Le Tot de Semilly est mort
(en ligne le 19 novembre 2008) C’est un chef de race qui vient de disparaître à 32 ans. Ce fils de Grand Veneur et de Venue du Tot par Juriste, né chez Jules Ménidrey et élevé et protégé par l’intuitif Germain Levallois, a fait une carrière sportive exceptionnelle
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et une carrière de reproducteur non moins exceptionnelle d’une rare longévité.
Il est encore en tête des pères les plus représentés aux dernières Grandes Semaines. Plus de 400 de ses fils et filles sont indicés au-delà de 120. Plus de cent dépassent 140. Cinquante de ces fils sont étalons. Plus qu’une star, Le Tot, une icône.
L’émotion est grande dans la famille Levallois qui vient d’annoncer la disparition de ce seigneur en ces termes :
« C’est avec une immense tristesse et une intense émotion que nous avons du dire ‘‘Adieu’’ à notre cher Le Tot, après tant d’années de vie commune ...
C’est à l’aube de ses 32 ans, encore en pleine santé et profitant d’une longue retraite heureuse, qu’il s’est éteint lors de sa sortie quotidienne, foudroyé par une crise cardiaque alors qu’il se détendait en liberté dans le manège. D’un sens, il n’aura pas souffert et sera parti dignement sans avoir à subir les maux que la vieillesse peut parfois engendrer et nous en sommes heureux pour lui. Mais de l’autre, quel vide laisse-t-il derrière lui !
Plus de trente années de vie partagée ensemble, de souvenirs communs, de rituels qui s’étaient instaurés. Et ce soir il n’y aura plus les coups de sabots qui résonneront dans la porte du box réclamant à Micheline la ration de cette bonne nature, il n’y aura pas non plus le câlin du soir la tête posée dans les bras de Germain qui venait toujours vérifier que tout allait bien avant d’aller se coucher. Demain, il n’y aura plus la balade qu’il faisait encore régulièrement avec Richard et parfois même ses fils, tellement heureux de venir s’occuper et monter cet attachant cheval. Les pommes qu’il aimait tant resteront sous leur arbre dans son paddock... la cour sera plus calme sans les hennissements du patriarche...
C’est une page qui se tourne dans le Grand Livre de la Vie. La vie d’une famille entière qui a changé grâce à ce cheval : Eric devenu cavalier international puis champion du Monde avec son fils Diamant de Semilly (qui lui-même nous a fait de grosses frayeurs cette année et a failli partir avant son père) et maintenant coach de son petit-fils Kalaska de Semilly, présent aux JO de Pékin; Sylvie qui a également trouvé sa voix dans le coaching équestre; et enfin Richard qui quant à lui a développé avec ses parents un centre d’étalonnage, d’insémination et de transfert embryonnaire de renom en débutant avec seulement quelques juments saillies à Le Tot.
Finalement, ce n’est pas du vide que ce fabuleux cheval laisse derrière lui, ce sont au contraire des flots de bons souvenirs équestres et humains qui reviennent par vague, et des produits qui remémorent toujours les qualités de ce chef de race tant dans les concours internationaux que chez de nombreux cavaliers amateurs qui se font plaisir avec leur ‘‘Le Tot’’ à eux dont ils apprécient toujours le mental.
Merci Le Tot ! Merci pour tout ce que tu nous as apporté. Nous te souhaitons ‘‘Bon Vent’’ au paradis des chevaux et saches que personne ne t’oubliera. »
« Il disait toujours oui »
« Le Tot était un élève exceptionnel, commente Eric. Sans problème, il disait toujours ‘‘oui’’ au travail. D’un caractère gentil, il disposait d’un parfait équilibre naturel, d’une très bonne bouche et n’était jamais raide. Très doué, il s’est montré facile à exercer. Trop, peut-être. Parce que j’étais jeune. Je l’ai eu junior et je manquais d’expérience. Si c’était à refaire aujourd’hui, je pense que j’en ferais un cheval de plus haut niveau international. Car, malgré l’impression qu’il donnait aux observateurs, il avait en réalité de très gros moyens. Les seuls points curieux furent sa précocité et sa timidité. A cause de quoi il ne montrait rien à sauter en liberté. Il ne s’est révélé que monté, rassuré par un cavalier. Pour ces raisons également, il a longtemps fait des gros sauts. Faute de métier, je n’ai pas géré au mieux ces particularités. J’ai bien sûr l’occasion de monter ses fils et petit-fils. Il transmettais généreusement sa souplesse, ses dégagements de postérieurs, sa bonne tête et sa bravoure. Il croisait très bien avec des SF classiques. Il a parfaitement réussi avec le sang de Jalisco B, par exemple, et aussi avec de grandes Anglos. »
Il est encore en tête des pères les plus représentés aux dernières Grandes Semaines. Plus de 400 de ses fils et filles sont indicés au-delà de 120. Plus de cent dépassent 140. Cinquante de ces fils sont étalons. Plus qu’une star, Le Tot, une icône.
L’émotion est grande dans la famille Levallois qui vient d’annoncer la disparition de ce seigneur en ces termes :
« C’est avec une immense tristesse et une intense émotion que nous avons du dire ‘‘Adieu’’ à notre cher Le Tot, après tant d’années de vie commune ...
C’est à l’aube de ses 32 ans, encore en pleine santé et profitant d’une longue retraite heureuse, qu’il s’est éteint lors de sa sortie quotidienne, foudroyé par une crise cardiaque alors qu’il se détendait en liberté dans le manège. D’un sens, il n’aura pas souffert et sera parti dignement sans avoir à subir les maux que la vieillesse peut parfois engendrer et nous en sommes heureux pour lui. Mais de l’autre, quel vide laisse-t-il derrière lui !
Plus de trente années de vie partagée ensemble, de souvenirs communs, de rituels qui s’étaient instaurés. Et ce soir il n’y aura plus les coups de sabots qui résonneront dans la porte du box réclamant à Micheline la ration de cette bonne nature, il n’y aura pas non plus le câlin du soir la tête posée dans les bras de Germain qui venait toujours vérifier que tout allait bien avant d’aller se coucher. Demain, il n’y aura plus la balade qu’il faisait encore régulièrement avec Richard et parfois même ses fils, tellement heureux de venir s’occuper et monter cet attachant cheval. Les pommes qu’il aimait tant resteront sous leur arbre dans son paddock... la cour sera plus calme sans les hennissements du patriarche...
C’est une page qui se tourne dans le Grand Livre de la Vie. La vie d’une famille entière qui a changé grâce à ce cheval : Eric devenu cavalier international puis champion du Monde avec son fils Diamant de Semilly (qui lui-même nous a fait de grosses frayeurs cette année et a failli partir avant son père) et maintenant coach de son petit-fils Kalaska de Semilly, présent aux JO de Pékin; Sylvie qui a également trouvé sa voix dans le coaching équestre; et enfin Richard qui quant à lui a développé avec ses parents un centre d’étalonnage, d’insémination et de transfert embryonnaire de renom en débutant avec seulement quelques juments saillies à Le Tot.
Finalement, ce n’est pas du vide que ce fabuleux cheval laisse derrière lui, ce sont au contraire des flots de bons souvenirs équestres et humains qui reviennent par vague, et des produits qui remémorent toujours les qualités de ce chef de race tant dans les concours internationaux que chez de nombreux cavaliers amateurs qui se font plaisir avec leur ‘‘Le Tot’’ à eux dont ils apprécient toujours le mental.
Merci Le Tot ! Merci pour tout ce que tu nous as apporté. Nous te souhaitons ‘‘Bon Vent’’ au paradis des chevaux et saches que personne ne t’oubliera. »
« Il disait toujours oui »
« Le Tot était un élève exceptionnel, commente Eric. Sans problème, il disait toujours ‘‘oui’’ au travail. D’un caractère gentil, il disposait d’un parfait équilibre naturel, d’une très bonne bouche et n’était jamais raide. Très doué, il s’est montré facile à exercer. Trop, peut-être. Parce que j’étais jeune. Je l’ai eu junior et je manquais d’expérience. Si c’était à refaire aujourd’hui, je pense que j’en ferais un cheval de plus haut niveau international. Car, malgré l’impression qu’il donnait aux observateurs, il avait en réalité de très gros moyens. Les seuls points curieux furent sa précocité et sa timidité. A cause de quoi il ne montrait rien à sauter en liberté. Il ne s’est révélé que monté, rassuré par un cavalier. Pour ces raisons également, il a longtemps fait des gros sauts. Faute de métier, je n’ai pas géré au mieux ces particularités. J’ai bien sûr l’occasion de monter ses fils et petit-fils. Il transmettais généreusement sa souplesse, ses dégagements de postérieurs, sa bonne tête et sa bravoure. Il croisait très bien avec des SF classiques. Il a parfaitement réussi avec le sang de Jalisco B, par exemple, et aussi avec de grandes Anglos. »
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