Les pros se sont de nouveau affrontés au Pin
Un beau plateau sur la piste Furioso qui accueille les Pro 1, 2 et 3, GP et TOP 7, tandis que la piste du Château reçoit cycles libres et amateurs.Â
Le vendredi en pro 2, Jonathan Chabrol remporte avec Chanel d’Altenbach (SF, 2012 x L’Arc de Triomphe x Frisbee Kerellec) la 130, et Hubert Pignolet la 135 avec Upsilon d’Elle (Etalon SF x Quick Star x Natif de Corday). Benjamin Devulder pour sa part se classe deux fois en pro 2, sur les Grands prix des 130cm (2nds) avec Soraya de St Martin et 135cm avec Baccara du Talus (3e). La couleur est annoncée, cavaliers et montures sont dans les starting-blocks.
Le samedi, Benjamin Devulder remporte avec Cali de Claids la Pro 3 Grand Prix 125, Hubert Pignolet toujours associé à Upsilon d’Elle, la Pro 2 Grand Prix 130. Manon Ravenel signe une belle 3e place avec Brise du Puits. Enfin, Reynald Angot qui présentait trois chevaux s’offre la Pro 1 Grand Prix 140 avec Ambre de Launay (x Lauterbach). Â
Pour le TOP 7, sur un parcours signé Jean-Pierre Cosnuau, se sont distingués : Teddy Thellier avec Day of Pam du Vanda, Thomas Rousseau avec Diego Tame, Benjamin Devulder avec Doris Platière, Alban Notteau et Dodjo Manathis, Jean Le Monze avec Driss de Kerglenn, et Yann Louisy avec Dynozzo de Kidor, classés 1ers ex-æquo.
Dimanche matin, doublé de Benjamin Devulder et Cali de Claids, SF (x Rock’n’roll Semilly), toujours sur la Pro 3 GP 125. Ils sont suivis dans la victoire par Gabin Ramel Jacob, avec Strass de Villers, SF, F. 2006 (x Iowa x Qredo de Paulstra) qui s’adjuge la Pro 2 GP 130. Le cavalier et propriétaire de cette jument née dans l’Orne, chez Barbara Cappellini, ne concourait que sur cette épreuve aux 19 barragistes « des très bons cavaliers, rapides, il fallait jouer ! ». Il prend une option payante, en mettant Strass devant l’obstacle qu’elle s’adjuge aisément de biais.Â
C’est « une jument formidable que je monte depuis très longtemps, généreuse, respectueuse, elle a tout. On se connaît par cÅ“ur, elle est très rapide, c’est facile de prendre une option comme ça avec elle ». « Comme elle gagne beaucoup, on lui fait courir les épreuves intéressantes, on ne la fait pas courir pour rien. Au quotidien, du trotting, du travail sur le plat, du stretching, une petite séance avant la compétition pour garder la fraîcheur. » Cavalier maison dans les écuries de Jonathan Chabrol, que peut-on lui souhaiter pour cette saison ? « Des victoires ! »Â
Mélanie Guillamot
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Reprise de la saison avec Thomas Rousseau
Il gagne la Pro 1 Grand Prix 140 – Prix du Conseil Départemental de l’Orne, avec un fils de Lando qui s’était illustré aux Jo de Sydney en 2000 avec Albert Voorn sous les couleurs de la Hollande. Derrière eux dans cette épreuve, François-Xavier Boudant, second avec Genua et Yann Louisy 3e avec Ursa de la Rose.Â
Thomas Rousseau nous parle de Verbois des Monceaux, Etalon SF 2009 (Lando DWB x Nilka des Monceaux SF x Cabaret HOLST) : « Un étalon arrivé il y a trois semaines. Je l’ai découvert la semaine dernière sur le concours du Mans, nous nous sommes classés 5e sur le GP 135. Il avait bien sauté alors hier (samedi), j’ai mis 1,40. Un tour que j’ai fait doucement, le temps de le découvrir aussi un peu sur la hauteur. Et aujourd’hui il s’est encore très bien comporté. C’est un cheval qui est très près du sang, qui a de l’expérience du haut de ses onze ans. C’est une belle découverte ! »Â
Sur le TOP 7, c’est avec un autre étalon Diego Tame, étalon SF (Air Jordan x Helios de la Cour II) qu’il décroche le sésame. Et c’est avec son étalon de tête Up to You (Calvaro Z x Olisco) que la semaine dernière il remporte le Grand Prix 1,45 m au Mans. « On a la chance d’avoir une bonne équipe de chevaux d’âge, des chevaux qui vont pouvoir sauter plus haut. »Â
Alors ce confinement ?
Avec les événements récents, et un concours en mars, les chevaux font leur second concours, pour certains, c’est même le premier. J’en découvre plusieurs parmi eux et j’en connais d’autres mais qui n’ont quasiment pas sauté depuis 8 mois. L’hiver, vous prenez le temps pendant 4 mois, et puis vous êtes arrêtés derrière … au final ça fait une saison. On espère qu’on va pouvoir continuer les compétitions, on en a besoin et pour nous qui sommes professionnels, on en a envie aussi ! Les gains sont essentiels, parce que la pension permet l’autofinancement du quotidien, aliments/fourrage, location ou emprunts des installations, personnel, les assurances... ça ne met pas tout dedans. En tant que cavalier professionnel, la vie se fait du commerce, des gains et de l’organisation de stages en hiver. Sans concours pas de mise en valeur des chevaux, et pas de dotations… C’est une année particulière. »
Ses partenariats
Des partenariats solides de plus de dix ans « Avec Samshield, qui sont de vrais précurseurs en matière de sécurité, Royal Horse pour l’alimentation, et les vestes de concours airbag Oscar et Gabrielle. Parce que de toutes façons, on y passera, comme on est passés aux bombes 3 points ». Conscient et bien évidemment attentif à « l’être vivant de 650 kg qui peut se prendre les pieds dans le tapis ou qui n’aura pas la réaction escomptée lors du parcours. »
Objectifs ?
« Aux écuries, nous avons 16 chevaux au travail dont 13 étalons ». Des objectifs à moyen terme sont fonction du monde environnant : « J’ai la chance d’avoir deux très bons 8 ans qui sont en devenir, des bons 7 ans, j’ai récupéré mon cheval de tête Up to You qui avait été arrêté un an pour une contusion osseuse. Rien de grave mais besoin de temps. A la reprise, il a gagné le Grand Prix directement. Alors si lui peut me permettre de reprendre le 3*, 4* derrière, et puis ces chevaux que je viens de découvrir, j’ai la chance d’avoir des chevaux pour sauter régulièrement 1,45 m, 1,50 m, voir 1,55 m. »Â
Le rêve de Thomas
« Le rêve de tout cavalier, c’est d’avoir la chance de participer à des Coupes des Nations. J’espère un jour avoir LE cheval et LE propriétaire, parce que la motivation est là . J’ai eu beaucoup de chevaux à 1,50 à 1,55 m mais c’étaient des chevaux à valoriser et commercialiser avec des propriétaires professionnels. Pour aujourd’hui atteindre le haut niveau, cela dépend d’un partenaire qui a les moyens et la capacité de refuser des offres sur des chevaux pour aller au bout d’une histoire entre un cheval, son cavalier et lui-même. Refuser une offre alléchante alors qu’on sait très bien qu’un cheval peut se blesser du jour au lendemain, c’est prendre le choix d’une moins-value, non d’une plus-value, c’est certain. Reste que ce serait l’aboutissement de beaucoup d’années de travail. » Et certainement quelque chose à vivre. Â
Et sa réalité
« Si je monte à cheval aujourd’hui, c’est uniquement pour le plaisir de partager quelque chose avec l’animal et pas uniquement l’aspect compétition. Ma priorité c’est le cheval avant tout, gagner c’est le bonus, mais de se dire j’ai gagné, mais mon cheval a partagé quelque chose, je ne l’ai pas contraint, je ne l’ai pas agressé pour obtenir un résultat. L’important c’est le partage. »
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