Les juges Selle Français réunis à Saint-Lô

Xavier Guibert et Valérie Cinqualbre) ainsi que Benoît Chaigne, directeur administratif de l’ANSF. Absence remarquée et excusée de Jean-Pierre Cosnuau, slave pour un temps, et de Serge Cornut, terrassé par une forte fièvre.

Journée studieuse au programme chargé, orchestrée avec tact et autorité par Michel Gaspard, référent national plus Ozawa que Karajan en cette circonstance.

C’est le président Yvon Chauvin qui a ouvert les débats. En quelques mots et avec clarté, il a rappelé les objectifs de ?l’ANSF : redonner un nouvel élan à ce corps de juges, améliorer la formation, bien définir notre type de cheval, se rapprocher du consommateur et créer un corps de juges pour l’étranger. « Les juges sont un des piliers de l’association, a-t-il dit. Ils sont le relais de la politique de l’ANSF ».

Michel Gaspard a ensuite pris la parole avec un discours volontaire et offensif afin que chacun comprenne que le chantier des améliorations au service du SF et des éleveurs est engagé par l’ANSF, et que les juges y ont un rôle prépondérant par les informations qu’ils collectent sur les concours et qu’ils transmettent à l’ANSF.

Cette journée s’est donc composée des ateliers suivants :

- Lecture du règlement du corps des juges et modification de quelques passages.

- Election du nouveau bureau pour la même durée que le mandat du président de l’ANSF : président Michel Gaspard, vice-présidents Jean-Louis Lenoury, Michel Martinot, Marc Roguet; coordinateurs Guillaume Blanc et Philippe Cusenier; responsables des commissions : Christian Planchon pour la génétique et la formation, et Dominique Willaume pour les règlements. Deux nouveaux juges ont été nommés : Pierre Henriot (Franche-Comté) et Lucien Hecht (Lorraine).

- Exposé du remarquable travail effectué par Guillaume Blanc sur la possibilité de collecter des informations sur la morphologie à partir des grilles de notation. Le but est de fournir aux éleveurs un certain nombre d’observations qui pourraient les aider lors du choix d’un étalon. S’en est suivi un débat où les juges ont apporté leur soutien à cette démarche, tout en considérant qu’elle restait à préciser et à améliorer. Pour Yvon Chauvin, le projet est intéressant à condition que sa conception soit validée par des scientifiques.

- Discussions sur les modifications apporter à la grille de notation.

- Exposé instructif de Bernard Maurel, juge international de dressage, sur les allures afin d’harmoniser les jugements.

Dialogue avec les cavaliers

Eric Navet, Jacques Bonnet, Bruno Rocuet, Christian Hermon, Laurent Elias et Nicolas Blondeau pour le comportement au box... du beau monde qui avec sympathie et professionnalisme a livré ses remarques et conseils.

Eric Navet : « Il faut garder du cadre, attention aux chevaux réduits. Certains étalons étrangers peuvent avoir des effets dévastateurs. Nous avons vu beaucoup de croisements étrangers - SF et constaté que le défaut le plus couramment rencontré était un manque de transmission entre l’avant main et l’arrière main, ce qui peut être dangereux... »

Laurent Elias : « Le dispositif ne demande pas aux chevaux une sur-préparation. Il faut les revoir un peu plus tard. Certains des candidats sélectionnés ne sont pas dans la moyenne de ce que l’on pourrait attendre. »

Un échange très constructif s’est instauré entre juges et cavaliers, qui ont donné leur idée du type de cheval qu’ils recherchent : de la taille, du sang, des rayons et une bonne liaison entre avant et arrière main. Les cavaliers présents avaient beaucoup travaillé sur l’élaboration d’une grille de notation pour le jugement des chevaux montés. Celle-ci, après utilisation pour ce testage, mérite d’être peaufinée. Les cavaliers se sont dits très satisfaits du déroulement du test et ont manifesté leur intention de continuer à collaborer avec l’ANSF. Cette collaboration très novatrice semble faire l’unanimité aussi bien du côté des juges que du côté des cavaliers qui se sont énormément investis dans leur tâche.

En clôture de cette journée de travail, Michel Gaspard s’est félicité de la convergence de vue de l’ensemble des juges.

Philippe Cusenier