Les chefs d’entreprise de la filière prennent la parole au Sénat


Premier constat, les réformes et la législation actuelles ne sont pas adaptées à l’activité équestre. Selon Marine Vincendeau gérante des Écuries du Clos en Loire Atlantique, « les enfants ne viennent plus les mercredis à cause des nouveaux rythmes scolaires, même plus le mardi soir». Si comme le dit Phoebé Perdreau, de Caval&Go « la passion est un vrai moteur dans le milieu équestre », Anne Raulline, éleveuse de trotteurs, s’interroge : « le cheval, on doit s’en occuper tous les jours. Comment trouver des jeunes pour travailler ? Il n’y a plus l’amour du cheval qui existait avant ». Florence Pierret, d’un Centre de Formations d’Apprentis, soutient que « les jeunes ont un peu changé, c’est la génération Y. 44 % des salariés ont moins de 25 ans ». Anne Raulline soulève aussi le problème de responsabilité des enfants. « On n’a pas le droit de les emmener aux courses car c’est interdit aux mineurs. C’est un comble, les jeunes ont besoin d’observer le milieu pro dans lequel ils vont évoluer plus tard ! ». Outre la formation des jeunes, ce sont également les incohérences administratives qui inquiètent les entrepreneurs, comme le poids maximum des camions, qui est passé de 4,2 t à 3,5 t. La TVA a aussi fait réagir l’assistance. De même que le permis poids-lourds. « La loi est floue sur ce sujet, s’insurge le président du GHN Philippe Audige. De nombreux employés de centres équestres conduisant des PL sont sans permis ! Nous n’avons aucune réponse du Ministère des Transports ».

La 2e table ronde de la matinée était consacrée aux problématiques de financement de la filière équine. Et le GHN s’offre une 2e tribune. « Nous demandons une harmonisation du taux de fiscalité ». « Différents régimes fiscaux existent au sein de la filière, BNC professionnel et non professionnel, reste le problème des propriétaires non éleveurs », précise Gilles Ozouf responsable de cabinets d’expertise comptable FITECO, qui demande à la Sénatrice Anne-Catherine Loisier la réduction de l’Impôt sur la Fortune pour les propriétaires de chevaux.

Deux autres thèmes étaient au programme de la journée : l’entreprise équine et ses perspectives et l’équidé et l’Europe. A l’issue du colloque, les chefs d’entreprises de l’année 2016 ont été récompensés.



Prix Equitation : Marine Vincendeau des Ecuries du Clos (44).

Prix Course hippique Trot : Laurent et Valérie Abrivard des Ecuries LC Abrivard (72).

Prix Course hippique Galop : Isabelle Gallorini, entraîneuse de chevaux d’obstacles en Charente Maritime.

Prix élevage : Julie et Etienne Decayeux producteurs de lait de jument « Chevalait ».

Prix Fournisseur : Xavier Lenrouilly patron de la sellerie Antarès.

Prix Tourisme Equestre : Caval&go de Phoebé Perdreau et Aurélie Gravereaux.

Prix d’honneur : Thierry Sodoir président du GESCA et du Syndicat des étalonniers particuliers de Trotteurs.

Prix spécial : Action des 5 présidents (FFE, Le Trot, France Galop, SHF, SFET) en faveur d’une politique européenne.

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