Lucinda Fredericks et Headley Britania

du calendrier international 2009. Programmée dans le tout nouveau Kentucky Horse Park, qui accueillera l’an prochain les Jeux Equestres Mondiaux, l’épreuve disputée par cinquante couples, représentant neuf nations, au nombre desquels quelques-uns des meilleurs spécialistes du moment, a attiré un public record, puisque suivie durant trois jours par plus de 40.600 spectateurs, dont près de la moitié (19.000) pour la seule épreuve de cross du samedi et encore 15.000 pour le saut d’obstacles dimanche.

Bettina Hoy pensait bien avoir pris un avantage décisif avec Ringwood Cockatoo, son hongre gris de 18 ans, à l’issue d’une époustouflante reprise de dressage créditée du remarquable total de 28.8 points. Seule à descendre sous les 30 points, l’allemande comptait alors 3,5 pts d’avance sur l’ australienne, médaillée d’argent par équipe à Pékin, Lucinda Fredericks, dix sur l’américain Buck Davidson (3e), près de quinze sur le N°1 Mondial, William Fox-Pitt (6e), seize enfin sur Nicolas Touzaint et Hidalgo de l’Ile (7e).

Une impression démentie samedi sur les 6.270 mètres du cross que seuls neuf couples parvenaient à terminer sans pénalité, et dans le temps optimum. Alors que Bettina Hoy ne pouvait éviter 9,6 points de pénalité de temps, Lucinda Fredericks et Headley Britania (Jumbo,Ish/Alan’s Bambi), sa valeureuse petite (1,55m) jument pur-sang de 16 ans rentraient elles au bercail sans pénalité, au terme d’une seconde partie de parcours époustouflante. Auteurs, eux aussi, d’un parcours remarquable, Nicolas Touzaint et Idalgo de l’Ile mettaient à profit les retards de Lucy Wiegersma (GBR) et William Fox-Pitt (GBR) pour progresser de la 7e à la 5e place.

Le dernier test, constitué par l’épreuve de saut d’obstacles, ne devait pas faire évoluer les positions, tout au moins pour ce qui concerne le podium, quatorze couples se tirant en effet sans encombre du parcours de 15 efforts imaginé par Richard Jeffrey (GBR), au nombre desquels les trois leaders. Nicolas Touzaint parvenait à s’approprier la 4e place sous les effets conjugués de son propre sans-faute et des 8 pts concédés sur la piste par le néerlandais Tim Lips. Dernière à s’élancer, Lucinda Fredericks résistait à la pression et pouvait dès lors laisser éclater ses larmes et sa joie au terme de son tour. Outre le gain des 80 000 $ et de la Rolex promis au vainqueur, elle venait de signer un authentique exploit en devenant la seconde cavalière, après Pippa Funnell, à réaliser le « Rolex grand slam » (Victoires à Badminton, Burghley et Lexington).

D. S.