Oliver Townend réalise son rêve
CCI**** Badminton (Royaume-Uni) 7-10 mai Selon ses propres aveux, c’est un rêve d’enfant qu’a réalisé Oliver Townend, en s’imposant avec son vieux complice Flint Curtis, dans cette 60e édition du « mythique » CCI**** de Badminton. A 26 ans, et au terme d’une épreuve de saut
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d’obstacle au scénario digne d’Alfred Hitchcock, il rejoint Ginny Elliot et Lucinda Green, parmi les plus jeunes lauréats britanniques de cette épreuve, et redore le blason de ses compatriotes complétistes, certes « bronzés » à Pékin, mais qui ne s’étaient plus imposés ici depuis 2005, avec Pippa Funnell et Primmore’s Pride. Cinquième jeudi à l’issue du test de dressage, puis quatrième après un cross presque parfaitement maîtrisé, William Fox-Pitt échoue d’un souffle (7/10es) avec Idalgo (alias Idalgo du Donjon - cf : l’article en ligne sur notre site internet). Le fils de Qredo de Paulstra*HN, le doyen des étalons nationaux stationné au Haras de Saint-Lô et de Elle du Donjon (St-Côme/Count Ivor, ps), a produit une très forte impression sur les terres du Duc de Beaufort, au point de susciter l’essentiel des interrogations des médias, car beaucoup le découvraient en cette occasion, lors de la conférence de presse finale.
Un parcours de cross très sélectif
Si la Belge Karin Donckers avait pris un léger avantage jeudi soir avec Gazelle de la Brasserie, sa jument suisse de 15 ans, à l’issue d’une solide reprise de dressage créditée de 38.8 points par les juges Michel Ausseray (FRA), Eric Smiley (IRL) et Angela Tucker (GBR), elle ne possédait pour autant que moins d’un point d’avance sur Lucy Wiegersma (GBR) et Shaabrak, seconds ici l’an dernier, et seulement quatre sur les 5e du classement, William Fox-Pitt et Idalgo. Dès lors, l’empoignade promettait d’être chaude le lendemain sur les ?6 400 m et les 28 obstacles d’un parcours de cross des plus sélectifs, imaginé, comme depuis 20 ans, par Hugh Thomas (GBR). Dès 11 h, le N°1 William Fox-Pitt était le premier à s’élancer avec Macchiato, sous le regard de Sheila Willcox (GBR), seule cavalière a avoir gagné consécutivement à trois reprises (1957 à 59) et invitée d’honneur cette année à Badminton. Un parcours sans histoire, et dans le temps, pour le cavalier du Dorset et son hongre argentin de 11 ans qui, du coup, passaient de la 19e à la 7e place. Tous n’allaient pas être à pareille fête, loin s’en faut puisque, sur les 80 couples au départ, seuls 59 allaient être en capacité de rallier et de franchir le N°28 - Le Jardin Mitsubishi, 12 étant éliminés et neuf autres préférant renoncer. Au nombre des victimes de marque, citons Emily Baldwin (GBR) et Drive Time, pourtant 4e à l’issue du dressage, ses compatriotes Matthew Wright (8e) et Jo May (10ème), tandis que Karin Donkers ne pouvait éviter 6,4 point de pénalité de temps, retrogradant en 5e position et que William Fox-Pitt et Idalgo, impressionnants d’aisance mais néanmoins pénalisés de 2,4 points de temps dépassé, regagnaient une place (4es), tout comme Ruth Edge (GBR)/Mayhem III (6e). La bonne opération, c’est tout d’abord « l’inattendu » Roberto Rotatori (ITA) et Irham de Vaiges,SF (King’s Road,ps/Kayack) qui la réalisaient, en gagnant trois places (3e), et surtout Oliver Townsend/Flint Curtis, également sans pénalité, et qui prenaient le commandement, à égalité de points avec Lucy Wiegersma/Shaabrak pénalisée, quant à elle pour un léger retard (0,8 pt).
Une épreuve de CSO sous haute tension
L’épreuve de saut d’obstacles prenant des allures de quitte ou double, et le parcours imaginé par le chef de piste anglais Jon Doney alternant changements de rythmes et de directions, combinaisons ?« étroites » et palanque isolée se prêtant idéalement à des scénarii-catastrophe, la tension allait encore monter d’un cran à l’entrée en piste du Top 5. Piégée sur le triple N°8, Karin Donkers fautait à nouveau sur le N°10, puis sur le N°12, abandonnant tout espoir de remontée. A l’inverse, William Fox-Pitt et Idalgo prenaient provisoirement le commandement, au terme d’ un ?« clear-round » impressionnant de facilité, rajoutant un peu de pression sur le trio de tête. Le premier, l’étonnant Roberto Rotatori « craquait » sur le double N°5, puis à deux autres reprises, abandonnant du même coup la dernière marche du podium à l’Australien Sam Griffith, pourtant 20e à l’issue du dressage. Lucie Weigersma, passée tout près de la victoire l’an dernier ?(1,4 pt) donnait l’impression d’une relative sérénité sur le premier tiers du parcours, mais s’écroulait totalement à l’issue d’une première faute sur le double N°5 (16 pts), rétrogradant à la 6ème place du général. Dernier à s’élancer, Oliver Townend résistait lui à la pression, en dépit de l’usage de son unique « joker » sur le vertical N°7, et pouvait dès lors laisser libre cours à son bonheur. Outre le gain des ?£ 60,000 (près de 70 000 €) promis au vainqueur, il prenait le leadership d’un circuit HBSC FEI Classics qui s’annonce plus que jamais passionnant.
D. S.
Déclarations
Oliver Townend : « Le final était angoissant, mais je savais que j’avais toutes les clefs en main pour l’emporter : si je montais juste, alors tout irait bien. J’ai 26 ans et j’ai acheté une ferme très chère, donc cette victoire va contribuer notablement à la réalisation de mon projet. Mais la victoire de Badminton représente éminement plus qu’une simple histoire d’argent. »
William Fox-Pitt : « J’ai toujours cru en Idalgo depuis le moment où il m’a été confié voici sept ans, mais les choses n’ont pas toujours été simples et il lui a fallu un peu plus de temps que prévu pour arriver au niveau de Badminton. Certains chevaux ne sont pas chanceux et il en fait partie. Il a eu à surmonter plusieurs blessures et des pépins de santé, mais finalement il n’a pas trahi notre confiance. Il est très doué et fantastique à monter. Chaque cheval est unique, mais Idalgo a le potentiel pour devenir le successeur de Tamarillo. »
Un parcours de cross très sélectif
Si la Belge Karin Donckers avait pris un léger avantage jeudi soir avec Gazelle de la Brasserie, sa jument suisse de 15 ans, à l’issue d’une solide reprise de dressage créditée de 38.8 points par les juges Michel Ausseray (FRA), Eric Smiley (IRL) et Angela Tucker (GBR), elle ne possédait pour autant que moins d’un point d’avance sur Lucy Wiegersma (GBR) et Shaabrak, seconds ici l’an dernier, et seulement quatre sur les 5e du classement, William Fox-Pitt et Idalgo. Dès lors, l’empoignade promettait d’être chaude le lendemain sur les ?6 400 m et les 28 obstacles d’un parcours de cross des plus sélectifs, imaginé, comme depuis 20 ans, par Hugh Thomas (GBR). Dès 11 h, le N°1 William Fox-Pitt était le premier à s’élancer avec Macchiato, sous le regard de Sheila Willcox (GBR), seule cavalière a avoir gagné consécutivement à trois reprises (1957 à 59) et invitée d’honneur cette année à Badminton. Un parcours sans histoire, et dans le temps, pour le cavalier du Dorset et son hongre argentin de 11 ans qui, du coup, passaient de la 19e à la 7e place. Tous n’allaient pas être à pareille fête, loin s’en faut puisque, sur les 80 couples au départ, seuls 59 allaient être en capacité de rallier et de franchir le N°28 - Le Jardin Mitsubishi, 12 étant éliminés et neuf autres préférant renoncer. Au nombre des victimes de marque, citons Emily Baldwin (GBR) et Drive Time, pourtant 4e à l’issue du dressage, ses compatriotes Matthew Wright (8e) et Jo May (10ème), tandis que Karin Donkers ne pouvait éviter 6,4 point de pénalité de temps, retrogradant en 5e position et que William Fox-Pitt et Idalgo, impressionnants d’aisance mais néanmoins pénalisés de 2,4 points de temps dépassé, regagnaient une place (4es), tout comme Ruth Edge (GBR)/Mayhem III (6e). La bonne opération, c’est tout d’abord « l’inattendu » Roberto Rotatori (ITA) et Irham de Vaiges,SF (King’s Road,ps/Kayack) qui la réalisaient, en gagnant trois places (3e), et surtout Oliver Townsend/Flint Curtis, également sans pénalité, et qui prenaient le commandement, à égalité de points avec Lucy Wiegersma/Shaabrak pénalisée, quant à elle pour un léger retard (0,8 pt).
Une épreuve de CSO sous haute tension
L’épreuve de saut d’obstacles prenant des allures de quitte ou double, et le parcours imaginé par le chef de piste anglais Jon Doney alternant changements de rythmes et de directions, combinaisons ?« étroites » et palanque isolée se prêtant idéalement à des scénarii-catastrophe, la tension allait encore monter d’un cran à l’entrée en piste du Top 5. Piégée sur le triple N°8, Karin Donkers fautait à nouveau sur le N°10, puis sur le N°12, abandonnant tout espoir de remontée. A l’inverse, William Fox-Pitt et Idalgo prenaient provisoirement le commandement, au terme d’ un ?« clear-round » impressionnant de facilité, rajoutant un peu de pression sur le trio de tête. Le premier, l’étonnant Roberto Rotatori « craquait » sur le double N°5, puis à deux autres reprises, abandonnant du même coup la dernière marche du podium à l’Australien Sam Griffith, pourtant 20e à l’issue du dressage. Lucie Weigersma, passée tout près de la victoire l’an dernier ?(1,4 pt) donnait l’impression d’une relative sérénité sur le premier tiers du parcours, mais s’écroulait totalement à l’issue d’une première faute sur le double N°5 (16 pts), rétrogradant à la 6ème place du général. Dernier à s’élancer, Oliver Townend résistait lui à la pression, en dépit de l’usage de son unique « joker » sur le vertical N°7, et pouvait dès lors laisser libre cours à son bonheur. Outre le gain des ?£ 60,000 (près de 70 000 €) promis au vainqueur, il prenait le leadership d’un circuit HBSC FEI Classics qui s’annonce plus que jamais passionnant.
D. S.
Déclarations
Oliver Townend : « Le final était angoissant, mais je savais que j’avais toutes les clefs en main pour l’emporter : si je montais juste, alors tout irait bien. J’ai 26 ans et j’ai acheté une ferme très chère, donc cette victoire va contribuer notablement à la réalisation de mon projet. Mais la victoire de Badminton représente éminement plus qu’une simple histoire d’argent. »
William Fox-Pitt : « J’ai toujours cru en Idalgo depuis le moment où il m’a été confié voici sept ans, mais les choses n’ont pas toujours été simples et il lui a fallu un peu plus de temps que prévu pour arriver au niveau de Badminton. Certains chevaux ne sont pas chanceux et il en fait partie. Il a eu à surmonter plusieurs blessures et des pépins de santé, mais finalement il n’a pas trahi notre confiance. Il est très doué et fantastique à monter. Chaque cheval est unique, mais Idalgo a le potentiel pour devenir le successeur de Tamarillo. »
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