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Oki Doki et Cornet Obolensky, des génies de la barre

CSI-W***** Bordeaux (33) 6-8 février Oki Doki et Cornet Obolensky ont mis littéralement leurs adversaires au tapis en sortant seuls double sans faute de l’étape Bordelaise. Albert Zoer, Marco Kutsher et Jos Lansink monteront sur le podium après un barrage à huit. Kevin Staut et Michel Photo 1 sur 4
Robert sont 7e et 8e

Bordeaux c’était beau, c’était chaud et très haut. « Cette étape Coupe du monde était l’une des plus difficiles depuis le début » s’exclame Jos Lansink, 3e avec Valentina Van het Heike. Les barres tombent, les scores sont lourds, 24 pts pour Centino du Ry et Hubert Bourdy, 20 pts pour Philipe Rozier, 12 pts pour Plot Blue et Marcus Ehning, même score pour Jarnac et Lolita de la Loge. Lothian des Hayettes sortira avec 13 pts pour son premier gros parcours avec Eugénie Angot. Les têtes d’affiches comme Ludger Berbaum, Robert Withaker et Jessica Kuerten abandonnent. L’atmosphère est lourde et chargée de suspens. Le silence parfait laisse entendre le galop des cracks chevaux sur la piste. Quand ce n’est pas le triple placé en début de parcours en diagonale dos à la porte qui pose problème ce sont les deux gros verticaux comme celui aux couleurs vert-pomme de Normandie 2014. qui coûta le barrage à Vincent Voorn, Julien Epaillard, Mérédith Michaels Berbaum ou encore Christian Ahlman. Quelques belles surprises vont tout de même faire plaisir au public bordelais comme la belle performance de Pauline Guignery qui participait à son premier GP Coupe du Monde : « J’étais un peu impressionnée mais après avoir fait mon tour cela allait mieux, je regrette juste de ne pas avoir pas écouté Bruno (Broucqsault son coach) et d’avoir mal monté ma ligne. J’ai fais cinq foulées au lieu de quatre. » Laurent Elias ajoutera : ?« Cela fait un moment qu’on voit Pauline et elle n’a pas raté grand chose. Sa jument Vinca a un vrai coup de jarret et Pauline a vraiment eu beaucoup de sang froid. Elle sort déçue et en colère de sa faute et c’est un bon signe, elle est motivée. Ce score pour une première est encourageant. Quant à Kevin je suis aussi content de lui car Le Prestige progresse, il saute avec beaucoup plus de foulées qu’au début », affirme Laurent Elias qui effectuait lui aussi sa première Coupe du Monde en tant que sélectionneur national. Kevin et Michel Robert/Mme Pompadour seront les seules cartouches françaises au barrage (7e et 8e).

Albert Zoer va mieux et ça se voit

L’un des meilleurs couples au monde est de retour sur le podium. Après s’être fracturé la jambe en montant un jeune cheval au lendemain de sa victoire à Aix la Chapelle, Albert Zoer a été obligé d’annuler ses jeux olympiques et boitillant encore en début de saison indoor il s’était peu à peu remis à cheval. « Je souffre encore quand je marche mais je ne ressens presque rien quand je monte alors je monte ! » et pour monter il l’a fait sans problème en s’imposant devant l’étalon-phare Cornet Obolensky BWP (Clinton et Heartbreaker) qui revient du haras après deux mois et demi de monte. « Il va de mieux en mieux et il est très apprécié par les éleveurs. Cornet a dû faire plus de 300 saillies. C’est jusqu’à aujourd’hui le plus beau résultat de sa carrière » explique Marco Kutscher, 2e pour sept centièmes. Avec une faute mais le temps le plus rapide Jos Lansink est 3e devant les vainqueurs de l’an dernier, Gerco Schröder et Milano-Eurocommerce.

Jennifer Decamp

Bordeaux se bonifie toujours et encore

L’image est classique et simple mais tout à fait d’actualité car cette année Bordeaux avec un an d’avance, est passé en « cinq étoiles », statut qui sera obligatoire pour prétendre au label Coupe du monde à partir de 2010. Pour les cavaliers, cela signifiait que la dotation globale a légèrement augmenté (327 000 euros). Côté accueille des spectateurs la capacité du hall a été portée à 5 500 spectateurs avec l’aménagement d’un virage en tribune. L’unique étape française du prestigieux circuit « Rolex FEI World Cup Jumping » a donc su traverser ses 31 ans sans faute. Créé en 1978 Bordeaux est l’un des quatre seuls concours à être toujours inscrite au calendrier 30 ans plus tard avec s‘Hertogenbosch, Genève et Göteborg.

Très peu de cavaliers de haut niveau forment eux-mêmes leurs chevaux de GP

Samedi matin la SHF et le Comité d’organisation du Jumping ont profité de la présence de cavaliers de haut niveau pour mieux faire connaître aux éleveurs présents leurs critères de choix, leurs attentes, leurs demandes et leurs observations. La SHF a donc organisé une table ronde qui a regroupé de grands éleveurs dont Denis Brohier, Albert Blin Lebreton (du Rozel), Jean Pierre Herpin (du Valon) et neuf cavaliers, Edwina Alexander, Kevin Staut, Stéphan Lafouge, Michel Robert, Bruno Brouqsault... Laurent Elias et Jan Tops étaient aussi de la partie. Il en ressort que peu de cavaliers forment leur chevaux de GP eux même, mise à part Ludo Philipaerts qui forme ses chevaux dés 5 ans quand il sent qu’ils ont du potentiel. La majorité des cavaliers de haut niveau achètent ou font acheter leur monture à partir de 7 ans d’où l’importance du circuit futur élite 6 et 7 ans qui permet a ses cavaliers de former leurs chevaux. Ensuite les cavaliers ont tous affirmé que voir sauter des chevaux en libertéà 3 ans est intéressant mais pas suffisant pour juger un cheval. Le seul jugement est de monter dessus et sauter avec pour ressentir la qualité d’un cheval.

J. D.

Résultats complets

12/02/2009

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