Nouvelles étoiles au firmament


Boublé Bwp à Monte-Carlo



La 13e édition du LGCT de Monaco et 23e du Jumping International de Monte-Carlo s’est achevée sur le Port Hercule par la victoire de Shane Breen et l’étalon Bwp Ipswich van de Wolfsakker (Carembar De Muze) qui s’emparent du Grand Prix du Prince de Monaco.



Après le double match de la Champions League qui départageait les 35 qualifiés pour le Grand Prix ont eu à se frotter au parcours extrêmement sélectif de Frank Rothenberger. Seuls six couples en sortent indemnes, dont Alberto Zorzi, vainqueur de l’édition 2017 et prêt à tout pour un doublé. Jouant son va-tout sur sa bonne jument Bwp également, Fair Light van T Heike (Vigo d’Arsouilles), l’Italien termine près de 5 secondes devant l’Irlandais Denis Lynch avec l’étalon Holsteiner Bella Baloubet (Baloubet du Rouet) et semble indétrônable. Il a fallu attendre le dernier barragiste pour connaître le dénouement de ce Grand Prix 2018 : associé à Ipswich van de Wolfsakker, l’Irlandais Shane Breen a signé l’une des plus belles victoires de sa carrière et la première sur le circuit du Global Champions Tour.



Champions League

Le tour dessiné par le regretté chef de piste international Luc Musette a favorisé le Suisse Pius Schwizer qui fut le plus rapide avec Chidame Z (Chippendale Z). Derrière lui, c’est l’ultra-performant Ben Maher aux rênes de Winning Good qui prend la 2e place en individuel. Une année particulièrement fructueuse pour l’Anglais qui a déjà emporté plus de 500 000 € sur le circuit du GCT 2018 toutes classes confondues et qui se maintient à la seconde place au classement provisoire.



Le Prix Fédération Equestre de la Principauté de Monaco est remporté par Simon Delestre sur Chesall Zimequest en 25’’30, devant le champion olympique John Whitaker, 2e en 26’’05 sur Argento, toujours aussi vif malgré ses 16 printemps, et Maikel van der Vleuten, troisième sur Dana Blue en 26’’10.

Heureux, le Lorrain a déclaré : « Chesall était parfait, il est vraiment en forme en ce moment ! Il a gagné cette même épreuve à St Tropez. Il a l’habitude de sauter des plus grosses épreuves mais ça lui fait du bien de souffler un peu sur moins difficile. Il était vraiment concentré et avec moi aujourd’hui. Je suis venu à Monaco avec Chesall et Filou, ils font partie des meilleurs chevaux de mon piquet ».



Surprise égyptienne au Paris Eiffel



La Global Champions League a vu s’illustrer le cavalier égyptien Sameh El Dahan, associé à Suma’s Zorro et René Lopez, accompagné par Twig du Veillon. Le Belge Jos Verlooy également, avec Igor (Emerald van’t Ruytershof/Nabab de Reve), Maikel Van der Vleuten et Arera C (Indoctro-Voltaire), comme Marcus Ehning, le métronome allemand, accompagné de son très en forme Prêt A Tout (Hiram Chambertin-Stew Boy). Côté français, Roger-Yves Bost et Pénélope Leprévost, signent respectivement la 8e et 9e place, meilleures prestations tricolores.

Onze cavaliers, dont un seul Français, Philippe Rozier et Cristallo A LM, le fils de Casall, se sont qualifiés pour le barrage du Grand Prix à l’ombre de la Tour Eiffel, qu’ouvrait l’Irlandais Bertram Allen dans un tempo de 36’’86 avec sa fidèle Molly Malone V. Un chrono que ne put améliorer le n°1 mondial, Harrie Smolders. Et puis l’Egyptien Sameh El Dahan avec Suma’s Zorro, jument de 14 ans, est arrivé. Sans complexe, prenant tous les risques nécessaires, l’Egyptien Sameh El Dahan s’est offert cette importante étape parisienne : « J’avais déjà remporté deux Grands Prix 5*, un à Calgary (Canada) l’an dernier et un à La Coruna (Espagne) cette année, mais c’est ma première victoire en Longines Global Champions Tour. » Ce résultat conforte aussi Sameh El Dahan dans son ambition de représenter son pays aux prochains Jeux équestres mondiaux de Tryon aux États-Unis en septembre.



Dans ce Longines Eiffel Challenge, une épreuve de Grand Prix5* à 1,55m avec barrage, le Français Nicolas Delmotte, est 2e avec Urano de Cartigny, l’étalon de Geneviève Mégret, fils de Diamant par Double Espoir. Avec les chevaux du Haras de Clarbec, Nicolas est en train de poursuivre tranquillement sa montée en puissance : « Je suis très content de lui, il a très bien sauté, maintenant ce sont mes premiers barrages avec lui et je dois encore apprendre à le connaître ». Onze centièmes les séparent de la victoire. Ils battent le couple rapide du Néerlandais Harrie Smolders et Zinius de plus de deux secondes; notre Nordiste a pris tous les risques !



Nicola Philippaerts à Chantilly



Remporter la League et le LGCT Grand Prix dans la même journée, c’est une performance rare. Le Belge Nicola Philippaerts l’a fait au terme d’un barrage qu’il a pratiquement écrasé d’entrée, dans la plus grande sérénité, toujours avec H&M Chilli Willi.



Parti en seconde position, son temps de 37’’26 allait s’avérer suffisant pour battre notamment l’Allemand Daniel Deusser de... 4 centièmes : « Une deuxième place dont, honnêtement, je n’ai à me plaindre aujourd’hui ». Le plus dangereux adversaire du Belge aurait pu être son coéquipier de l’épreuve précédente, l’Anglais Ben Maher, une seconde et demi plus rapide, mais au prix d’une faute : « Cette faute m’a vraiment coûté très cher, mais je suis vraiment heureux pour Nicola », lançait-il avec ce fairplay propre aux Britanniques. Sa cinquième place n’empêche pas pour autant l’Anglais de conserver la tête du classement général. Un classement où le héros du jour, Nicola Philippaerts, déjà vainqueur à Cascais au Portugal le mois dernier, remonte au 5e rang : « J’ai fait mon parcours sans chercher à exagérer la vitesse sauf à la fin où j’ai surtout tenté d’enlever quelques foulées avant le dernier obstacle. En fait, je crois que je suis allé vraiment très vite sur ce dernier obstacle ! Voilà , parfois on vit ce genre de journée où tout vous sourit. Pour l’instant, tout se passe pour le mieux et j’espère que cette bonne série va se poursuivre ».



L’équipe anglo-belge constituée du Champion olympique 2012 Ben Maher/Winning Good et le jeune Belge Nicola Philippaerts/Chilli Willy remporte la Champions League, la menant de bout en bout. Mais l’Allemand Marcus Ehning avec Comme Il Faut, le fils de Cornet Obolensky sera le plus rapide du second round, bien devant Ben Maher/Winning Good, faisant équipe avec l’Italien Alberto Zorzi. Le troisième meilleur temps est réalisé par Marlon Modolo Zanotelli et son Rock’n Roll Semilly.



Le Talent de Cédric Angot

Cédric Angot a fait retentir la Marseillaise à Chantilly pour le Prix French Tour Generali, une épreuve au chrono où 61 chevaux étaient au départ. La chaleur n’a pas empêché chevaux et cavaliers de jouer le jeu à fond. Un jeu remporté par le Normand, en selle sur un étalon SF de 11 ans, Talent des Moitiers. Ils seront trente-et-un sans-faute, mais plus de seize secondes séparent le meilleur, le couple Cédric/Talent (58’’31), du moins rapide des sans-faute, Scott Brash et Hello Jefferson, nouveau venu Bwp de 9 ans, un fils de Cooper Vd Heffinck (74’’96).

Talent des Moitiers appartient maintenant à Grégory Wathelet, c’est un fils de Joyau de Bloye par Plein d’Espoir V né chez Jean Debreuilly, qui offrit à son cavalier manchois qui le monta de ses 4 ans à la fin de sa saison de 7 ans, Stéphane Dufour, de belles victoires et de nombreux podiums.



Knokke : Helmlinger et Levy



Trois semaines comprenant un CSI*, **, *** et culminant sur un 5*, ont animé Knokke, la ville « so chic » de la Côte belge, avec ce concours qui a conquis ses lettres de noblesse en peu de temps.

Le Grand Prix 5* Rolex de Knokke en Belgique n’échappe pas aux Belges la première semaine : Niels Bruynseels et Gancia de Muze, la fille de Malito de Reve, barrent toute possibilité de victoire dans le Grand Prix 1,60 m à l’Irlandais Darragh Kenny, associé à l’étalon Balou du Reventon (Cornet Obolensky). Le Britannique William Whitaker et le sBs Utamaro d’Ecaussines (Diamant x Quidam) s’emparent de la troisième place. Dans le barrage qui rassemblait 14 couples, une seule cavalière tricolore s’invitait, la Normande Pénélope Leprévost avec l’étalon de 9 ans Vancouver de Lanlore (Toulon). Bien que 10e elle réalisa deux parcours sans-faute parfaits.

Le 1er juillet c’est Jos Verlooy qui s’impose dans le Grand Prix 5* au terme de deux manches sans-faute avec le Bwp de 9 ans Japatero Vdm (Eldorado van de Zeshoek). Pénélope Leprévost est dixième, avec un beau double sans-faute de Gain Line, le Hanovrien monté auparavant par Simon Delestre.

Le 14 juillet eut une saveur particulière pour le Français Jacques Helmlinger, qui remporte le Grand Prix du CSI3* 1,55 m, avec l’étalon Tonic des Mets (Orgion des Champs), s’imposant sur 58 autres couples, au cours d’un barrage où seuls cinq d’entre eux étaient réunis. Si l’Américaine Georgina Bloomberg est deuxième et double sans-faute avec le Holsteiner Crown 5 (Cassini I), François-Xavier Boudant prend la troisième place avec l’étalon Kwpn Ciento, fils de Viento Uno.

Le dimanche 8 juillet c’est Edward Levy et Rebeca LS (Rebozo La Silla x Cassini I) âgée de 12 ans, qui raflent le GP Deutsche Bank du CSI3*. Le temps accordé s’est avéré être un grand défi pour les chevaux et les coureurs dans ce Grand Prix à 1,55 m. À la fin, six couples seulement, avec une pénalité de temps, repartiront au barrage. Un autre jeune talentueux pilote suivra Levy à la 2e place, Eve Jobs (États-Unis), 20 ans, avec Venue d’Fees des Hazalles (Président x Alcatraz).



Benoît Cernin s’offre Vichy



Superbe site que le stade équestre du Sichon en plein cœur de Vichy et propriété de la SHF. Les plus grands cavaliers au monde y sont passés : Pierre Jonquères d’Oriola, Bertrand de Balanda, Jean d’Orgeix, Marcel Rozier et bien d’autres… tels que Michel Robert, Michel Hidalgo, Philippe Rozier et même Nelson Pessoa. L’herbe a laissé place au sable au pied de la grande tribune signée Eiffel. Benoit Cernin associé à Unamour de Suyer y signe une belle victoire devant Olivier Perreau/Venizia d’Aiguilly et Alexandre Fontanelle/Prime Time des Vagues. Joli trio de cracks régionaux.

Un concours 2* sous un soleil de plomb avec une bonne participation des cavaliers de Rhône Alpes dont Vincent Feuillerac, vainqueur l’année dernière qui était bien décidé à reprendre le titre avec son fidèle Cocaro.15 sans-faute pour 49 participants, dans le parcours dessiné par Jean-François Gourdin. Joli barrage avec 7 doubles SF. Encore une fois Jérémy Le Roy/Razzia des Sables est de la partie puis JF Rondoux/Quincy du Phare, suivi de Clément Frerejacques/Tellement Bel Z - là le match était lancé ! Olivier Perreau arrive en piste et réalise un magnifique parcours, faisant passer le chrono de 49’’91 à 42’’87 avec Venizia d’Aiguilly, superbe cheval de son élevage. Benoit Cernin entre en piste et s’il veut cette coupe il doit prendre tous les risques pour gratter quelques dixièmes de seconde à Olivier. Tout le monde retient son souffle et c’est parti pour du grand spectacle, Benoit passe au plus près, ajuste ses virages, relance et les applaudissement fusent : il réalise ce que l’on croyait impossible, il l’emporte. Suivent dans l’ordre Alexandre Fontanelle/Prime Time des Vagues, Jérémy Le Roy/Razzia des Sables, Olivier Guillon/Type Top du Monteil, Jean-François Rondoux/Quincy du Phare et Clément Frerejacques/Tellement bel Z.

La ville et la région vont continuer à investir pour faire un manège à la place du paddock existant. Ainsi le site pourra organiser été comme hiver des concours.

Victime d’un malaise au paddock, Jean-Luc Mourier a abandonné la compétition. Le cavalier de l’Isère va bien et ira encore mieux après une période de repos. Tous nos vœux de de prompt rétablissement Jean-Luc. Reviens vite.



Mons, c’est pour Simon Lorrain



48 partants se disputaient la victoire du Grand Prix du CSI** de Mons Ghlin en Belgique, non loin de la frontière avec la France et de sa capitale du Nord, Lille le dimanche 1er juillet, dans la chaleur de l’après-midi. Le Mosellan Simon Lorrain et Quavaroti Val Fleuri (Quidam’s Rubin), son cheval de tête s’imposent de belle manière, battant de plus de deux secondes le deuxième, Max Thirouin et Jewel de Kwakenbeek (Cicero Z), 9 ans, et le Belge Maxime Harmegnies avec Divin du Haras des Barrages (Kashmir Van Schuttershof), 9 ans également, 3e sur le podium. Ils seront seuls doubles sans-faute d’un barrage qui ne comptait que six couples.

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