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Les indignés appellent à voter NON

Première action politique des « Indignés Â», un communiqué est publié hier soir, appelant les dirigeants des groupements sportifs ayant le droit de vote à l'Assemblée modificative des statuts de la Fédération Française d'Equitation qui se déroulera le 11 juin 2013 à 14h30, Hôtel Méridien, Paris 75017. Invitant les adhérents à voter contre cette modification des statuts. Leurs arguments : comparant l'ancien texte des statuts et le nouveau proposé au vote dans un texte publié sur Facebook (51 pages), ils dénoncent des atteintes portées aux droits les plus élémentaires des adhérents : droit à la défense, à l'information, à la représentativité et à la liberté d'expression. Rappelons qui sont ces Indignés : le 6 janvier  Hervé Godignon crée sur Facebook, le réseau social sur internet, un groupe : « Les indignés de la politique de la FFE Â», qui se voulait un "agitateur d'idées". Très vite les échanges se structurent autour de sujets principaux : le système électif, la formation, l'organisation des concours, la politique du haut niveau (notre article du 8 février). Une volonté se dégage : « fédérer Â» compétences et cohérence vers un projet à long terme, pour chercher des solutions au mécontentement actuel, à l'impression que la base n'est pas écoutée par les instances fédérales. Leur but est clair : constituer le socle d'une alternative à la politique actuelle de la FFE. Des rencontres en région se tiennent. Dès le 25 avril Hervé Godignon et les Fondateurs annoncent sur Facebook la création de l'Association MOVE !( Mouvement pour les valeurs de l'Equitation ) dont les Statuts ont été déposés en Préfecture. Une boite mail ffeindignes@gmail.com est créée pour la remontée des informations et un site internet est en cours d'élaboration. Voici le communiqué des Indignés : " Mais pourquoi le président Lecomte est il si pressé de changer les statuts de sa Fédération ?"

 

"Le climat est orageux à Lamotte-Beuvron et cette électricité dont le personnel de la Fédération française d’Equitation se fait écho est due à des empêcheurs de tourner en rond. Des opposants à la politique de Serge Lecomte se sont (enfin) déclarés à la suite du coup de poing frappé sur la table par leur leader, le cavalier médaillé olympique et cinq fois champion de France : Hervé Godignon.

En janvier 2013, ils sont devenus les « Indignés de la politique fédérale de la FFE ».

Quatre mois ont suffit pour faire monter le compteur Facebook à 6 500 internautes sur lapage des Indignés et nous organisons maintenant nos premières réunions régionales sur leterrain : Pontonx-sur-l’Adour, Bordeaux, Mesles, Lamballe, Montauban, Fontainebleau,Hardelot. Notre mouvement se structure et notre but clairement affiché est de constituer le socle d'une alternative à la politique actuelle de la FFE.

Comités départementaux et régionaux bruissent de leur sympathie pour ces Indignés etplusieurs ont déjà rejoint le mouvement dans le rejet des méthodes et procédés de l’équipefédérale actuelle. Alors devant ce mouvement qui enfle et se sentant contesté, le présidentmal élu lors de sa dernière AG avec moins de 35 % des adhérents ayant votés pour lui, décide un des coups de force anti-démocratiques dont il est coutumier.

Après avoir mis en garde, sous la forme d’une communication à la menace à peine voilée,les cavaliers et dirigeants qui s’expriment sur les réseaux sociaux, Serge Lecomte décide demettre en place une modification des statuts de la Fédération qui est INACCEPTABLE tantsur le fond que sur la forme retenue.

En ce qui concerne le fond de cette réforme des statuts, nous nous indignons des atteintesportées aux droits les plus élémentaires des adhérents, à savoir :

- le droit de la défense : lors de la séance de la commission disciplinaire, son président peut faire entendre toute personne dont l’audition lui paraît utile sans que l’intéressé en ait été averti avant la séance, l’empêchant de fait de préparer sa défense ; on réintroduit donc la notion de témoin-surprise ;

- le droit à l'information : on institue des assemblées où les adhérents s'expriment uniquement par vote électronique avec des délais de convocation réduits supprimant ainsi toute possibilité de débats ou de questions au cours de ces assemblées ;

- le droit à la représentativité : le quart desvoix est le nouveau quorum requis pour toute assemblée même extraordinaire alors qu’il est logiquement fixé à 50 % pour cette dernière ;

 - la liberté d'expression : on durcit d’une manière draconienne les offenses susceptibles d'être sanctionnées par la commission disciplinaire. Désormais sont punissables « toute atteinte à la morale, à l'éthique sportive, à l'intérêt supérieur de l'équitation, à la notoriété de la FFE ». Cette définition fourre-tout des infractions susceptibles d’être commises, sans rapport avec l’exercice de l’activité sportive qui échoit normalement au contrôle de la fédération, est purement abusive et porte une grave atteinte à notre liberté. Nous revenons au temps de la censure et s’ouvre ainsi celui de la chasse aux sorcières.

Sur la forme, les documents fournis aux adhérents ne mettent absolument pas en évidenceles modifications apportées, c'est un travail long et fastidieux de comparaison qui doit êtrefait par chacun, aucune explication sur la teneur ou la motivation réelle ou affichéeconduisant à ces propositions n'est fournie par la FFE. Remettons les choses en place : laFFE est au service de ses adhérents, l'inverse n'est pas admissible !

Les opposants politiques à Serge Lecomte devront-ils un jour faire leur autocritique devantune commission aux ordres du pouvoir de Lamotte-Beuvron ?Fait marquant, il apparaît que des responsables de clubs préfèrent ne pas voter plutôt quevoter NON, par peur de représailles… Bien qu'il soit absolument regrettable qu'unefédération sportive ait pu installer un tel climat de suspicion et de crainte envers elle, climat

n'étant pas sans rappeler les régimes totalitaires, nous pouvons les rassurer : le voteélectronique est fiable et sécurisé par une société tierce, et chaque voix sera importante.Les Indignés lui font-ils si peur pour qu’à l’heure où le Parlement de notre pays supprime ledélit d’offense au Président de la République, celui d’une fédération, en inventant la formesportive de ce délit, se donne les moyens d’exclure ses adversaires ? Ne laissons pas cadenasser la Fédération au profit d’un homme et de son clan !

 Des alternatives existent ! Nous invitons donc les dirigeants des groupements sportifsayant le droit de vote à cette assemblée générale extraordinaire du 11 juin 2013 àrefuser les pleins pouvoirs disciplinaires et statutaires à Serge Lecomte et à voterNON à cette réforme.

Les fondateurs du mouvement des Indignés de la politique fédérale de la FFE

Carine Robert

22/05/2013

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