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Lure est Grand (National)

Bluffés les responsables fédéraux. Jean Morel, directeur du Grand National, et Gautier Baudoin, responsable de la com à la FFE, ont été surpris (agréablement) par la réactivité d’Equiland 70 à l’annonce du choix de Lure pour une étape du Photo 1 sur 1
nouveau Grand National 2008.

L’équipe managée par Christian Didier a pris à bras-le-corps, sans délais, cette organisation et mis en route le processus gagnant. Un acte de foi, de compétences et d’efficacité. Exemplaire.

Au cours d’une conférence de presse qui réunissait dans la salle d’un cinéma de la ville une bonne cinquantaine de décideurs, Christian Didier a présenté son plan. Il y avait là, entre autres, le maire de Lure, Eric Houley, Michel Lombardo, président du CRE de Franche-Comté, Michel Gabillot, conseiller général et maire de Luxeuil, des représentants du Conseil Général, du Conseil Régional, Etienne Fréchin, PDG des Laboratoires Vétoquinol, les journalistes des médias locaux et régionaux.

La décision de faire de Lure une étape du Grand National est récente. Le choix fédéral n’a rien d’un hasard. Depuis deux ans, des observateurs ont examiné la façon dont était organisé le National 1 de Lure. Exemplaire fut leur conclusion, comme élogieux étaient les commentaires rapportés par les cavaliers. On peut même dire que les Lurons avaient anticipé le cahier des charges.

Tapis rouge

Rare une telle qualité d’organisation et d’accueil pour les cavaliers comme pour le public. Rare une telle convivialité. Etonnant pour une petite ville de la taille de Lure. Et pourtant, tous les grands sont passés par là : Eric Navet, Olivier Guillon, Jacques Bonnet, Jean-Marc Nicolas qui y a débuté Modesto, Kevin Staut, Simon Delestre et combien d’autres qui ont foulé cette piste en herbe améliorée d’année en année. A la fin de chaque épreuve, un scénario immuable : le tapis rouge est déroulé au pied du podium des vainqueurs. Organisateurs, personnalités et partenaires sont invités à la cérémonie.

Pas étonnant qu’un vaste mouvement de soutien soit allé crescendo au fil du temps. Industriels, commerçants, institutionnels sont maintenant associés de façon durable à l’événement qui mêle à l’élite nationale le flot des cavaliers amateurs interrégionaux pendant une semaine.

L’aventure luronne a commencé en 1994. Pour lutter contre la morosité des concours, une poignée de passionnés, autour de Christian Didier, a décidé de réagir et d’apporter une touche festive. Il n’y avait rien à Lure. Avec l’aide de la municipalité, un terrain fut trouvé et petit à petit, les imaginatifs et ‘‘bosseurs’’ Lurons sont passés de la fête hippique au National 1 puis au Grand National. Un centre équestre y fut accolé.

Chaque année, des améliorations importantes ont été apportées au stade équestre pour en faire l’instrument de tout premier plan qu’il est aujourd’hui : terrain en herbe (c’est de plus en plus rare), paddock, détente, aire de stationnement en dur pour les camions, butte, tribune, espace sponsors, VIP, grande tente de restauration, espace exposants, grande plateforme pour le jury et speaker avec une bonne sono.

La notoriété du concours s’est faite sur les résultats et non sur une habile campagne de marketing. Elle a attiré les grands noms de l’équitation, drainant les éleveurs qui avaient ainsi l’occasion de voir les meilleurs géniteurs du moment et leur production. L’événement sportif est devenu génétique avec d’importantes retombées sur l’économie locale. L’effet Totoche du Banney a sans doute joué dans cette affaire et c’est heureux. L’environnement de la star des étalons est de l’ordre de l’excellence. Le sérieux est de mise ici, et contrairement à ce qui se passe dans nombre d’associations, la foi des bénévoles n’a jamais fléchi. Ils sont 70, aujourd’hui comme hier, encadrés par 17 membres du comité d’Equiland 70.

Le maire de Lure apporte un soutien total au projet : la subvention a été multipliée par cinq et les services de la ville sont mobilisés pour les aménagements extérieurs. Evaluation de l’apport technique : 65 000 €. Dès le mois de mars, l’arrosage automatique sera mis en place et les impératifs de la piste scrupuleusement respectés avec rivière (posée ou creusée) et bidet.

Le format du Grand National imaginé par Serge Lecomte a trouvé là son cadre et son ‘‘esprit’’. Depuis belle lurette (sans jeu de mot), on sait ici mettre en valeur les cavaliers, leurs sponsors et les propriétaires, ces grands oubliés du système.

Etienne Robert

Coupe du Monde des cavaliers-vétérinaires

C’est un plus dans l’organisation du Grand National, une sorte de concours dans le concours. Frédéric Gabillot, vétérinaire à Luxeuil et très impliqué dans l’association Equiland 70, y pensait depuis pas mal de temps. Des championnats d’Europe ont déjà eu lieu mais sans beaucoup d’éclat. L’idée d’un rassemblement mondial a fait son chemin jusqu’à... Lure.

Le contexte s’y prête à plus d’un titre avec notamment la présence et l’implication des Laboratoires Vétoquinol. Banco a dit l’association des cavaliers-vétos, qui voit dans cette rencontre une opportunité de renforcer des liens professionnels dans une ambiance festive et sportive. Ils sont une trentaine à pratiquer mais sont beaucoup plus nombreux à participer. Le programme sportif sera du type Chasse, Coupe des Nations et épreuve individuelle. Le programme festif et convivial ne devrait pas déroger à la règle de l’excellence luronne.

20/12/2007

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