Les chevaux de mine retrouvés
Le recours à une “cavalerie souterraine” de 10 000 équidés pour transporter le charbon du lieu d’abattage au puits qui mène au jour, apparaît comme un paradoxe au siècle de la machine à vapeur. Le cheval-vapeur vient remplacer progressevement
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le cheval-crottin qui actionne pompes et baritels des mines de charbon. Cantonnée aux installations du “jour”, la machine à vapeur, arrivée d’Angleterre vers 1800, accélère prodigieusement l’extraction, un essor qui répond à une demande croissante en combustible.
Mais personne ne s’aventure à lancer sur les rails du fond de la mine un moteur thermique à combustion externe, crachant de la fumée dans le circuit d’aérage, consommant l’oxygène de ce milieu ventilé, flirtant avec le grisou…
Aussi les companies doivent-elles relever un nouveau défi pour l’environnement souterrain et dépasser les limites de la force musculaire de l’homme, la difficile condition du portage à dos, du traînage, du roulage à bras… Une seule issue : la traction animale, une pratique héritée de l’ère préindustrielle. Elle devient l’une des pieces maîtresses de la course au rendement à partir de 1820.
L’emploi des chevaux de fond s’affirme comme un modèle dominant jusqu’aux années 1920, décennie au cours de laquelle les locotracteurs se diffusent, puis se généralisent, et relèguent l’animal hors du grand roulage. Les convoyeurs à bande apparaissent et se développent. Mais ce n’est qu’en 1969 que le dernier cheval remont définitivement.
La literature peine à livrer une etude complete sur l’épopée des chevaux de mine. D’où cet ouvrage documentaire, riche de 195 gravures d’époque et photographies. Fruit d’une patiente enquête à travers la France charbonnière, il met en lumière l’extraordinaire binôme que le mineur a formé avec son compagnon et révèle combine l’industrie lui est redevable.
Beaucoup de questions, auxquelles ce livre apporte des réponses surgissent pêle-mêle : les chevaux de mine devenaient-ils aveugles ? Mouraient-ils au fond ? Etaient-ils capables de compter les berlines ? Les races auxquelles ils ont appartenu existent-elles encore ?
Editions du Lion Couronné, 200 pages, ?29,90 €.
Mais personne ne s’aventure à lancer sur les rails du fond de la mine un moteur thermique à combustion externe, crachant de la fumée dans le circuit d’aérage, consommant l’oxygène de ce milieu ventilé, flirtant avec le grisou…
Aussi les companies doivent-elles relever un nouveau défi pour l’environnement souterrain et dépasser les limites de la force musculaire de l’homme, la difficile condition du portage à dos, du traînage, du roulage à bras… Une seule issue : la traction animale, une pratique héritée de l’ère préindustrielle. Elle devient l’une des pieces maîtresses de la course au rendement à partir de 1820.
L’emploi des chevaux de fond s’affirme comme un modèle dominant jusqu’aux années 1920, décennie au cours de laquelle les locotracteurs se diffusent, puis se généralisent, et relèguent l’animal hors du grand roulage. Les convoyeurs à bande apparaissent et se développent. Mais ce n’est qu’en 1969 que le dernier cheval remont définitivement.
La literature peine à livrer une etude complete sur l’épopée des chevaux de mine. D’où cet ouvrage documentaire, riche de 195 gravures d’époque et photographies. Fruit d’une patiente enquête à travers la France charbonnière, il met en lumière l’extraordinaire binôme que le mineur a formé avec son compagnon et révèle combine l’industrie lui est redevable.
Beaucoup de questions, auxquelles ce livre apporte des réponses surgissent pêle-mêle : les chevaux de mine devenaient-ils aveugles ? Mouraient-ils au fond ? Etaient-ils capables de compter les berlines ? Les races auxquelles ils ont appartenu existent-elles encore ?
Editions du Lion Couronné, 200 pages, ?29,90 €.
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