Les espoirs déçus d’Avenches
Les filles de sa Majesté la reine d’Angleterre n’ont pas flanché. En tête depuis le dressage, elles ont accompli un parcours parfait qui leur vaut l’or par équipe et. l’or individuel et le podium individuel. Rien que ça. Enorme domination pour Nicola Wilson/Dublin (Diarado), or individuel, Piggy March/Brookfield Inocent (Inocent), argent individuel et Sarah Bullimore/Corouet (Balou du Rouet) bronze individuel. L’Allemagne est en argent par équipe et la Suède, encore elle, bronze par équipe. La France 5e doit se contenter du chocolat, le Ragusa, célèbre chocolat suisse avait un goût bien amer pour les poulains de Thierry Touzaint qui, potentiellemnt en bronze après le cross ont perdu tout espoir de médaille après les mauvais scores de Stanislas de Zuchowicz/Covadis de Triaval (L’Arc de Triomphe) 4 pts, Jean Loup Bigot/Utillo du Halage (Kara du Halage) 8 pts à l’hippique. Fragilisée par l’élimination de Gwendolen Fer/Romantic Love (L’Arc de Triomphe) sur le cross, l’équipe tricolore n’a pas résisté.
Déception en individuel pour Maxime Livio/Api du Libaire (Fusain du Defey) avec ses 4 pts à l’hippique. Il jouait pour une médaille. Il pointe à la 6e place du classement individuel. La meilleure performance française est celle de Luc Château/Troubadour Camphoux (Idem de B’neville), sans faute à l’hippique, 12e au final.
Réactions ave Luc Chateau
Que retirez-vous de cette confrontation au sommet de l’Europe ?
« Plein de choses positives. Pour moi, c’était mon premier championnat donc ça me permettait de découvrir un peu comme ça se passe y compris la prépa avec les autres. Voir un peu les points forts, les points faibles c’est intéressant, surtout quand ça se passe bien c’est encore plus agréable. Je prends 1s sur le cross et sans-faute à l’hippique. Le cheval à fait ce qu’il savait faire, il a fait un dressage du niveau où il est actuellement, après je pense qu’on pourra grappiller encore 1 ou 2 points mais ça n’ira pas au-delà . C’est un cheval qui avait été vendu aux ventes du Lion et Hervé Louchet, son propriétaire, l’avait mis en CSO au début parce qu’il sautait vraiment très, très bien.
Je l’ai récupéré l’année de ses 7 ans. Il a fallu un peu de temps pour le mettre en route parce qu’il est physiquement un peu à l’opposé de Propriano, qui avait énormément d’équilibre et qu’il fallait toujours un petit peu solliciter. Troubadour est à l’inverse, c’est un gros, gros galopeur avec un équilibre plutôt un petit peu descendant et un peu raide comme ça, mais c’est ce qui fait sa qualité sur le cross et sur les barres ».
Qu’est-ce que vous avez pensé du cross ?
« C’était un cross qui n’était pas vraiment fait idéalement pour lui parce que ça tournait beaucoup, on avait vraiment besoin de reprendre, repartir, reprendre, repartir, et je pense que c’était plutôt fait pour des chevaux très maniables. Les petits chevaux maniables étaient avantagés sur ce terrain-là ».
Ça ne vous a pas empêché de faire le maxi ?
« Il commence à avoir un peu d’expérience et ça compense. J’ai pu prendre pas mal d’options rapides et du coup j’étais tout près du maxi..
Le staff était très content du résultat. Le cheval a déroulé une de ses meilleures reprises sur le dressage, et après 0-0, le cheval a très bien fait.
Ensuite j’ai fait Lignières avec Cocorico de l’Ebat et Viens du Mont dans le 4* long. Les 2 ont très bien couru et ils finissent 4e et 5e.
Ce sont des chevaux dont on est propriétaire. Cocorico c’est un cheval qui est né à la maison, c’est un fils de Propriano. Il a fait le Mondial du Lion à 6 et 7 ans.
Viens du Mont est un cheval qu’on avait acheté à 6 ans, qui n’avait rien fait, et qui m’avait été indiqué par un ami qui fait du CSO, et du coup il a progressé gentiment en Complet et là il arrive sur ces belles épreuves et je pense que c’est un cheval qui ira faire du 5* après ».
Vous faites de l’élevage ?
« On a 2-3 poulinières, on essaie de faire naître 2 poulains par an, pas beaucoup plus, c’est vraiment pour le plaisir. On avait des origines plutôt CSO et là on essaie un peu de renouveler la génétique en allant chercher un peu plus de sang ».
Votre job c’est le sport ?
« J’ai créé une écurie avec ma compagne, Caroline Quéval et on s’est installés en 2016 au Haras des Châteaux à Cour-Cheverny dans le 41. Sur notre structure on fait poney-club, écurie de propriétaires et valorisation. On est très bien secondés par des stagiaires et deux salariés : Simon Gisclard qui monte les chevaux avec moi et qui s’occupe surtout du poney-club et Elora de Artola qui est ma collègue de Grand National. Elle est cheffe d’écurie, et monte les chevaux avec moi à la maison. En fait ces deux-là sont instructeurs ainsi que Caroline ».
Votre palmarès ?
« J’ai gagné le cross indoor de Saumur avec Propriano. En Coupe des Nations, on avait gagné à Tattersalls en Irlande et à Houghton Hall en Angleterre.
Troubadour était 4e du 5* à Luhmuhlen cette année ».
E. R.
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