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Mont-Saint-Michel : Veolia condamné à payer 1 million d'euros à un éleveur de chevaux

Une filiale de Veolia a été condamnée par la justice pour ne pas avoir correctement formé les cochers qui transportaient les visiteurs sur le Mont. C'est le Point.fr qui révèle cette information.

L'affaire couve depuis des mois. Norbert Coulon, un éleveur de chevaux, vient d'obtenir la condamnation d'une filiale de Veolia (la Compagnie des parcs et des passeurs du Mont-Saint-Michel) en justice. L'entreprise, chargée de la desserte et du stationnement au Mont-Saint-Michel, a été condamnée par le tribunal de commerce de Paris à verser plus d'un million d'euros au Normand, originaire de Saint-Malo-de-la-Lande. Veolia s'était attaché ses services pour mettre en place un système de navette à cheval - des maringotes - entre le parking et le Mont-Saint-Michel.

Mais, en décembre 2013, alors que les maringotes n'étaient en place que depuis le mois de juin, l'éleveur refuse de faire sortir ses chevaux de la ferme. La raison ? Les chevaux sont maltraités par les cochers incompétents de Veolia, accuse-t-il. Depuis des mois, Norbert Coulon ne cessait d'écrire à la Compagnie des parcs et des passeurs pour dénoncer le traitement que subissaient ses animaux. Et pointait également des "risques considérables" d'accident pour le public en raison de l'absence de qualification du personnel embauché. "Malgré ces constats et alertes multiples provenant d'un homme de cheval dont la compétence était reconnue [...], Veolia n'a pas cherché à renforcer la formation ou à pallier les carences de ses meneurs", explique le tribunal de commerce.

Veolia menait "les chevaux comme des autobus" (Coulon)

Depuis des mois, la communication entre Veolia et l'éleveur était devenue impossible. À chaque absence de couverture, à chaque sabot usé, à chaque cheval qui mouchait ou toussait ou quand une boiterie commençait, les entreprises se renvoyaient la balle. "Leurs échanges relevaient d'un dialogue de sourds", note le tribunal. D'un côté, un homme de cheval reprochant à la compagnie l'incompétence de ses meneurs de chevaux, leur incapacité à "lire les chevaux", considérant qu'ils les traitaient comme des autobus. De l'autre, la société spécialisée dans la délégation de service public évoquant des "obligations de résultat" à la charge de son "prestataire".

Le tribunal a finalement considéré que Veolia avait manqué à son obligation "de recruter des meneurs et de les former correctement de manière à assurer la sécurité des personnes et la sauvegarde des chevaux". Il reproche également au groupe de ne pas avoir réglé certaines factures. La mésaventure est à ajouter à la longue liste des dysfonctionnements qui pèsent déjà sur les travaux du Mont-Saint-Michel, alors que la fréquentation du site est en baisse et que Veolia a bien du mal à respecter ses engagements.

02/07/2014

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