L’équipe de France a offert un beau cadeau à La Baule

que cela (dernière victoire française en 2003) le public a lâché toute son émotion et son soutien lors de la remise des prix, en acclamant sans interruption les bleus. « Pour fêter notre 50e anniversaire de Coupe des Nations, vous nous avez offert le plus beau cadeau que l’on puisse espérer ! » lance avec un grand sourire René Pasquier. La France conclut avec un total de 4 pts devant les USA 8 pts.

Pour sa toute première participation en Coupe des Nations Meydan FEI, l’équipe polonaise a dû s’accrocher et termine la première manche avec un total de 20 points derrière les Hollandais 12 points. Sous le soleil, le public était venu plus nombreux que l’an dernier et les connaisseurs attendaient avec impatience le match USA/France car sur le papier ces deux pays alignaient leurs meilleures équipes alors que les meilleurs Allemands ou Irlandais couraient le Global Champions Tour de Hambourg. « Pour ma part j’ai annulé Hambourg quand Laurent Elias m’a appelé pour me demander de venir soutenir l’équipe à La Baule. C’est un réel plaisir de monter dans cette équipe et vivre des moments comme aujourd’hui c’est magique. On ne ressent cela qu’en coupe des nations. Mon rêve aujourd’hui était de faire double sans-faute alors je suis ravi d’avoir pu le réaliser,» dit Michel Robert qui ne sera jamais blasé de gagner avec Kellemoi de Pepita. Autre double sans-faute, celui d’Olivier Guillon/Lord de Theize qui a participé à cette belle victoire gagnée avec une barre d’avance sur les Américains (Mc Lain Wards, Mario Deslauriers, Hillary Dobbs, Richard Spooner). Les Allemands et les Anglais prennent la 3e place ex aequo avec un total de 12 points. Les Espagnols, avec trois chevaux SF, Jarnac, Lord du Mont Milon et Madame de Pompadour sont 5e avec 14 points. Malheureusement Sergio Alvarez Moya n’aura pas pu participer à la 2e étape car Madame de Pompadour s’est perforé le pied avec un crampon lors d’une mauvaise réception au paddock. En ce qui concerne l’équipe de France au sortir de la première manche elle était ex-aequo à 4 pts avec les USA et la Grande Bretagne. « Compte tenu des performances des couples engagés, je savais avant l’épreuve que ça risquait de se transformer par un match Etats-Unis/France. Pour autant, je ne voulais pas pénaliser les autres nations et ne pas fatiguer les chevaux, car il y a un Grand Prix dimanche. J’ai voulu faire un parcours qui soit suffisamment technique pour les cavaliers et galopant pour les chevaux. Certains pensaient le parcours un peu facile, mais le temps de 87’’ était juste », expliquait le chef de piste Frédéric Cottier.

Pénélope Leprévost et Topinambour pour leur 2e coupe des Nations sortent avec une faute sur les deux manches alors que Kevin après son 4 pts en première manche offre la victoire à la France en passant en dernier comme à son habitude. « Topinambour est un petit peu jeune, mais je suis contente de lui. Je ne l’ai pas monté au mieux, mais je suis heureuse d’avoir fait partie d’une équipe solide qui a fait de très beaux parcours. Topinambour était un peu fort pour moi l’an dernier c’est pour cela que nous n’avons pas fait d’indoor ensemble et qu’il est parti se reposer à la mer. Je ne pensais pas qu’il serait si vite prêt a tourner sur de si grosses épreuves. »

Très satisfait de sa sélection Laurent Elias a remercié son équipe pour son engagement et sa fidélité pour courir les Coupes des Nations en revenant au passage sur le soutien de la Fédération pour le Haut Niveau. « La fédération met tout en place pour notre réussite. Nous sommes les seuls à travailler avec quelqu’un comme Henk Nooren et cela nous apporte énormément. » Olivier Guillon qui a lui aussi récemment travaillé avec Henk approuve totalement « Il y a beaucoup d’efforts faits pour en arriver là, notamment, un gros travail sur le plat. Quand on a des chevaux à l’écoute, les résultats viennent. Il n’y a pas de hasard : il faut savoir se lever tôt, passer des heures à cheval, sous la pluie ou dans le froid... Et comme dit Laurent, au bout d’un moment, ça finit par payer ! » Réussir à faire frissonner tout un public et amener les larmes aux yeux à quelques supporters n’a pas de prix. Alors souhaitons-leur encore beaucoup de réussite.
Jennifer Decamp

Grand Prix Longines de la ville de La Baule : Mclain Ward et Sapphire !

Le couple américain champion olympique par équipe en titre, Mclain Ward et Sapphire, a remporté le Grand Prix Longines de la Ville de La Baule. Mario Deslauriers et Urico (USA) sont 2e. La 3e place revient à Jesus Garmendia Echevarria et Lord du Mont Milon (ESP).

Cinquante couples étaient engagés dans ce barème A avec barrage, dont le parcours a été imaginé par le chef de piste Frédéric Cottier. Treize se sont retrouvés au barrage. Mais avant d’en arriver là, plusieurs concurrents se sont cassé les dents sur le parcours.

Cela a été le cas notamment du couple champion d’Europe en titre, Kevin Staut et Kraque Boom qui est sorti de piste avec 4 points après avoir fait tomber une barre sur le dernier élément du triple. Le Suisse Steve Guerdat a vu lui aussi la porte du barrage se refermer après que Jalisca Solier ait fait tomber la palanque de l’obstacle n°10. Rodrigo Pessoa (BRA) était engagé avec Hh Rebozo. Il a abandonné à mi-parcours.

Les premiers à se qualifier pour le barrage ont été Olivier Guillon et Lord de Theize au terme d’un parcours superbe. Ils ont été imités par Nicolas Delmotte et Luccianno HN et Jesus Garmendia Echevarria et Lord du Mont Milon (ESP).

Stephan Lafouge et Gabelou des Ores (FRA) ont aussi obtenu leur ticket pour le barrage. Tout comme Eric Lamaze et Hickstead (CAN), Keean White/Celena Z (CAN) et Pénélope Leprévost/Mylord Carthago HN (FRA).

Le n°1 mondial Pius Schwizer (SUI) a tenu son rang et s’est qualifié avec Carlina IV. Mario Deslauriers (USA) a survolé le parcours avec Urico, tout comme son compatriote Mclain Ward, en piste avec Sapphire.

Auparavant, Jens Fredricson et Bon Giorno (SWE), tout comme Malin Baryard-Johnsson et H&M Actrice M (SWE), avaient fait de même.

Au barrage, Jesus Garmendia Echevarria et Lord du Mont Milon ont été les premiers à sortir de piste sans faute en moins de 40’’. « J’ai la chance de monter un cheval français ! », déclarait-il. « Il est un peu spécial car il a beaucoup d’énergie et il n’est pas toujours facile à canaliser. Mais il a du génie sur les ?barres ! » Mario Deslauriers et Urico ont placé la barre très haut en bouclant le parcours sans faute en 36’’95.

Un seul couple pouvait faire mieux et l’a fait : Mclain Ward et Sapphire. Ils ont survolé la piste et se sont joué de tous les obstacles. Avec un temps de 36’’, la victoire était assurée !

Tout sourire, le champion américain expliquait : « Quand j’ai vu le tour de Jesus, puis celui de Mario, j’ai eu des doutes, car je sais qu’Urico est très bon et très rapide et que Mario est un excellent cavalier. Mais finalement, j’ai réussi à le battre et j’en suis très content ! »
Chute d’Alexander Hufenstuhl

Le Grand Prix a été interrompu une vingtaine de minutes suite à la chute d’Alexander Hufenstuhl et Chamby (GER) sur le deuxième élément du double (n°9).

Chamby (Holsteiner hongre de 13 ans) présente une luxation du paturon antérieur gauche.

L’examen radio a permis de constater qu’il n’y avait pas de fracture du paturon. Une immobilisation sous plâtre a été réalisée. Le cheval a été transporté à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Nantes où il a été admis par le Docteur Olivier Geffroy. Le pronostic vital du cheval est favorable.

La qualité du sol n’a pas été mise en cause, tous les cavaliers ayant fait part de leur satisfaction quant à la bonne tenue du terrain et de la piste.
Richard Spooner et Pako s’offrent le Derby

Battus par la France dans la Coupe des Nations, les Américains ont pris leur revanche dans le Derby de la Région des Pays de la Loire grâce à Richard Spooner et Pako, auteurs du seul sans-faute de l’épreuve.

Vingt couples étaient au départ du Derby de la Région des Pays de la Loire, dont le champion d’Europe Kevin Staut (associé à Brazil M), Rodrigo Pessoa et Cazino, Pius Schwizer n°1 mondial, (champion d’Europe par équipe en titre et vainqueur du Derby 2009) avec Ulysse X, Steve Guerdat (champion d’Europe par équipe en titre) et Ferrari VI, Gerco Schröder (champion du monde par équipe en titre) et Eurocommerce Top Secret…

Premier à entrer en piste avec Donna Karan, le Suédois Jens Fredricson a pu vérifier la difficulté du Derby baulois : deux refus de sa jument (l’un sur la sortie du double, l’autre sur la butte) ont entraîné son élimination.

Kevin Staut (FRA) et Brazil M n’ont pas démérité avec deux fautes (sur l’oxer n°3 et la sortie du triple) et un temps de 163’’76 (le chrono était de 165’’). Quant à Steve Guerdat et Ferrari VI (SUI), ils ont perdu toute chance de victoire avec 12 points sur la piste et 4 points de dépassement de temps. La faute aux obstacles n°9 (palanque en sortie de butte), n°19 (palanque en contrebas du talus) et au lac.

De retour à La Baule après cinq ans d’absence, le Brésilien Rodrigo Pessoa n’a pas été plus heureux avec Cazino. Le jeune gris de 10 ans a été rapide (155’’01) mais a fait trois fautes sur le parcours.

Quant au Néerlandais Gerco Schröder, il a dû trouver le tour très long. Top Secret a fait quatre fautes sur le parcours et le couple a franchi la ligne d’arrivée avec 6 points de dépassement de temps.

2e du Derby l’année dernière avec Commissario, Julien Epaillard était de retour avec la ferme intention de faire mieux cette année. Le couple a réussi un temps « canon » de 145’’64, mais est sorti de piste avec 4 points (faute sur la barre de spa n°4).

Le public, venu en masse cette fois encore, attendait toujours un sans-faute quand l’Américain Richard Spooner est entré en piste avec Pako. Le couple a enchaîné les obstacles avec efficacité et élégance. Un parcours très propre gratifié d’un sans-faute dans le temps et d’une première place.

Dans les autres épreuves signalons l’excellente seconde place du franco-colombien René Lopez avec Noblesse des Tess (Cumano), la jument de Grand Prix avec laquelle il remportait l’an dernier le GP du CSI d’Arnas.
L. C.