Nicolas Layec : grande première à Fontainebleau
Nicolas Layec a commencé l’équitation dès son plus jeune âge. « Mes parents ont toujours été dans les chevaux pour leur loisir, ils avaient l’élevage d’Orion. J’ai grandi avec eux ». Le cavalier a commencé la compétition à poney à l’âge de 12 ans, « je n’ai ensuite plus jamais enlevé le pied de l’étrier ». Plus tard, Nicolas fait un BTS électro-technique puis une licence. « A 20 ans, mes parents m’ont dit de faire un choix entre la licence et l’équitation puisque j’étais très branché équitation et ça se passait plutôt bien ». A ce moment-là , ses parents travaillaient avec Pierre Defrance à Sandillon, une écurie de Complet dans le Loiret non loin de chez eux. Pierre est connu pour avoir entre autres formé Mathieu Lemoine ou encore Karim Laghouag et Morgane Euriat. Nicolas a donc entamé un stage d’un an chez ce dernier pour monter les jeunes chevaux.
Il s’est ensuite retrouvé salarié pendant 3 ans chez Bernard Schotsmans à Larchant, près de Fontainebleau : « Je montais chez lui beaucoup de chevaux de commerces différents, c’est là -bas que j’ai beaucoup ouvert les yeux grâce à Jean-Charles Gayat qui m’a coaché et m’a beaucoup aidé. Ensuite je suis allé chez François Maty en Belgique. C’est une vraie plaque tournante dans le monde équestre, il y a beaucoup de grands chevaux qui sont passés par ses écuries. J’y ai vécu deux belles années où j’ai appris à perfectionner mon équitation. Je montais des très bons chevaux, je faisais de belles rencontres, il fallait donc que je monte correctement. A part chez François où il y en avait moins, j’ai dans l’ensemble toujours sorti des jeunes chevaux en concours ».
La consécration à Fontainebleau
« Après un an à l’élevage de Riverland, J’ai voulu tenter ma chance chez Bruno Rocuet. À cette époque Corentin Derouet partait. Une place se libérait alors j’ai sauté sur l’occasion. J’ai fait un essai en novembre dernier et ça a fonctionné. Le travail est assez intense. La semaine ce sont les jeunes, le week-end les autres. On essaie de faire au mieux, de tous les travailler à leur juste équilibre. Heureusement pour les jeunes chevaux on a la chance d’avoir une équipe à la maison qui les monte au quotidien. Tout cela permet d’avoir des résultats satisfaisants tout au long de l’année ».
Le bilan de la grande semaine est flatteur : Ghana du Gast remporte les 6 ans, Hatlantika les 5, Genial de Brion les 6 ans Hunter. Et presque tous les autres ont reçu une mention. Le cavalier a d’ailleurs reçu le titre de Meilleur Formateur de Jeunes Chevaux 2022.
« Cette année j’ai eu la chance d’avoir des chevaux particulièrement bons. Ils ont tous fait une très bonne saison. Une douzaine étaient présents à Fontainebleau et pas un n’a été décevant. Je suis parti avec beaucoup de pression. L’année dernière Corentin avait gagné les 6 ans avec French Lover, il avait mis Ghana Elite à 5 ans. Ce cheval était déjà très bon et devait performer cette année mais la pression était là ».
Des Grandes Semaines, le cavalier en a déjà fait. Des victoires en revanche, c’est la première fois. « J’espérais faire une bonne semaine, les chevaux le méritaient. Ils ont tous été à la hauteur, mais je ne m’attendais pas à performer autant. Ça a été un grand plaisir de gagner ce titre de meilleur formateur, je suis très content ».
Pour la saison prochaine, la plupart des 5 et 6 ans resteront sous la selle de Nicolas, s’ils ne sont pas vendus. Margaux Rocuet qui performe en concours internationaux se partagera les chevaux avec lui. « En tout cas pour l’instant, c’est une écurie qui m’a le plus mis sous les projecteurs. Je suis très content là où je suis, j’ai encore plein de choses à apprendre ».
Propos recueillis par Francesca Pamart
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