Médiation équine : le point sur son développement et ses évolutions




L’équithérapie arrive progressivement en France. La Fédération s’y intéresse par le biais du brevet fédéral d’encadrement équi handi (BFEEH). Depuis les années 2000 de plus en plus de professionnels sont formés notamment à l’Institut de Formation en équithérapie (IFEq).


Ce même Institut organise depuis 3 ans un colloque national sur la diversité de la médiation équine au FIAP Jean Monnet de Paris. Cette année il est question des évolutions des pratiques, de la question des liens interprofessionnels à travers les réseaux et de l’intégration des supports artistiques (peinture, photos, théâtre).


Lisa Hudry, équithérapeute dans le Jura, s’intéresse au tempérament du cheval. Comment choisir le bon cheval adapté à la thérapie ? « En fonction du comportement du cheval, s’il est actif ou calme, on mettra en place un type d’exercice différent » assure-t-elle.


Caroline Ragon équithérapeute et psychologue à Paris et Sophie Peignier, professionnelle et infirmière dans le Val d’Oise ont elles présenté le Caf’équithérapie, un groupe de discussion né sur Facebook. « L’objectif est de favoriser les échanges et de se regrouper autour d’un objectif commun : la médiation animale » précise Sophie Peignier. Les questions qu’elles viennent des professionnels ou d’étudiants sont nombreuses. « On nous a demandé des renseignements sur la prise en charge des séances d’équithérapie par les mutuelles, les assurances, le choix des chevaux », note Lisa Hudry.


Au delà des réflexions sur les partenariats interprofessionnels et équins, l’équithérapie est en pleine évolution. Véronique Delespierre équithérapeute dans l’Indre utilise des méthodes basées sur la pleine conscience, c’est-à-dire la méditation, pour différents publics : les enfants dès 4 ans timides ou agressifs, et les adultes victimes de dépression, panique, burn-out, hallucination. Un programme de 10 séances permet aux patients de mieux appréhender leur monde intérieur afin de développer leur sensibilité émotionnelle.


Christine Gac équithérapeute dans le Var s’appuie elle sur la pensée de Carl Rogers. L’approche Horse Process-PI® associe le cheval, les thérapies humanistes et la mindfulness. « Le cheval ne juge pas, il est dans le non-verbal. Le mindfulness contribue à une attitude facilitatrice du client. Le cheval rend possible le lâcher-prise. A chaque client son processus, l’équithérapeute s’adapte».


L’après-midi a été consacrée aux cadres d’exercices moins fréquents en équithérapie. Jean-Marc Brun médiateur équin en Isère, Aurélie Guened équithérapeute en Essonne et Eric Winckert professionnel dans le Val d’Oise. Enfin, Heike Schafer équithérapeute dans le Puy-de-Dôme et Yannique Bourglan équithérapeute dans les Bouches-du-Rhône utilisent des supports artistiques en médiation équine.