L’odeur des écuries
Humeur par Jean-Louis Gouraud Je ne veux pas faire de politique ici, mais je ne peux m’empêcher de le dire : franchement, Sarkozy a bien fait de se débarrasser, au lendemain des élections régionales de mars dernier, d’un monsieur qui osait déclarer en public « je n’aime
pas l’odeur des écuries ! » Je ne sais pas dans quelles circonstances précises le gaillard a fait cette déclaration mais elle a été citée dans une revue sérieuse(1). Avouez que de tels propos sont inadmissibles ! Son auteur, Martin Hirsch, pourtant, est d’un abord plutôt sympathique. C’est lui qui a succédé à l’abbé Pierre à la tête d’Emmaüs, organisation charitable s’il en est. De cette espèce de curé laïc, Sarkozy avait fait un « Haut-Commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté » (je mets des guillemets, sinon on pourrait croire que j’invente, ou que je galèje). Et boum ! Viré après une défaite électorale dont il ne fut d’ailleurs, le pauvre, nullement responsable, ayant au contraire assez bien réussi à son poste. Sarko l’a remplacé par un homme du nord (et de droite), Marc-Philippe Daubresse dont on espère qu’il saura, lui, supporter l’odeur ambiante.
Au lendemain de son remplacement, un journaliste du Monde(2) a posé la question à Martin Hisch : « N’êtes-vous pas proche de Martine Aubry et de Dominique Strauss-Kahn ? » Réponse de l’intéressé : « Je les connais, mais je ne suis dans l’écurie de personne. » Décidément ! C’est une véritable phobie !
Si le président Sarkozy cherche quelqu’un aux narines moins sensibles, j’ai quelqu’un à lui proposer : le monsieur (je préfère ne pas dire son nom : services secrets obligent !) qui, ayant gagné ses galons de préfet, s’auto-proclamait il y a peu « conseiller cheval » (sic) à l’Elysée – haute fonction qu’il mit d’ailleurs à profit pour créer le plus grand désordre dans la filière, en imposant une fusion (en fait : une confusion) entre les Haras Nationaux et l’Ecole Nationale d’Equitation.
Avant de fréquenter le milieu du cheval, ledit monsieur a beaucoup fréquenté des lieux dans lesquels il vaut mieux, souvent, se boucher le nez. Bien qu’ayant dépassé l’âge de la retraite, il chercherait, dit la rumeur, un job à sa mesure. J’ai une idée : gardien des écuries d’Augias.
1) La revue pour l’intelligence du monde, n°24, février, mars 2010.
2) Le Monde daté du 24 mars 2010.
Au lendemain de son remplacement, un journaliste du Monde(2) a posé la question à Martin Hisch : « N’êtes-vous pas proche de Martine Aubry et de Dominique Strauss-Kahn ? » Réponse de l’intéressé : « Je les connais, mais je ne suis dans l’écurie de personne. » Décidément ! C’est une véritable phobie !
Si le président Sarkozy cherche quelqu’un aux narines moins sensibles, j’ai quelqu’un à lui proposer : le monsieur (je préfère ne pas dire son nom : services secrets obligent !) qui, ayant gagné ses galons de préfet, s’auto-proclamait il y a peu « conseiller cheval » (sic) à l’Elysée – haute fonction qu’il mit d’ailleurs à profit pour créer le plus grand désordre dans la filière, en imposant une fusion (en fait : une confusion) entre les Haras Nationaux et l’Ecole Nationale d’Equitation.
Avant de fréquenter le milieu du cheval, ledit monsieur a beaucoup fréquenté des lieux dans lesquels il vaut mieux, souvent, se boucher le nez. Bien qu’ayant dépassé l’âge de la retraite, il chercherait, dit la rumeur, un job à sa mesure. J’ai une idée : gardien des écuries d’Augias.
1) La revue pour l’intelligence du monde, n°24, février, mars 2010.
2) Le Monde daté du 24 mars 2010.
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