Paris Longines GP : victoire d’Edwina et California !
Le parcours dessiné par Franck Rothenbeger, difficile, deux lignes de triples en particulier, n’épargna pas grand monde. Soulignons la qualité du parcours d’Edward Levy et Sirius Black (Calisco du Pitray x Laudanum), sans-faute comme seuls six autres couples, alors qu’il était le premier Français à partir, en numéro 8.
Les autres Français connurent des fortunes diverses : Kevin Staut, meilleur tricolore du week-end, deux victoires à son actif, finira à 16 points avec le jeune étalon Viking d’La Rousserie (Quaprice), comme Scott Brash par ailleurs, 16 points avec Hello My Lord. Julien Epaillard fautera 3 fois avec un autre étalon de 9 ans, Virtuose Champeix, score dont pâtiront également Lorenzo de Luca/Armitages Boy, Pius Schwizer/Living A Dream et Maikel Van der Vleuten et le vénérable Verdi. Patrice Delaveau fera 8 points avec Urcos de Kerglenn HDC, comme Philippe Rozier/Cristallo A LM et Steve Guerdat/Alamo (Kwpn, Ukato). Beaux parcours mais pénalisés de 4 points que ceux de Félicie Bertrand et Sultane des Ibis, Pénélope Leprévost et Vancouver de Lanlore, et Simon Delestre/Hermès Ryan. Daniel Deusser ne fut pas plus chanceux avec Cornet d’Amour.
Thierry Rozier se qualifie également au barrage, associé à une fille de Kashmir van Schuttershof, la sBs Venezia d’Ecaussines. Comme deux Américains, Spencer Smith et le SF Théeodore Manciais (Kashmir van Schuttershof né chez Denis Hubert dans la Manche), et Lucy Davis/Caracho 14 (Holst, Dobel’s Cento). Mais aucun d’eux ne réussira le sans-faute au barrage. Edward Levy essuie un refus sur le mur «We ride the world» auquel s’ajoute un point de temps dépassé. Il boucle son barrage avec 5 points en 52’’85. C’est ensuite au tour de Thierry Rozier de s’élancer. Mettant toute son habileté et celle de Venezia dans la bataille, il fera tomber l’avant-dernier obstacle, et termine avec un total de 4 points en 45’’81...
Le premier à lever une main victorieuse sera l’Irlandais Denis Lynch, 5e à s’élancer avec The Sinner (OS, Sanvaro), qui arrêtera le chrono à 47’’03. Lorsque s’élance Edwina et sa jument California (Kwpn, L’Esprit), le public retient son souffle : tout en légèreté et prenant tous les risques le couple fera mieux, beaucoup mieux : plus de deux secondes (44’’43). Le dernier à s’élancer, l’Italien en veine du moment, Alberto Zorzi, va jouer le tout pour le tout avec la Jument d’Athina Onassis, Contanga 3, fille de Catoki. Un moment le public y croit : le couple est extrêmement rapide. Mais non, le chrono se fige à 44’’79, Zorzi sera deuxième. Les deux couples de tête appartiennent à l’écurie de Jan Tops.
C. R.
Retrouvez les résultats complets : https://bit.ly/2SevmCz
Speed Challenge : un triplé français
Première « épreuve-événement » de cette dixième édition du Longines Masters, le Longines Speed Challenge, a été à la hauteur de sa réputation. Le public parisien également : c’est dans un brouhaha d’encouragements indescriptibles et une nuée de drapeaux tricolores que Kevin Staut remporte pour la troisième fois l’épreuve la plus rapide du monde !
Les vingt-huit cavaliers au départ découvraient le parcours de la Saison IV que leur proposait le chef d’équipe allemand, Frank Rothenberger. Un tracé qu’ils retrouveront à Hong-Kong, en février, puis à New York en avril. Un parcours difficile qui a enflammé spectateurs et cavaliers et cavaliers-spectateurs qui, bien que ne prenant pas part à l’épreuve, adorent la suivre depuis les tribunes. Le Longines Speed Challenge est un véritable championnat du monde de vitesse où les fautes aux obstacles sont très peu pénalisées en secondes : deux au lieu de quatre habituellement. Ce qui donne une chance à celui qui aurait été négligeant, laissant trainer par exemple un petit postérieur en route, de se rattraper par la vitesse. D’ailleurs, c’est avec une barre que Julien Epaillard l’avait remporté l’an dernier avec Cristallo A LM et ce soir, il est passé tout près du doublé malgré - encore une fois - une faute de Safari d’Auge dans le premier double.
Et puis, plus l’épreuve avançait, plus le Normand s’enfonçait confortablement dans le fauteuil de peluches du leader et ne laissait transparaitre aucune inquiétude, même au passage de Simon Delestre et Chadino qui empruntaient les mêmes trajectoires, mais avec deux secondes de plus; le Lorrain devait se contenter du siège du challenger. Et puis le public se mit à scander des « Kevin, Kevin » annonçant le Champion olympique qui n’était pas encore en piste et qui durèrent tout au long de son parcours. « J’entendais ces ‘Kevin’ quand j’étais dans le couloir et avant de me lancer, mais une fois devant le premier obstacle, j’étais complétement focalisé sur mon tracé. Ma stratégie, arrêtée avec Philippe Guerdat était d’être prudent sur le début, puis j’ai senti que Ayade de Septon*HDC était vraiment avec moi. Elle est montée en puissance tout au long du parcours et s’est montrée généreuse jusqu’au bout, je me suis alors permis de prendre des risques » ... pour battre le tenant du titre d’une poignée de dixièmes, vingt-trois exactement, grâce surtout à un parcours parfait.
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