Les chroniques de l’ostéopathe : « Vous êtes assis sur des muscles connectés »
Les muscles grands dorsaux sont des muscles importants à la fois dans la locomotion mais aussi dans la connexion de l’avant-main avec l’arrière-main.



Mais où sont les muscles grands dorsaux ?



Ces sont des muscles du tronc du cheval, de chaque côté (un droit et un gauche) reliant le dos et le bassin au bras du cheval (humérus).

Autrement dit, les muscles Grands Dorsaux, vous posez votre selle et vous vous asseyez dessus !



Un peu d’anatomie …



Rentrons un peu dans le détail. Les muscles grands dorsaux prennent leur origine par une vaste aponévrose (c’est le fascia thoraco lombaire, c’est-à -dire du tissu fibreux comme une toile tendue) qui s’attache sur l’omoplate (scapula), sur les apophyses épineuses des vertèbres thoraciques (sauf les premières) et les apophyses épineuses de toutes les vertèbres lombaires, sur le bassin et en continuité avec le fascia glutéal (tissu fibreux qui entoure les muscles de la fesse et de la cuisse). De ce tissu fibreux nait un muscle dont les fibres sont orientées vers le bas et l’avant et se termine par un tendon court sur la face interne de l’humérus (l’os du bras).



A quoi servent ces muscles ?



Ils ont un rôle important dans la propulsion et dans la connexion entre avant-main et arrière-main. Ce sont à la fois des organes moteurs mais aussi des organes sensitifs.



Des muscles moteurs puissants : dans la propulsion, Ils ramènent le bras vers l’arrière si le point fixe est le bassin (avec une rotation interne de l’épaule) et le bassin et le tronc vers l’avant si le point fixe est l’épaule.



Mais aussi des organes sensitifs : surtout par leur vaste aponévrose, ils connectent avant-main et arrière -main. Ce sont de véritables organes récepteurs, sensitifs, très étendus en surface. Le tissu fibreux contient des propriocepteurs, c’est-à -dire des récepteurs sensibles à la tension et à la pression qui s’exercent sur cette aponévrose. Lorsque ces propriocepteurs sont activés par la mise en tension de l’aponévrose ou par de la pression sur celle-ci, ils vont informer le système nerveux qui donnera en retour des ordres appropriés (ou pas !) de contraction ou de relâchement aux muscles grands dorsaux eux-mêmes mais aussi aux autres muscles du cheval, parfois très à distance dans l’avant-main et dans l’arrière-main.



Un exemple simple pour expliquer



Imaginez un cavalier asymétrique qui s’appuie un peu plus sur sa fesse droite que sur la gauche. Cela va créer au niveau du muscle grand dorsal droit une contraction réflexe puis une contracture avec un raccourcissement du muscle si la situation se prolonge ou se répète et à partir de cette situation des réactions en cascades : limitation des mouvements de protraction, d’abduction et de rotation externe du membre antérieur droit, tendance à l’incurvation gauche de l’encolure, défaut d’engagement du postérieur gauche , sensation du cheval qui tire sur sa rêne droite, etc.



Petite asymétrie et grandes conséquences, comme souvent en équitation...

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