L’équitation, une passion puérile ?
Après un long purgatoire (« distraction de riches », « activité snob », « sport dangereux »), l’équitation connaît aujourd’hui un succès populaire considérable : le nombre de licenciés à la Fédération française d’équitation dépasse
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le demi million et le nombre total d’équitants habituels ou occasionnels est estimé à plus de un million (Annuaire statistique des Haras nationaux, 2006).
Après avoir failli disparaître presque totalement (mécanisation, urbanisation), le cheval peuple à nouveau nos campagnes et la périphérie de nos villes : il y a en France plus d’un million de chevaux, dont le quart vit chez des particuliers. 250 000 sont ainsi logés, pourrait-on dire, chez l’habitant.
Il s’agit d’un véritable retour en grâce, dont on ne mesurait pas encore bien l’ampleur lorsque furent publiés, tout récemment, les résultats d’une enquête réalisée à la demande des Haras nationaux, qui révèle que un tiers - tenez-vous bien - un tiers des Français (ou pas loin : 29 %) rêve de posséder un cheval, de pratiquer l’équitation, de fréquenter, d’une façon ou d’une autre, les chevaux !
L’étude précise que cette masse énorme de « cavaliers potentiels » chercherait auprès du cheval « un épanouissement personnel ». Et qu’il ne s’agirait pas là d’une lubie passagère, d’une marotte de ‘‘bobos’’, mais d’une tendance lourde, d’une attirance « puissante, constante et durable ».
Une vague d’une telle ampleur, il fallait s’y attendre, a créé un véritable tsunami sur les kiosques à journaux, ensevelis aujourd’hui sous une masse incroyable de publications spécialisées. Plusieurs magazines sont proposés aux passionnés des sports équestres, des disciplines olympiques. Trois ou quatre autres s’arrachent la clientèle des amateurs de balades, de randonnées, d’équitation de plein air. D’autres sont spécifiquement destinés aux éleveurs, aux soigneurs, aux écolos, aux étholos, aux collectionneurs. A chaque discipline - attelage, western, polo - sa gazette. A chaque race (ou presque) son périodique. A chaque tranche d’âge son journal - à grands renforts de BD, de posters, de calendriers, d’autocollants.
« Notre ambition, dit Jean-Louis Gouraud, son rédacteur en chef, est de proposer une vitrine à cette créativité tous azimuts. Couvrant l’immense champ de la littérature et des sciences humaines (et chevalines), notre revue s’adresse à - disons - ‘‘l’honnête homme de cheval’’ : à ceux qui aiment le cheval, et, ce n’est pas tout à fait la même chose, les chevaux, tous les chevaux.
D’où notre titre - qui est aussi celui d’une collection dans laquelle plus de vingt volumes sont parus en quatre ans : des romans, des nouvelles, des récits de voyage, des portraits d’hommes et de chevaux, des essais historiques, des dictionnaires, des anthologies - donnant ainsi une idée de ce que nous espérons faire ici, à raison de deux parutions annuelles.
Pour mieux illustrer notre propos, nous avons demandé à Jean-Louis Sauvat, qui est non seulement un grand artiste mais un fin cavalier, de dessiner notre logo : comme vous l’avez déjà remarqué, ces chevaux tête-bêche forment presque un cercle, un soleil, une roue, un yin et un yang. Tout un programme ! »
Revue littéraire sous la direction de Jean-Louis Gouraud, Editions du Rocher, 230 p., 15 €. En kiosque dès maintenant.
Après avoir failli disparaître presque totalement (mécanisation, urbanisation), le cheval peuple à nouveau nos campagnes et la périphérie de nos villes : il y a en France plus d’un million de chevaux, dont le quart vit chez des particuliers. 250 000 sont ainsi logés, pourrait-on dire, chez l’habitant.
Il s’agit d’un véritable retour en grâce, dont on ne mesurait pas encore bien l’ampleur lorsque furent publiés, tout récemment, les résultats d’une enquête réalisée à la demande des Haras nationaux, qui révèle que un tiers - tenez-vous bien - un tiers des Français (ou pas loin : 29 %) rêve de posséder un cheval, de pratiquer l’équitation, de fréquenter, d’une façon ou d’une autre, les chevaux !
L’étude précise que cette masse énorme de « cavaliers potentiels » chercherait auprès du cheval « un épanouissement personnel ». Et qu’il ne s’agirait pas là d’une lubie passagère, d’une marotte de ‘‘bobos’’, mais d’une tendance lourde, d’une attirance « puissante, constante et durable ».
Une vague d’une telle ampleur, il fallait s’y attendre, a créé un véritable tsunami sur les kiosques à journaux, ensevelis aujourd’hui sous une masse incroyable de publications spécialisées. Plusieurs magazines sont proposés aux passionnés des sports équestres, des disciplines olympiques. Trois ou quatre autres s’arrachent la clientèle des amateurs de balades, de randonnées, d’équitation de plein air. D’autres sont spécifiquement destinés aux éleveurs, aux soigneurs, aux écolos, aux étholos, aux collectionneurs. A chaque discipline - attelage, western, polo - sa gazette. A chaque race (ou presque) son périodique. A chaque tranche d’âge son journal - à grands renforts de BD, de posters, de calendriers, d’autocollants.
« Notre ambition, dit Jean-Louis Gouraud, son rédacteur en chef, est de proposer une vitrine à cette créativité tous azimuts. Couvrant l’immense champ de la littérature et des sciences humaines (et chevalines), notre revue s’adresse à - disons - ‘‘l’honnête homme de cheval’’ : à ceux qui aiment le cheval, et, ce n’est pas tout à fait la même chose, les chevaux, tous les chevaux.
D’où notre titre - qui est aussi celui d’une collection dans laquelle plus de vingt volumes sont parus en quatre ans : des romans, des nouvelles, des récits de voyage, des portraits d’hommes et de chevaux, des essais historiques, des dictionnaires, des anthologies - donnant ainsi une idée de ce que nous espérons faire ici, à raison de deux parutions annuelles.
Pour mieux illustrer notre propos, nous avons demandé à Jean-Louis Sauvat, qui est non seulement un grand artiste mais un fin cavalier, de dessiner notre logo : comme vous l’avez déjà remarqué, ces chevaux tête-bêche forment presque un cercle, un soleil, une roue, un yin et un yang. Tout un programme ! »
Revue littéraire sous la direction de Jean-Louis Gouraud, Editions du Rocher, 230 p., 15 €. En kiosque dès maintenant.
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