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MYLORD QATAR GO

A partir d'une fiction, la vente de Mylord Carthago, Francis Houdré, vice-président de l'Adecsif, met les pieds dans le plat (vide) des encouragements de l'Etat à la filière cheval et revendique l'autonomie économique totale des éleveurs libérés enfin des tutelles budgetivores. Décapant, ce « indignez-vous Â», hymne à la liberté.

« Les rumeurs vont bon train : le célèbre étalon de feu les Haras Nationaux quitterait bientôt le sol français pour une somme à la hauteur de ses résultats puisque l'on parle de plusieurs millions d'euros !
Doit-on cette décision du Ministère à la gravité de la crise que nous connaissons ?
En tout cas, force est de constater qu'il est normal que l'État récupère l'argent qu'il a investi et fait fructifier au travers de ce cheval. Nous espérons que le contrat a été conclu avec conservation des doses de congelé produites jusqu'à maintenant. Finalement, les dures lois de l'économie de marché ont parlé ; et qui, même un Ministre, peut s'y soustraire ? Bravo, donc et Bonne Route à ce grand cheval né chez Jean-Louis Bourdy Dubois !
D'aucuns diront qu'il ne fallait pas vendre les « bijoux de famille » ! Demandez à vos grands-parents ce qu'ils ont fait pour subsister entre 1939 et 1945.
On peut cependant regretter que sa charmante cavalière ait été mise devant le fait accompli ! N'est-ce pas déjà de la même manière... fort peu cavalière ... que First de Launay fut retiré à Florian Angot ?
Toutefois nous observons que tous les grands cavaliers eux aussi doivent vendre leurs bons chevaux ! Nous affirmons toutefois que ce n'est pas à l'État de fournir à ceux-ci leur piquet. D'autres le font aussi bien, si ce n'est mieux, et notre filière française n'en sera que plus dynamisée.
D'autres enfin pourraient s'étonner que le Conseil d'Administration de France Haras ne s'y soit pas opposé ! Ce serait ignorer que l'État, y étant majoritaire, et quels que puissent être les desideratas ou recommandations des socio-professionnels, c'est la voix de l'État et non celle du Peuple qui prévaut.
D'une façon plus générale, la question de l'utilisation de fonds publics vaut, pour pratiquement, toutes les branches de notre filière dans laquelle l'État est engagé :
- l'État doit-il acheter des étalons Pur-sang, AQPS ou autres ?
- l'État doit-il entretenir à grands frais un IFCE pour faire « son cirque » et animer des « arbres de Noël » ainsi qu'un France Haras qui fait « joujou » avec les quelques étalons restants ?
- l'État doit-il subventionner à plus d'un million d'euros par an un UNIC qui ne sert qu'à favoriser les seuls initiés et copains ?
- l'État doit-il être le mécène des « divas saumuroises » ? La planète équine s'arrêterait-elle de tourner si l'ENE disparaissait ? Demandez donc, Monsieur le Ministre, aux cavaliers qui doivent vivre de leur métier ce qu'ils pensent de la concurrence déloyale que les cavaliers de l'ENE leur font subir..
- l'État doit-il continuer à engraisser des structures nationales budgétivores et improductives (ANSF, SHF) qui n'ont d'autres stratégies que celle de la « sébile ».
- l'État doit-il continuer à n'écouter que des présidents pleurnichards qui n'ont d'autre ambition que la leur ?
Amis éleveurs, amis cavaliers, levons les fourches et prenons-nous en main. Nous représentons une filière tout aussi viable que celle de nos concurrents européens qui ont su se construire par eux-mêmes. Ne croyez plus ceux qui vous promettent monts et merveilles alors que les caisses sont vides. Notre destin nous appartient. « Indignez-vous » !
Adieu MYLORD, gageons que ton départ nous fasse réfléchir ! Â»

Post Scriptum : La vente de MYLORD CARTHAGO n'est à ce jour que pure fiction. Toute ressemblance avec un ou des personnages ayant existé ou vivant ne serait, bien sûr, que pure coïncidence.

08/03/2013

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