Les coliques chez le cheval : réagir au 1er signe

  En cas de coliques, l’attitude raisonnable est de faire appel à un vétérinaire équin, le plus rapidement possible. Seul ce dernier, grâce à un examen clinique complet et à son recul vis-à-vis des cas de coliques, sera à même de poser un diagnostic, de fournir un pronostic et de mettre en place les traitements adéquats.
Le terme de coliques est très flou. On devrait parler de syndrome abdominal aigu. En effet, le cheval exprime des signes d’inconfort et de douleur abdominale, plus ou moins prononcés.
Un des problèmes majeurs qui se posent d’emblée, dès le début des coliques, est d’évaluer la gravité de la présente crise de coliques.
Le problème réside dans le fait que les signes de coliques ne sont pas significatifs de leurs causes. Il est donc impossible, sans examen clinique approfondi, réalisé par un vétérinaire équin, d’en déterminer la cause, et surtout d’en évaluer la gravité.
Tout signe de coliques doit donc être considéré avec une extrême gravité.
Renouveler des injections d’antispasmodiques ou d’autres molécules, sans diagnostic préalable, peut s’avérer néfaste, voir fatal.
Un diagnostic doit être posé le plus précocement possible. Le traitement des coliques qu’il soit médical ou a fortiori chirurgical, est une course contre le temps. Attendre en se disant que ce n’est peut-être pas grave et que ça va bien finir par passer, est une erreur, souvent fatale. Mieux vaut un pronostic précoce de non-gravité ou amener un cheval en clinique juste pour des examens poussés et observations que de se retrouver dans une situation dramatique avec un animal dont le bilan clinique alarmant assombrit ses chances de survie.

Drs. N. Delalande et A. Martin