L’équipe de France de concours complet en ordre de marche pour les Jeux de Paris 2024
Après l'or olympique décroché à Rio en 2016 et le bronze à Tokyo en 2021, les cavaliers de l’équipe de France de concours complet ont à coeur de remporter une nouvelle médaille devant leur public en juillet prochain à Versailles (78). Les couples identifiés “À cheval pour Paris” par la Fédération Française d’Équitation, en lice pour les prochains Jeux, ont achevé leur préparation hivernale à Saumur (49) et sont en ordre de marche à l’aube d’une saison décisive.
En vue des Jeux olympiques de Paris 2024, le staff fédéral a fait le choix d’organiser trois stages hivernaux d’une semaine au Pôle France FFE de concours complet à Saumur. Le site de l’Institut français du cheval et de l’équitation offre des infrastructures de qualité permettant aux Bleus de se préparer au mieux pour l’échéance sportive majeure de l’année. La proximité de l’hippodrome de Verrie et de son cross est un véritable atout pour faire galoper les chevaux et ainsi travailler leur condition physique à quelques jours de la reprise des compétitions.
Dressage d’abord
Pour l’ultime regroupement hivernal, du 12 au 16 février, l’un des enjeux était la poursuite du travail effectué sur la présentation des reprises de dressage, premier test de ce triathlon équestre. Pour cela, les cavaliers sont entourés des deux entraîneurs fédéraux Jean-Pierre Blanco et Philippe Limousin, avec le soutien du réputé juge et entraîneur allemand Christoph Hess.
Des séances de saut d’obstacles ont été programmées avec Patrice Delaveau, vice-champion du monde par équipes et en individuel. Pour cet ultime stage, une journée de cross a été ajoutée pour que le staff fédéral puisse voir les couples évoluer sur les trois tests. Xavier Goupil, vétérinaire fédéral, s’est assuré du bon état de forme des chevaux avant la reprise des concours. Des analyses nutritionnelles ont également été conduites afin d’optimiser l’alimentation de chaque cheval.
Afin de préparer aux mieux les athlètes aux sollicitations médiatiques croissantes, des séances de média training leur ont été proposées par le service communication de la FFE. Julien Deville, préparateur mental, était présent pour un accompagnement individuel et collectif, tandis que des séances de préparation physique se sont tenues avec Charles Le Navenec, préparateur physique et réathlétiseur, et Manon Moutinho, sélectionneuse et entraîneure nationale en voltige. Enfin, un bilan de santé a été réalisé avec Éric Favory, médecin fédéral.
Les couples “À cheval pour Paris” présents au stage :
• Thomas Carlile et Darmagnac de Béliard, propriété de Scea de Beliard et Jean-Jacques Montagne.
• Sébastien Cavaillon et Elipso de la Vigne, propriété du syndicat Elipso.
• Luc Château et Bastia de l’Ebat, propriété du Haras des Châteaux et de Laure Sudreau.
• Karim Laghouag et Embrun de Reno, propriété de Sarl Ecurie Karim Laghouag, Guy Bessat, Camille Laffite et Philippe Lemoine, et Triton Fontaine, propriété de Philippe Lemoine, Guy Bessat, Sarl Ecurie Karim Laghouag et Camille Laffite.
• Stéphane Landois et Chaman Dumontceau*Ride for Thaïs, propriété de S.C.E.A. Écurie du Cerisier Bleu.
• Gireg Le Coz et Aisprit de la Loge, propriété de Frédérique et Augustin Grand.
• Camille Lejeune et Dame Decoeur Tardonne, propriété de Sarah Gospodnetic et de son cavalier.
• Maxime Livio et Api du Libaire, propriété de S.d.f Api Club.
• Benjamin Massié et Édition Fonroy, propriété de Jean-Luc Van Hoenacker, Margaux et Claire Crouail et de son cavalier.
• Astier Nicolas et Alertamalib’Or, propriété d’Aliette Forien, Pascal Ravery, Nicolas Paul et de son cavalier, et Babylon de Gamma, propriété de Marielle Grivot Bize, Etienne Grivot, Bénédicte Nicolas et de son cavalier.
• Nicolas Touzaint et Absolut Gold*HDC, propriété du Haras des Coudrettes, et Diabolo Menthe, propriété de Mézard Sports et Françoise Niclaus.
Étaient excusés Gaspard Maksud et Zaragoza (propriété de Jane Young, Martin Thurlow, Laura Smith et de son cavalier), installés en Angleterre.
Si à moins de six mois des Jeux olympiques, tous les regards sont d’ores et déjà tournés vers l’édition versaillaise, le staff fédéral n’en oublie pas de préparer l’avenir. En effet, les cavaliers étaient aussi présents lors de ces stages fédéraux avec des chevaux d’avenir, permettant ainsi l’identification des futurs champions de l’équipe de France !
En route vers Paris 2024 !
La saison 2024 démarrera à Saumur, du 28 février au 3 mars, pour la première étape du Grand National FFE - AC Print. Sur le chemin menant les cavaliers de l’équipe de France aux Jeux olympiques à domicile, le staff fédéral a identifié des compétitions de référence :
• 28 au 31 mars : CCI4*-S à Pompadour (19)
• 22 au 28 avril : CCI3*-S à Fontainebleau (77) (test opérationnel pour l’équipe d’organisation)
• 24 au 28 avril : CCI4*-L à Saumur (49)
• 17 au 19 mai : CCI4*-S à Chatsworth (GBR)
• 20 au 23 juin : Master Pro Championnat de France Pro Élite à Vittel (88)
Les sélections - trois titulaires, un remplaçant - seront annoncées entre le 5 et le 8 juillet prochain. Les épreuves de concours complet auront lieu du samedi 27 au lundi 29 juillet 2024 (dressage le samedi 27, cross le dimanche 28 et saut d’obstacles le lundi 29 juillet) dans le parc du château de Versailles.
Pour rappel, l’équipe de France médaillée de bronze aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021 était composée de Karim Laghouag et Triton Fontaine, Christopher Six et Totem de Brecey ainsi que de Nicolas Touzaint et Absolut Gold*HDC.
Ils ont dit
Frédéric Bouix, délégué général de la FFE
C’est un des derniers stages de concours complet avant les Jeux olympiques avec l’ensemble des couples listés “À cheval pour Paris”. On voit une ambiance exceptionnelle, tout le monde est au travail. On note un fort engouement des médias, bien plus que pour les autres olympiades, qui se projettent déjà dans la couverture de ces Jeux qui se tiendront dans quelques mois en France. Je pense que cela contribue à porter nos athlètes. Toute cette préparation ne serait possible sans le soutien de nos partenaires, dont le fonds de dotation créé par la FFE il y a quatre ans, EquiAction, qui permet d’accompagner nos cavaliers et leurs chevaux à se consacrer pleinement à leur préparation pour donner le meilleur d’eux-mêmes à Versailles. Je salue également le soutien important de l’Agence nationale du sport, des régions et des Comités régionaux d’équitation.
Sophie Dubourg, directrice technique nationale
C’est une grande revue des troupes à 360°, autant pour les chevaux que les cavaliers. Ces regroupements fédéraux offrent aux acteurs de notre sport les experts les plus pointus. Ils peuvent ainsi avancer sur leur préparation sportive et le programme des compétitions a été abordé avec le sélectionneur national Thierry Touzaint. De son côté, la fédération a mis en place un accompagnement renforcé et individualisé pour les couples listés “À cheval pour Paris”. Nous avons identifié les besoins de chacun pour y répondre avec des moyens humains et financiers. Un suivi longitudinal des chevaux a été mis en place au plus proche des vétérinaires traitants et des propriétaires pour prévenir les petites blessures. Il y a un travail de préparation mentale, collectif et individuel, ainsi qu’un point sur la santé physique des cavaliers. Nous souhaitons leur offrir le confort de la concentration sur la préparation sportive et technique. Pour cela, nous sommes capables de déployer des moyens supplémentaires pour les athlètes qui en ont besoin. Nous bénéficions du soutien des référents de l’Agence nationale du sport, tandis que les Maisons Régionales de la Performance permettent un suivi de proximité aux athlètes. Enfin, un dispositif d’emplois SHN a été mis en place main dans la main avec les Comités régionaux d’équitation pour assurer un revenu minimum de 25 000 euros dans l’année, avec des versements mensuels, ce qui permet à chacun de se concentrer sur sa préparation.
Michel Asseray, directeur technique national adjoint en charge du complet
Ces stages nous permettent de nous retrouver et d’effectuer une revue des troupes à la sortie de l’hiver. Notre parti-pris est de réaliser des stages de cinq jours, en proposant aux cavaliers d’emmener autant de chevaux qu’ils le souhaitent. Cela permet des moments d’échanges et de cohésion entre les cavaliers et avec le staff fédéral pour créer un groupe solide. Nous savons que c’est ensemble que nous serons plus forts. L’ambition aux Jeux est de remporter une médaille par équipes et la stratégie de construction de l’équipe est basée là-dessus. La cohésion est donc nécessaire car le chemin sera semé d’embûches.
Thierry Touzaint, sélectionneur national
Je suis satisfait de cette revue des effectifs. Les cavaliers ont bien travaillé, il y a des progrès et j’ai échangé à ce sujet avec monsieur Hess. Cela se jugera sur le terrain, en compétition, mais nous voyons que les chevaux évoluent progressivement. La perspective des Jeux est motivante et le fait qu’ils soient à Paris encore plus. On sent qu’il y a de l’envie de la part des cavaliers. La sélection sera compliquée, mais c’est pareil pour toutes les nations, nous allons gérer cela au mieux en choisissant les trois meilleurs couples et en donnant le meilleur pour ramener une médaille. Ce n’est pas gagné d’avance mais nous avons de bons cavaliers avec de bons chevaux ; nous avons le droit de rêver. Nous savons que lorsqu’on concourt à trois, sans joker, il n’y a pas le droit à la moindre erreur. Il faudra donc emmener des chevaux dans un état de forme physique parfait, des couples réguliers car le moindre refus ou chute sera fatal pour le reste de l’équipe.
LC
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