Macron n’ignore plus rien des réalités de la filière
Les présidents du Trot (Dominique de Bellaigue), de France Galop (Édouard de Rothschild), de la Fédération française d’équitation (Serge Lecomte), de la Société française des équidés de travail (Éric Rousseaux) et de la Société hippique française (Yves Chauvin) ont entrepris une démarche collective en adressant une note à Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique.

Cette présentation économique des entreprises équines avait pour but d’attirer l’attention du ministre sur leurs difficultés qui inquiètent les acteurs : baisse des emplois et du cheptel équin, baisse de la clientèle et des investisseurs, entreprises fragilisées (fiscalité), législation sociale contraignante et souvent inadaptée au secteur équin.

Une délégation formée de Dominique de Bellaigue, Serge Le- comte et Daniel Augereau (pour France Galop) a été reçue vendredi 12 février par les conseillers ministériels de plusieurs ministères (Économie, Sport, Commerce/artisanat, Économie sociale et solidaire et Agriculture).



14 milliards

et 180 000 emplois



La présentation faite au ministre a été l’occasion de rappeler quelques informations utiles, dont voici quelques exemples. La filière équine génère un produit global évalué à près de 14 milliards d’euros.

Avec environ 180 000 emplois, la filière équine représente un bassin d’emplois important dans les régions françaises, dont 57 000 exerçant en activité principale. La filière équine est un secteur porteur d’insertion professionnelle pour les jeunes et les personnes peu diplômées. Sept métiers recouvrent 70 % des emplois : moniteur d’équitation, palefrenier-soigneur, cavalier d’entraînement, cavalier-soigneur, accompagnateur de tourisme équestre, assistant d’élevage et lad-jockey. Les emplois dans la filière équine, peu mécanisée, sont occupés essentiellement par des jeunes; 85 % d’entre eux ont entre 18 et 35 ans. Les emplois sont majoritairement féminins (plus de 55 % de salariées) et situés dans des régions rurales.

Les entreprises de la filière sont confrontées à la crise conjoncturelle, après avoir dû faire face à des problématiques spécifiques impactant fortement leurs activités : hausse des taux de TVA applicables « aux opérations relatives aux équidés », ré- forme des rythmes scolaires réduisant les plages horaires de pratique de l’équitation et impact du coût des matières premières.

Les entreprises équines, souvent petites, doivent s’adapter aux obligations de gestion et subissent de nombreuses contraintes administratives. Les entreprises du secteur équin éprouvent des difficultés, comme la plupart des entreprises agri- coles aujourd’hui soumises à une crise d’une ampleur sans précédent. Les représentants de la filière souhaitent travailler étroitement avec les services du ministère pour échanger plus avant sur ces thématiques.

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