Open Amateur : un nouveau circuit d’excellence

C’est un projet qui mûrissait depuis longtemps ?

« L’Open Amateur, c’est quelque chose que je voulais faire depuis des années, qu’on m’a toujours un peu retenu de faire parce que ça ne correspondait pas aux attentes des amateurs. Je me rends compte, qu’année après année, on n’a rien changé, on a cultivé nos habitudes, moi je suis toujours d’avis de maintenir ce qui fonctionne bien, ça c’est évident, mais en parallèle il faut avoir de nouveaux projets, faire de nouvelles propositions. Donc cet Open Amateur c’est pour mieux structurer l’ensemble, pour faire se rencontrer les populations des différentes disciplines majeures, c’est pour que les cavaliers aient une vraie visibilité sur les progrès et le travail qu’ils doivent faire toute l’année et le nombre de concours qu’ils doivent réussir à un certain niveau avec un certain résultat pour pouvoir aller jusqu’au championnat. C’est un projet qu’on va soutenir pour les trois années qui viennent parce que comme à chaque fois qu’on lance un nouveau projet il faut une année pour voir, une année pour comprendre et une année pour faire, donc ça ne va pas d’un seul coup de tout révolutionner, mais en tout cas c’est quelque chose qu’on va accompagner dans les trois ans qui viennent pour développer l’intérêt des amateurs à avoir des objectifs sportifs et structurer leurs préparations ».  

Combien d’amateurs concernés ?

« Aujourd’hui, il y a 20 000 licenciés amateurs en compétition, donc l’idée c’est qu’il y ait au moins 1 amateur sur 5, voir 1 sur 4, qui se dise « je vais aller d’abord aux Championnats Régionaux et je vais aller aux Championnats Nationaux ». L’idée c’est de faire quand même monter le niveau des amateurs. Et puis aussi, peut-être à travers cet Open Amateur, d’offrir de la visibilité aux coachs qui toute l’année entrainent leurs cavaliers et les sortent en compétitions. Ils se retrouveront autour d’un grand rassemblement en été, au mois de juillet, ritualisé toujours à la même date de façon à ce qu’ils puissent prévoir longtemps à l’avance ce rendez-vous sportif. L’encadrement et les cavaliers s’y retrouveront pour une vraie semaine de sport ».

Est-ce une voie pour le haut niveau ça ?

« C’est un creuset comme l’a été le Grand National, une étape pour pouvoir mieux se préparer et avoir de meilleurs cavaliers amateurs qui passeront dans la division Pro et qui continueront à progresser. Donc, à la fois notre compétition poneys, notre compétition Clubs, notre compétition Amateurs, mieux elles seront structurées mieux elles seront organisées mieux elles permettront aux cavaliers d’avoir un objectif sportif pour alimenter notre creuset de bons cavaliers ».

Les organisateurs sont très impliqués dans ce dossier ?

« Oui. Ça fait appel à des vraies compétences d’organisateurs. Parce que ce n’est pas un rassemblement de 500 ou de 1 000 cavaliers, c’est un rassemblement qui est objectivé sur 3 000 à 5 000 cavaliers à terme, donc c’est un vrai dossier. Et puis, il ne faut pas non plus que ça devienne un rassemblement fourre-tout. Il faut qu’à la fois on fasse venir tous les cavaliers que ça intéresse et qu’on les prépare dans de bonnes conditions. C’est de cette façon que le niveau des concours clubs s’est amélioré d’années en années, ce n’est pas un hasard. L’objectif technique, le projet technique qu’on impose pour aller aux championnats clubs ont des résultats. Ces deux dernières années on a été bien sûr obligés de reporter tout ça parce que le Covid nous y a obligés. Les exigences progressives pour aller jusqu’au championnat font que les meilleurs restent les meilleurs et le niveau moyen progresse chaque année.

Et en marge de ça, il y a les Critériums Régionaux et les Critériums Nationaux qui auront lieu un petit peu partout en France, indépendamment des disciplines les unes des autres, comme on avait les championnats jusqu’à présent. 

Donc, entre le circuit des Critériums qui sera plus réservé à ceux qui ont une vraie sélection nationale, c’est-à-dire en haut de la computer list et les Championnats de France, l’Open Amateur sera basé sur le fait de réussir un contrat technique sur l’année. On élargit considérablement l’offre des objectifs du sport amateur ». 

Propos recueillis par ER