pas quitter ces objectifs et chercher la force, croiser ces juments avec des étalons qui ont de la force. C’est aussi au cavalier d’expliquer à l’éleveur que le cheval entre 5 et 6 ans a besoin d’un travail constant. Si l’hiver sert à construire un cheval, il sert aussi à faire du commerce. Quand les clients viennent en France après Fontainebleau ils ne peuvent pas essayer les chevaux, ils sont tous au pré. Ils vont les chercher à l’étranger. » Explique Olivier qui a notamment comme beaucoup apprécié Rock’n Roll Sémilly (Diamant de Sémilly – Apache d’Adriers), Rocker de Vains (Allegreto – Narcos II) et le déjà fameux Ready Boy des Forêts monté par son naisseur Fabrice Paris ou Rick d’Ick (Le Tot de Sémilly – Adelfos, 4e au JSF) né chez le navigateur solitaire Jean-Pierre d’Ick ou encore le grand Kannan bai, Regan de Kervec acheté à Fences par le Haras de l’Angenardière.
L’importance de la valorisation
Serge Cornut découvrait lui aussi cette expérience : « Les cavaliers voient le côté utilisation du cheval à l’obstacle et moi je vois plus le côté mécanique et fonctionnel. Les 3 ans à cette période de l’année devraient être en place. Ce n’est pas normal que la moitié des chevaux ne le soit pas. Les éleveurs ne sont pas encore assez dans l’esprit de valorisation, ils ne se rendent pas compte de l’importance de ce testage. » Conclut Serge Cornut.
Vingt-sept chevaux participaient à ce testage. Rissoa d’Ag, champion des 3 ans n’y était pas.
Jennifer Decamp
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