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Lignées maternelles « De Chalusse » : des courses aux CSIO !

Début juillet 2009, Aix-La-Chapelle : un cheval gris marque les esprits du public allemand. Tout juste âgé de neuf ans, pour sa première participation au plus grand concours mondial, Mylord Carthago réalise une incroyable performance : trois Photo 1 sur 6
classements dont deux deuxièmes places dans des épreuves majeures du concours. Il nous permet de revenir sur une souche maternelle d’exception, d’origine arabe, qui a pris son envol avec Ifrane.

Ifrane, anglo-arabe de complément née en 1974 est issue d’une lignée qui a vu le jour dans les années 30 avec la jument arabe Ram Bera (Denouste, ar). Croisée avec le pur-sang Mont Bernina, elle donne naissance à l’anglo arabe Raïta, recommandée concours hippique et 5e mère de Mylord Carthago. Jument très prolifique, Raïta laisse 14 poulains. Sa première fille Emirline aa (L’Emir, ps) donnera naissance à la très bonne gagnante Upsala D (Flux Cake, ps), ISO 155 et 19e du palmarès CSO en 1973. Marinella aa (Verdi, ps) qui fut une très bonne gagnante en CSO, a ensuite produit pour les courses de plat et d’obstacles. Sissi aa (Matador, aa) est quant à elle à l’origine des très bons gagnants Coq d’Or (Kalmiste) ISO 148 ou encore Elfe de l’Afgand, aa (Barigoule, aa) ISO 138. Urania, aa (Matador, aa) contribue par ses fils et filles à la vitalité d’un autre rameau de cette lignée, en particulier par sa fille Jessica D (Almé), elle-même très bonne gagnante en CSO ISO 147. Poulinière au Haras de Brullemail, Jessica est à l’origine de Jessy Mail (Hand In Glove, ps), 16e des derniers championnats d’Europe de CCE avec Cédric Lyard ou encore de l’étalon privé Quarto Mail (Cardento), que l’on devrait retrouver sous la selle de Patrice Delaveau en 2010.
Ifrane, un don de Dieu ?

Comme nous l’avons vu précédemment, c’est la branche d’Ifrane qui a propulsé cette souche maternelle vers les sommets. Son père Château du Diable, pur-sang bai brun d’1,66 m, a laissé de bons gagnants en CSO et en concours complet. Sa mère Oita (Cidre Mousseux ps), fut une bonne gagnante en courses avant d’être mise à l’élevage. Ifrane est sa seule pouliche. « Ifrane est née chez un voisin qui élevait principalement pour la course. Elle était destinée à la course car sa mère avait bien couru en steeple. C’était une athlète, avec un œil magnifique et des points de force. Elle était petite et tellement bourrée de sang et de tempérament qu’elle s’est blessée à l’entraînement. Son éleveur l’a essayée pour l’élevage, mais le poulain ne lui convenait pas pour la course et il l’a vendu. Il m’a ensuite proposé la jument dont j’ai fait l’acquisition. » nous raconte Solange Planson, éleveuse des chevaux « de Chalusse », « Ce poulain, c’était Morgat ! ».

En effet, mise à l’élevage à ses trois ans, Ifrane est croisée avec le pur-sang Drapeau Rouge. Elle met au monde Morgat qui deviendra l’un des meilleurs chevaux français de sa génération avec Hubert Bourdy. « Quand j’ai récupéré Morgat, il avait déjà fait les GP avec Jérôme Blanchet, se souvient Hubert, C’était un cheval avec un petit physique, une petite locomotion, qui n’avait pas d’énormes moyens, mais avec un mental extraordinaire. Il avait une bonne bouche et était très courageux, il n’a jamais hésité. Je l’ai d’ailleurs toujours monté sans éperons, même lors des grands championnats. ». Morgat, médaillé de bronze avec l’équipe de France au JO de Séoul en 1988, sera Champion du Monde par Equipes et médaillé de bronze individuel aux Jeux Mondiaux de Stockholm en 1990, ISO 177 « Le cheval a été extraordinaire à Stockholm, c’est un cheval qui a compté dans ma vie » nous confie Hubert. Solange Planson utilise ensuite Fury de la Cense. De cette union naîtront Nifrane, très grande gagnante internationale avec Rémy Deuquet ISO 165, Sebago Lake ISO 125 et enfin Vanifrane Chalusse ISO 134 puis mère de Dody de Chalusse, très bonne gagnante en CSI, ISO 162 avec Alex Rident. Avec Jabad, elle produit Ufrane Chalusse ISO 143. Croisée à l’étalon performer J’T’Adore, JO de Los Angeles avec Eric Navet, elle engendre Baie d’Ifrane, mise à la reproduction à trois ans et mère de Galant de Chalusse (Milou de Subligny) ISO 130, de Jocker de Chalusse (Veneur d’Etenclin) ISO 135 ou encore de Peps de Chalusse (Calvaro), finaliste des 6 ans avec François-Xavier Boudant. Elle poursuit sa carrière de poulinière chez le commentateur d’Equidia Kamel Boudra. Solange Planson utilise ensuite le sang du crack Galoubet A, CSIO avec Gilles de Balanda. Deux pouliches voient le jour : Caprice d’Ifrane, exportée yearling chez le célèbre étalonnier belge Joris de Brabander, donne naissance à Radka de Muze (Quidam de Revel) ISO 139 avec Pauline Guignery, Wapiti de Muze (Nabab de Reve) ISO 135 et Quaprice For Ever (Quidam de Revel), finaliste des 5 ans. Son produit le plus célèbre est l’étalon privé Triomphe de Muze (Chin Chin) : « C’est un cheval que j’ai récupéré en fin d’année de 6 ans, nous confie son ancien cavalier David Jobertie, il y avait du travail de dressage à faire, mais le cheval avait pour lui du sang, un grand cœur, du respect et une très bonne tête. C’était un vrai guerrier, il ne s’est arrêté qu’une fois avec moi, en derby, en quatre ans de concours. ». Après avoir remporté à 10 ans les Grands Prix CSI de Lons Le Saunier et de Bourg en Bresse, ainsi qu’une épreuve au CSIO d’Hickstead, Triomphe sera exporté aux USA. En 1991 naît D’Ifrane Chalusse qui fera carrière en grands prix internationaux sous la selle de Patrick Poletto ISO 169. Vient ensuite Galion de Chalusse (Persan II), finaliste des 5 ans, ISO 139.

Dernier produit d’Ifrane, Jacote de Chalusse (Fast, aa), est directement mise à l’élevage. Ifrane s’éteindra en 2003 à l’âge respectable de 29 ans.
Nifrane, une mère de poulinières

Nifrane, avant d’entamer sa carrière de poulinière, fut une excellente gagnante internationale avec Rémy Deuquet, membre de l’Equipe de France. « C’était une jument bourrée de sang, adorable, avec un caractère encore plus affirmé que sa mère. Elle n’aimait pas travailler, mais en piste, c’était une jument très respectueuse, avec une vraie volonté d’aller de l’autre côté des obstacles. Elle n’avait pas une grande amplitude de galop, mais elle était quand même très bonne au chronomètre » nous raconte Solange Planson. Affublée d’un ISO 165 et notamment vainqueur du GP de Sopot, elle laisse neuf produits à son éleveuse. Le premier est l’étalon national Edgard de Chalusse (Stew Boy), finaliste des 6 ans et bon gagnant en concours complet ICC 128. Croisée à If de Merzé, elle donne Lord If de Chalusse, exporté foal. Très bon gagnant international sous couleurs danoises, il a récemment pris la 4e place du GP Sires of the World de Lanaken. Nifrane a surtout produit d’excellentes poulinières. Avec Papillon Rouge, elle donne Jifrane de Chalusse. Peu testée en compétition, Jifrane, vendue à l’élevage de Kreisker à 2 ans, est d’abord saillie par Diamant de Sémilly d’où l’étalon privé Newton de Kreisker. Crédité d’un ISO 123, Newton rencontre du succès au Haras avec pas moins de 128 juments saillies en 2008 et une cinquantaine en 2009. Selon son cavalier Eric Levallois, « c’est un cheval très souple et très puissant, qui a d’aussi gros moyens que son père. Il transmet de l’expression, de bonnes allures et convient aux juments près du sang ». Suivront Nifrane de Kreisker (Carnute) ISO 139, CSI avec Roger-Yves Bost ou encore Pretty de Kreisker (Diamant de Sémilly) ISO 121, finaliste des 5 ans. Dernièrement, Quilano de Kreisker (Kannan) s’est adjugé la 4e place du Championnat Belge des 5 ans.

Croisée à l’étalon hollandais Concorde, Nifrane produit Malice de Chalusse. Non testée en compétition et poulinière à l’élevage de Chalusse, elle est déjà la mère de Quartz de Nantuel (Diamant de Sémilly), 8e du championnat des ?5 ans 2009 avec Christophe Deuquet. La dernière fille de Nifrane, Pin Up (Vigo d’Arsouilles), est également poulinière à l’élevage.

La plus célèbre fille de Nifrane reste Fragance de Chalus, qui a marqué de son empreinte les élevages français et belges.
Fragance, un parfum de Belgique

Fragance est une fille du chef de race Jalisco B, père notamment des étalons privés Quidam de Revel, Quito de Baussy, Papillon Rouge, ainsi que du Champion d’Europe Rochet Rouge. « J’avais utilisé Jalisco B d’une part pour apporter de la force, mais également parce qu’il était déjà confirmé sur descendance. Fragance était une jolie pouliche. Elle a d’ailleurs participé au Championnat de France des foals. Je l’ai vendue à Joris de Brabander qui suivait de près la souche et avait déjà fait l’acquisition de Caprice d’Ifrane. Je souhaitais réutiliser Jalisco avec Nifrane, mais il est malheureusement mort deux semaines après que j’ai vendu la pouliche » se souvient Solange Planson. Joris de Brabander nous confirme ces propos « j’ai acheté Fragance parce qu’elle était issue d’une bonne souche maternelle et que sa mère avait très bien sauté en concours ». Fragance, exportée en Belgique, débute sa carrière sous la selle de David Jobertie : « Fragance n’était pas très grande, assez compacte, respectueuse et styliste. Elle était très concours, il suffisait presque de la mettre en face des obstacles pour qu’elle les franchisse sans-faute » nous confie David. Elle la poursuivra ensuite dans les épreuves Juniors et Jeunes Cavaliers avec Karline de Brabander. « Fragance a un très bon mental, elle est facile avec beaucoup de respect des barres. C’est une jument très rapide au barrage. La seule chose que l’on peut lui reprocher, c’est de manquer un peu de moyens. Elle a toujours le moral à 16 ans et tourne encore en compétition. » nous confie Joris. Parallèlement à sa carrière de compétitrice, Fragance a été exploitée en transferts d’embryons. Très prolifique, puisque, selon son propriétaire, « elle a eu environ 45 poulains au total enregistrés dans différents stud books », elle est à l’origine d’une kyrielle d’internationaux. Avec Darco, l’étalon belge numéro 1, elle a donné Jolly Girl de Kervec ISO 153, régulièrement classée en épreuves 1,40 m à 7 ans avec Jean-Marc Nicolas; Jolly Môme, finaliste des 4 ans et très bonne gagnante internationale avec Maikel Van Der Vleuten puis sous couleurs américaines ; Vodka Orange de Muze, bonne gagnante en CSI avec Ludo Phillipaerts puis exportée au Qatar. Vodka Orange est la mère des étalons Bacardi Orange de Muze (Cento) et Bacardi Rhum de Muze (Kannan), CSI, ainsi que de Sandor de la Pomme (Vigo d’Arsouilles), classé en CSI à 7 ans et d’Elouise de Muze (Nabab de Rêve), 5e du dernier Championnat de Belgique des 5 ans; Valentine de l’Imperméable, 6e du Championnat du Monde des 5 ans puis CSI avec Yann Candelé; Bamako de Muze, étalon privé bon gagnant en CSI avec Karline de Brabander; Nais de la Pomme ISO 153, l’une des meilleures 6 ans de sa génération avec Patrice Delaveau. Croisée à Nabab de Rêve, Fragance produit Wait And See de Muze, finaliste des 6 ans ISO 130 puis exporté aux USA. Joris de Brabander a vendu plusieurs embryons de Fragance aux éleveurs désireux de récupérer cette souche de qualité : « A l’époque, j’avais trop de porteuses pleines chez moi et c’était une opportunité d’avoir une rentrée d’argent tout en faisant plaisir aux éleveurs. Par contre, je n’ai jamais fait d’embryons sur commande, j’ai toujours choisi les étalons utilisés. ». Ainsi est née Mifrane Manciaise (Power Light) finaliste des 6 ans ISO 133. La même année, deux éleveurs ont réservé un embryon de Fragance avec le Holsteiner Carthago (Capitol I), CSIO avec Jos Lansink. Le mâle, Mylord Carthago, ISO 163, a vu le jour dans l’Allier. La pouliche, Mélodie d’Eole, née dans le Nord chez Wulfran Dewulf est finaliste des 5 ans, ISO 136. La famille Dewulf réservera l’année suivante un autre embryon de Fragance, avec Cento (Capitol I), ancien vainqueur du GP d’Aix-la-Chapelle avec Otto Becker. Ils auront cette fois-ci un mâle, Norton d’Eole, ISO 150 à 7 ans. « Nous avions acheté l’embryon chez Joris de Brabander à l’époque où la souche n’avait pas encore explosé. Nous avons eu beaucoup de chance » nous raconte Guillaume Dewulf, fils du naisseur de Norton, « Norton est un grand cheval très souple, avec un très bon équilibre, une bonne technique des antérieurs et un bon caractère. Comme tous les produits de sa mère, il est très facile à utiliser. ». Très remarqué dans les épreuves de jeunes chevaux, il termine 5e du Championnat de France des 5 ans, triple sans-faute à Lanaken la même année. Finaliste des 6 ans avec 18 sans-faute sur 21 parcours, il est double sans-faute à Lanaken. Après une excellente saison de sept ans, il poursuit une carrière internationale avec le fils de son éleveur, Eric Dewulf, et a récemment pris la 7e place du Championnat de France Pro 1. Il rencontre également un grand succès au haras avec 130 juments saillies en 2009 : « ses premiers produits ont de la taille et de l’équilibre. Il semble bien se croiser avec les juments raides et un peu étriquées dans leurs allures à qui il apporte sa souplesse. » nous confie Guillaume Dewulf.

Fragance est également la mère d’ Arc en Ciel de Muze (Rubens du Ry d’Asse) ISO 122. Enfin, son dernier produit en date tournant en compétition, Farfelu de Muze (Quel Hero de Muze), vient d’obtenir la mention Elite dans le Championnat Belge des 4 ans. Fragance a eu une production sans faille. « Elle a transmis à ses produits toutes ses qualités de courage et de respect. Quel que soit leur niveau, tous ses produits sont de vrais compétiteurs et gagnent en concours. » nous raconte Joris de Brabander.

Selon Solange Planson, « Cette lignée produit des chevaux qui n’ont pas forcément des moyens extraordinaires, même si cela tend à changer avec les nouvelles générations, mais qui par contre compensent en utilisant leur sang, leur agilité et leur courage. Ce sont de vrais chevaux de concours ». C’est une lignée complète, qui a donné naissance à d’excellentes poulinières et à de nombreux étalons qui perpétuent sa vitalité. Elle n’est pas prête de s’éteindre puisque de nouveaux descendants émergent en permanence. Ainsi, A Big Boy (Kannan et Urline de Muze par Cash), petit-fils de Fragance de Chalus, a éclaboussé de toute sa classe les championnats d’Europe 2009 avec l’Estonien Rein Pill. Il vient d’être vendu à Alvaro de Miranda en vue des Jeux Mondiaux de Lexington.

Cette lignée a d’autant plus de succès qu’elle a été extrêmement bien exploitée en compétition. Nous pouvons encore une fois remarquer que, comme dans le cas de celle d’Itot du Château, c’est une souche pleine de sang. Gageons que dans les années à venir, les successeurs de Morgat, Mylord Carthago ou A Big Boy ne se feront pas attendre.
Mylord Carthago : le bon élève

Mylord Carthago, mâle gris d’1,71 m, est né en 2000 chez M. et Mme Bourdy-Dubois dans le Puy-de-Dôme. Son père est l’étalon Holsteiner Carthago (Capitol I), grand gagnant en CSIO avec Jos Lansink. Il fut notamment vainqueur du GP de La Baule et 2e du GP d’Aix-la-Chapelle. A l’élevage, il est classé 3e père de gagnants internationaux par la WBFSH. La mère de Mylord est Fragance de Chalus dont les Bourdy-Dubois avaient acheté un embryon à l’étalonnier Joris de Brabander. « J’étais à l’époque novice en matière d’élevage et je cherchais à avoir des poulains issus d’excellentes mères. J’ai su par l’intermédiaire de mon ami Daniel Boudrenghien (éleveur entre autres d’Ogano Sitte), qui connaissait bien Joris, qu’il était possible d’acheter des embryons de Fragance. J’ai donc acheté une porteuse pleine de Carthago,  nous confie M. Bourdy-Dubois, Mylord était un gentil poulain, facile à manipuler, avec de l’équilibre, de la souplesse et de l’amplitude. Je l’ai testé une fois à un an en liberté, comme je le fais avec tous mes poulains, et il a montré qu’il avait toutes les qualités d’un futur bon cheval de sport. »

Mylord débute sa carrière sportive chez Emmanuel Vincent. Il est finaliste des 4 ans et réalise un sans-faute en finale. Il effectue 16 SF/22 à 5 ans mais, son cavalier s’étant blessé juste avant Fontainebleau, il court la finale avec Sylvain Montigny. Vendu aux Haras Nationaux dans l’hiver, il est de nouveau qualifié à 6 ans avec 16 SF/25 parcours dont un en finale : « J’ai vendu Mylord car je ne m’estimais à l’époque pas capable de diriger la carrière internationale d’un cheval. Les Haras Nationaux étaient très intéressés par sa génétique et pouvaient lui permettre d’avoir la carrière qu’il méritait » nous avoue M. Bourdy-Dubois.

Il passe en 2007 sous la selle de l’étoile montante du saut d’obstacles Pénélope Leprévost : « Dès mes premières séances de saut à la maison, j’ai senti que c’était un cheval hors normes, nous confie la cavalière normande, mais au début, je n’arrivais presque jamais à retrouver la même sensation en concours. Le cheval, très sensible, était très émotif en piste. Je l’ai monté toute la saison de 7 ans sans éperons. »  Le couple prend la 4e place du Championnat de France des 7 ans puis une belle 4e place aux Championnats du Monde de Lanaken. Les résultats s’enchaînent avec plusieurs victoires en GP dès 8 ans, notamment au CSI*** de la Courneuve et dans le difficile GP de St Lô. A neuf ans, Mylord débute dans le très haut niveau. Après une prometteuse 6e place dans le GP du Global Champions Tour de Cannes, il réalise un superbe concours d’Aix-la-Chapelle : 2e de deux grosses épreuves, il manque de peu la victoire dans la troisième pour une faute sur le dernier obstacle du barrage. Par ses performances, il contribue à propulser sa cavalière dans le Top 30 mondial et est crédité d’un ISO 163. Selon Pénélope, ?« Mylord est un cheval très classique, respectueux, avec de gros moyens et un super mental. Je ne lui trouve pas de défaut majeur. Il doit encore gagner en décontraction en piste, mais pour moi il a le potentiel pour faire les Jeux. » Parallèlement au sport, Mylord poursuit une carrière de reproducteur chargée avec plus de 250 juments saillies en 2009. Ses récents succès ne devraient pas ralentir la demande des éleveurs.

Elise Mégret

NDLR : cette excellente étude sur la lignée maternelle de Mylord Cartago a été publiée dans le numéro 4 du magazine Le Selle Français d’octobre 2009. C’est une version allégée que nous vous proposons ici avec l’aimable assentiment d’Yves Chauvin, président de l’ANSF que nous remercions vivement.

17/12/2009

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