Mathilde Sauer : un retour surprenant !
« Je me suis mise à cheval à 2 ans, » commence Mathilde. « Je faisais de la voltige ». L’Ardennaise a fait son entrée tôt dans le monde de l’équitation. A 6 ans, elle avait déjà son premier poney. Jusqu’à ses 15 ans, elle enchaîne les Tournées des As. En compagnie de Sissi de Kiltachy (Kantje’s Admiraal x Panama du Cassou), Quitus des Fonteni (Rotherwood Ambassador x Tresor de Cheux), et Tempo du Lys (Ecalgrain x Drakkar des Hutins). Ils sont même allés jusqu’en As Poney Elite. Arrivée en première, il a fallu prendre des décisions pour l’avenir. Car à partir de cette année-là , une potentielle future faculté suit de près les résultats. « Je voulais que l’équitation ne reste qu’une passion », explique-t-elle. « La Tournée des As était trop prenante. Alors si je voulais faire des études ce n’était plus possible. Et puis, je n’étais pas l’élue. Aujourd’hui je ne regrette pas. Le cheval, c’est devenu mon bol d’air ». En 2014, sa famille a revendu tous les poneys.
Quelques mois plus tard, Mathilde achète une jument de 5 ans (à l’époque) : Violine des Luthiers, fille de Baloubet du Rouet et mère par Le Tot de Semilly, née chez Jean-François Morizot à Mirecourt.
« Avec cette jument, on a connu une progression lente. En plus à 5 ans, il y a beaucoup de travail. Mais comme je n’avais pas de grands objectifs sportifs, ce n’était pas grave ». Le couple avance à son rythme. « C’est avec elle que j’ai pu continuer à allier études et équitation ». La cavalière décrit sa jument comme « bonne élève, gentille, généreuse ». En raison des études, Mathilde a dû changer d’écuries souvent, mais sa jument « s’est toujours très bien adaptée ».
Une reprise qui fait du bien
Alors qu’elle est sur Nancy depuis deux ans, Mathilde a mis sa jument à Elti Stables chez Elodie Barrer et Thibault Palm. Et quelques semaines plus tard, le couple se lance sur un Grand Prix Amateur 120 à Rosières. Le couple n’en avait pas couru depuis plus d’un an à cause d’une tendinite chez la jument. Et la cavalière est inquiète. Mais, « surprise générale ». Sur 31 partants, Mathilde et Violine se placent sur la plus haute marche du podium. « Personne ne s’y attendait », se réjouit Mathilde. « Je craignais tellement qu’elle se blesse. Heureusement les sols de Rosières sont de qualités ». Avant ce week-end-là , l’étudiante s’était engagée trois fois sur des concours. Mais soucieuse de préserver la santé de sa jument, elle n’avait finalement pas pris le départ.
Du côté de son nouveau coaching, Mathilde est plus que satisfaite. « Je me suis rarement autant sentie accompagnée, épaulée. Ils sont bienveillants, rigoureux, c’est une très bonne surprise. Je suis contente d’avoir trouvé Elodie et Thibaut ».
A partir de la rentrée prochaine, l’enjeu est de taille : l’étudiante en droit devra trouver du temps pour Violine avec une prépa pour passer le concours de la magistrature. « Je pense que côté sport, il n’y aura qu’une sortie par mois, je n’y vais que pour me faire plaisir, alors tourner tous les week-ends n’est pas utile », explique-t-elle. « Et puis, si quand on recommence elle m’offre des victoires pareilles, pas besoin ! ». « L’idéal ? Ce serait de refaire quelques 130. Mais je ne pense avoir le temps ».
F. P.
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