Mercredi noir
Ils nous ont fait rire, aux larmes parfois. Mais ce sont des larmes de tristesse, d'une profonde tristesse, d'une profonde révolte, d'une profonde rage qui ont surgi après l'attaque meurtrière de Charlie Hebdo, leur maison-mère. Victimes de la barbarie, du fanatisme religieux, de la connerie de ceux qui ont déclaré la guerre à l'humour, à la Liberté, à la liberté d'expression. Wolinski, Cabu, Charb, Tignous, Maris sont tombés en martyrs de la liberté, en combattants de l'humour, partisans du rire, guerilleros pacifiques de la dérision. Mais aussi le dessinateur Honoré, le correcteur Moustafa Orad, Frédéric Boisseau l’agent de maintenance de la Sodexo, Michel Renaud, organisateur clermontois de la biennale du Carnet de voyage, Elsa Cayat, psychanalyste, Franck, l’officier de police chargé de la protection de Charb et Ahmed Merabet, autre policier abattu dans la rue. Douze assassinats.
Avons-nous pris avec suffisamment de sérieux les menaces des extrémistes musulmans après la publication par solidarité des caricatures du prophète réalisées par les humoristes danois en 2006 ? La bande à Charlie s'est sentie bien seule face à la charia et face aux actions en justice de l'Islam bien pensant.Aux larmes citoyens. Aux armes aussi contre toutes les barbaries. Fanatiques de toutes les religions,vous ne tuerez pas la Liberté.Cavanna, Choron, Reiser vous ont accueillis avec chaleur. Continuez à rire ensemble et soyez-en sûrs, Charlie Hebdo est entré en résistance. Il vivra.
Etienne Robert
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