Note de conjoncture : La filière en 2014-15 : tendances positives


L’IFCE débute cette note par la tendance économique en France : « Après quelques années de stagnation économique, l’INSEE dresse un bilan positif de l’année 2015, « année de la reprise » en France, marquée par le retour d’une croissance modeste. Cela se traduit notamment par des dépenses de consommation des ménages en légère hausse. Cette tendance positive se retrouve t elle dans le secteur équin ? Quelles sont les dernières tendances en matière de production, de commerce et d’utilisations du cheval en France ? »

Un élevage français toujours en recul, mais la situation 2015 se redresse dans quelques productions

En 2015, l’élevage de chevaux en France continue de décroître, avec 48 600 naissances d’équidés enregistrées (-3 %). Depuis 2010, la production a reculé de l’ordre de 20 %. Le segment des chevaux de trait est particulièrement affecté : 1/3 de naissances enregistrées en moins sur cette période, et à nouveau -10 % en 2015. La production de poneys est également très touchée (-5 % en 2015, -25 % sur la période).

L’année 2015 montre cependant quelques signes d’amélioration puisque les productions de chevaux de courses et de sport repartent à la hausse : les naissances de chevaux Pur sang augmentent ainsi sensiblement (+7 %). En élevage de chevaux de sport, quelques productions phares se redressent, en particulier en race Arabe (+4 %) et Selle français (+2 %).



Des tendances positives en matière de commerce

Le commerce de chevaux de courses en ventes aux enchères a connu une année 2015 particulièrement contrastée. L’activité est restée très dynamique du côté des ventes de chevaux Pur sang, avec des prix moyens en hausse et cela depuis plusieurs années. En revanche, le marché des trotteurs s’est montré en recul.

Sur le marché des chevaux de selle, plusieurs signes sont à l’amélioration : le segment de marché des chevaux de sport « haut de gamme » se porte bien (prix moyen en hausse). La demande s’est accrue sur le marché intérieur (près de 60 000 transactions enregistrées) et en parallèle, le recul des importations d’équidés de selle se confirme (6 100 importations enregistrées, soit -5 %).



Une consommation de « produits équins » toujours en retrait

En revanche, les indicateurs illustrant la consommation de « produits équins » inquiètent, car ils sont toujours en recul en 2015.

Ainsi les enjeux misés sur les courses hippiques régressent à nouveau en 2015 (-2 %) et ceci pour la 3e année consécutive, même si la baisse s’atténue comparée à 2014. Cette baisse concerne tout autant les paris sur les courses hippiques enregistrés en points de vente PMU que ceux misés en ligne. Pourtant, les paris sportifs en ligne se montrent toujours très florissants (+30 %).

Côté équestre, le nombre de cavaliers licenciés à la Fédération française d’équitation continue également de décroître (-2 %) pour la 3e année consécutive, et après une décennie de forte croissance. La baisse d’engouement pour l’équitation est particulièrement marquée chez les cavaliers juniors (-4 %). Néanmoins l’effectif de cavaliers compétiteurs s’accroît toujours (+1 %) montrant l’attrait pour la quête de performance.

Enfin, la consommation de viande chevaline n’a cessé de reculer au cours des 50 dernières années (volume consommé divisé par 6), pour devenir une viande d’habitués consommée occasionnellement. Cette viande avait pourtant enregistré un léger sursaut de consommation en 2013, suite à sa médiatisation lors du scandale des lasagnes. Mais celui ci ne s’est pas confirmé par la suite, et la consommation recule nettement en 2015 (-10 %).

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