Les ânes de la République
Une fois n'est pas coutume, succombons au luxe et à la volupté en cette fin d'année tristounette. Allons,y, plongeons. Cela n'arrive qu'une fois par an, ne boudons pas notre plaisir...
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Le hall du Gucci Masters flamboie de mille feux.. Il y fait bon, ambiance feutrée garantie, loin du salon et de ses exposants dont l'accès est d'une discrétion... absolue.
Le bar à champagne n'est pas boudé par les cavaliers, autour desquels se pressent les groupies. Ils plaisantent, légers, du succès de l'un ou de l'autre; notre champion olympique suisse, Steve Guerdat, a la paix : aucune jeune fille ne le reconnaît. Kevin et Bosty sont pris d'assaut. Un pianiste de blues, Bob Chisolm, nous distille Jazz, Rock & Roll, Swing, Latin, Country,
avec une élégance virtuose. Un jeune ami du couple Pelamatti, Jo Di Menna, musicien, monte sur la scène et improvise.
L'épreuve Style et Compétition for AMADE attire les foules. C'est le Gotha qui vient à nous, et il s'amuse, portant fièrement heaume ou perruques, plumes ou bonnet d'âne, voile de mariée. L'épreuve amuse, et puis c'est pour la bonne cause, on se montre, on rit. La princesse Casighari feint d'ignorer les 200 photographes seulement là pour elle, sa tenue d'indienne dévoile juste ce qu'il faut pour que ce soit très joli et pas impudique. Canteloup fait le pitre pour les jeunes fans pressés autour du paddock. Julien Courbet ne bronche pas derrière ses lunettes noires d'OSS117, pas un sourire, pas un signe. Benjamin Castaldi souffle sous la toge romaine, et l'enlèvera pour l'épreuve, après s'être concerté avec Bosty. Thierry Rozier, en Cromagnon semble s'amuser beaucoup et sa complice Electra Niarchos (cavalière junior) le lui rend bien. Athina Onassis, blessée aux vertèbres, soutenue par son mari Alvaro de Miranda Neto (Doda), semble un peu triste de ne pas participer. Igor Kawiak, a du mal à rassurer Neuf de Cœur Tardonne, effrayé par le tulle de son voile de mariée. Pénélope Leprevost en James Bond Girl est très belle, Julien Epaillard très élégant en Mousquetaire...
Mais tout cela n'est rien. Classique. La palme, selon nous, et sans contestation possible (même si, comme à Cannes, ce ne sont pas les comédies qui les remportEnt, les palmes), c'est Canteloup et Jérôme Hurel, qui l'emportent, avec leurs bonnets d'âne Copé Fillon, et montant à cru deux ânes magnifiques de flegme, au son de la chanson les « Copains d'abord », lançant leurs tracts dans la foule.
Ce que l'histoire ne vous dit pas, c'est qu'il fallut les trouver ces ânes, des ânes dociles, qui n'auraient pas peur de la foule ni des flashes des photographes. C'est le matin même que Canteloup prit sa décision, et l'organisateur de lui trouver les deux ânes. Nicolas Canteloup hérita d'un Grand Noir du Berry, Scapin de Séraucourt (à Florence Baurier) et Jerôme Hurel d'un Baudet du Poitou, Viraldi du Genet (à Anne-Louise Blovin de l'Association Sabaud), avec la complicité de Jean Marie Baudoin (www.franceanesetmulets.fr). Hé oui, les ânes eurent droit aux ors Gucci l'espace d'un p'tit tour, et retournèrent au salon se faire cajoler par les enfants.
Charlotte Casiraghi et Edwina Tops-Alexander ont forcément été élues les plus élégantes par le jury composé de Virginie Couperie-Eiffel, Vincent Pérez et Xavier de Moulins, mais cela c'est le jeu... 180.000 euros ont été récoltés au profit de l'AMADE, ONG créée par la princesse Grace, pour protéger les droits des enfants les plus vulnérables dans le monde.
Lorsque tout ce beau monde partit se divertir sous d'autres cieux, la musique et le champagne emportèrent la jeunesse jusqu'au bout de la nuit...
Joyeuses fêtes à tous !
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