Marinière...
Le concours international de Bordeaux fut l'occasion pour la SHF d'expliquer sa politique 2013 pour les jeunes chevaux en formation sur ses circuits. Yves Chauvin, Danièle Mars, Philippe Lemaistre et Marc Damians ont tour à tour pris la parole pour développer les arguments en faveur des actions qui seront menées cette année. Celle qui a suscité le plus d'intérêt et qui continue d'alimenter un débat passionné est bien celle qui concerne les jeunes chevaux inscrits dans un stud-book étranger. En gros, les finales des CIR et les finales nationales (Grande Semaine) ne seront plus accessibles qu'aux chevaux inscrits dans le stud-book SF. Tous les autres sont exclus des championnats. Ils concourront, jusqu'au critérium, selon un règlement différent, sur un terrain différent et à un moment différent des autres et n'auront donc plus droit aux labels Elite, Excellent et Très Bon ni aux primes qui s'y rapportent. « C'est l'Europe qui nous impose ces choix, explique Yves Chauvin. Ce n'est plus la notion de territoire qui prime mais celle du règlement du stud-book. Nous ne pouvons plus être discriminants vis à vis des chevaux ».
Reste que la discrimination a changé de camp : ce sont les éleveurs français qui, au motif qu'ils ont des chevaux inscrits dans un autre stud-book que celui du SF, sont traités différemment et exclus des avantages d'un système qu'ils financent eux aussi en partie. « La SHF qui a une mission de service public agit de façon discriminatoire. Ce n'est pas son rôle » plaide Arnaud Evain qui au Mans a reparlé de cette affaire et a obtenu l'assurance, de la part du président de la SHF, qu'une solution équitable et concertée soit étudiée pour tirer vers le haut le SF sans pour autant écraser les chevaux issus d'autres stud-books. Nombreux en effet sont ceux qui s'élèvent contre ces nouvelles dispositions qui ont aussi pour effet d'orienter le choix des éleveurs à inscrire leurs poulains à naître dans le stud-book SF. Le débat est ouvert et il semble que la concertation soit de mise. « Pour l'heure, il n'y a rien de changé par rapport à l'année dernière. Les gains seront répartis de la même façon » a assuré Yves Chauvin au Mans.Philippe Lemaistre, chargé des opérations commerciales au sein de la SHF, ne voit que des avantages dans cette nouvelle politique. « C'est l'occasion pour nous de valoriser les qualités de nos chevaux SF, de le faire savoir et d'inciter les clients à venir acheter des chevaux chez nous plutôt qu'ailleurs ». Bien.En filigrane de tout cela il y a aussi la course aux financements publics. Le gouvernement n'est pas insensible au « Franco-Français ». Mais obliger tous les chevaux à porter la marinière Armor Lux pourrait se révéler rapidement improductif. Le marché, c'est surtout une affaire d'offres et de demandes.Etienne Robert
Le concours international de Bordeaux fut l'occasion pour la SHF d'expliquer sa politique 2013 pour les jeunes chevaux en formation sur ses circuits. Yves Chauvin, Danièle Mars, Philippe Lemaistre et Marc Damians ont tour à tour pris la parole pour développer les arguments en faveur des actions qui seront menées cette année. Celle qui a suscité le plus d'intérêt et qui continue d'alimenter un débat passionné est bien celle qui concerne les jeunes chevaux inscrits dans un stud-book étranger. En gros, les finales des CIR et les finales nationales (Grande Semaine) ne seront plus accessibles qu'aux chevaux inscrits dans le stud-book SF. Tous les autres sont exclus des championnats. Ils concourront, jusqu'au critérium, selon un règlement différent, sur un terrain différent et à un moment différent des autres et n'auront donc plus droit aux labels Elite, Excellent et Très Bon ni aux primes qui s'y rapportent. « C'est l'Europe qui nous impose ces choix, explique Yves Chauvin. Ce n'est plus la notion de territoire qui prime mais celle du règlement du stud-book. Nous ne pouvons plus être discriminants vis à vis des chevaux ».
Reste que la discrimination a changé de camp : ce sont les éleveurs français qui, au motif qu'ils ont des chevaux inscrits dans un autre stud-book que celui du SF, sont traités différemment et exclus des avantages d'un système qu'ils financent eux aussi en partie. « La SHF qui a une mission de service public agit de façon discriminatoire. Ce n'est pas son rôle » plaide Arnaud Evain qui au Mans a reparlé de cette affaire et a obtenu l'assurance, de la part du président de la SHF, qu'une solution équitable et concertée soit étudiée pour tirer vers le haut le SF sans pour autant écraser les chevaux issus d'autres stud-books. Nombreux en effet sont ceux qui s'élèvent contre ces nouvelles dispositions qui ont aussi pour effet d'orienter le choix des éleveurs à inscrire leurs poulains à naître dans le stud-book SF. Le débat est ouvert et il semble que la concertation soit de mise. « Pour l'heure, il n'y a rien de changé par rapport à l'année dernière. Les gains seront répartis de la même façon » a assuré Yves Chauvin au Mans.
Philippe Lemaistre, chargé des opérations commerciales au sein de la SHF, ne voit que des avantages dans cette nouvelle politique. « C'est l'occasion pour nous de valoriser les qualités de nos chevaux SF, de le faire savoir et d'inciter les clients à venir acheter des chevaux chez nous plutôt qu'ailleurs ». Bien.
En filigrane de tout cela il y a aussi la course aux financements publics. Le gouvernement n'est pas insensible au « Franco-Français ». Mais obliger tous les chevaux à porter la marinière Armor Lux pourrait se révéler rapidement improductif. Le marché, c'est surtout une affaire d'offres et de demandes.
Etienne Robert
Vous devez être membre pour ajouter des commentaires. Devenez membre ou connectez-vous