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Mépris

L'AFP ne fait pas dans la nuance. Un papier repris par la grande presse y compris certains hebdomadaires d'opinion brosse un sombre tableau du secteur cheval du moment. La crise économique et les nouveaux rythmes scolaires seraient la cause de tous ses maux. Centres équestres à l'agonie du fait de l'augmentation du taux de TVA, chute du nombre des licenciés, chevaux maltraités, affamés, laissés à l'abandon, saisies chez les éleveurs, baisse des naissances : tout y passe et en bonus, devinez quoi, Brigitte Bardot. 

L'ex-star de l'érotisme chic y va de son couplet pleurnichard, à grand renfort de placards publicitaires, pour faire savoir que « Si je n'obtiens pas la fermeture des abattoirs aux chevaux, j'aurai raté ma vie ». Tant pis pour elle... Le combat d'arrière-garde contre l'hippophagie revient aussi sur le tapis et ce contexte délétère est encore mis à profit par une poignée d'illuminés - dont des parlementaires en mal de notoriété - pour réclamer que le cheval passe du statut d'animal de rente à celui d'animal de compagnie. Quelle bêtise. Ce serait effectivement « la mort du p'tit ch'val ». Imaginez que les ayatollahs du bien-être animal (beaucoup plus nombreux que ceux du bien-être humain) réclament et obtiennent que soient considérées comme des entraves insupportables la selle, les éperons, le mors, le filet, le licol, la ferrure, la cravache. C'est tout simplement la mort des sports équestres et des éleveurs qui nous attend.
Non nous ne voulons pas de ce monde-là. Tant pis pour BB. Elle aura raté sa vie mais nous aura tout de même fait passer quelques bons moments. D'elle, nous garderons des flashes d'une sensualité torride dont elle a fait preuve dans « le Mépris » entre autres. Et le mépris, ça tombe bien, c'est par ce sentiment que nous traiterons ses dernières volontés.
Etienne Robert

22/10/2014

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