Les Bleus qualifiés sur le fil pour la grande finale à Barcelone

A l’inverse, en retirant le score de Lily Attwood (12 points avec Cor-Leon), la Grande-Bretagne touche à la perfection avec les scores vierges de Tim Gredley (Medoc de Toxandria), Robert Whitaker (Vermento) et Harry Charles (Aralyn Blue). Touchés à leur orgueil mais pas coulés, les français peuvent se rassurer puisque pour la finale, les compteurs seront remis à zéro. Les Néerlandais ne pourront en dire autant, sèchement recalés et donc contraints à jouer la Consolante samedi soir.

Tout avait mal commencé. Quand l’élégant Lorenzo de Luca, lunettes de soleil sur le nez joue les ouvreurs de la compétition, il ne sait pas encore qu’il va passer un mauvais moment et une mauvaise journée. A la surprise générale, Carlson 86 son bel étalon gris de 15 ans met les freins sur le numéro 3 avant d’enchaîner les défenses. Le couple sort avec 11 points de pénalités. Il faut attendre le passage du 5ème ou du 6ème couple pour comprendre que Santiago Varella, le chef de piste, n’a pas fait dans la dentelle. Pour un premier jour, le parcours est assez difficile et imposant. Les tribunes sont clairsemées et dans ce décor intimiste règne une étrange atmosphère. Quelques couples tirent naturellement leur épingle du jeu avec aisance (Guerdat, Pessoa, Epaillard, Vermeir) mais globalement, cette épreuve sélective remplit besogneusement sa mission d’écrémage, au détriment parfois du beau sport.

Du côté des tricolores, Simon Delestre (I Amelusina) et Olivier Perreau (Dorai d’Aiguilly) se font tous deux surprendre sur la rivière, et sont de nouveau sanctionnés sur la suite du parcours, en partie du fait de cette première faute venue perturber leur délicate mécanique. François-Xavier Boudant, pénalisé de 4 points sur le numéro 2 passe très près du sans faute sur un Brazyl du Mezel assurément dans le coup. La copie parfaite est rendue par un Julien Epaillard (Dubaï du Cèdre) aussi concentré que décontracté.

Dans ce travail de Sisyphe, tout reste donc à faire pour les hommes d’Henk Nooren. La concurrence sera rude dimanche notamment avec des Américains du Nord (USA) et du Sud (Brésil) bien décidés à arracher leur qualification pour les JO de Paris. Impossible n’étant pas français on attend de nos mousquetaires ce sursaut qui est la marque des grandes équipes. Dimanche sera donc un autre jour avec des concurrents particulièrement motivés, de part et d’autre. Gros suspense en perspective !

Henri Moreigne (Planète CSO)

Le classement complet, ici.