Patrice Delaveau, Monsieur CSO du Complet

Comment vois-tu ce nouveau rôle dans le Complet ?
J’ai commencé avec les stages à Saumur des groupes 1 et 2. Par la suite je vais aller sur quelques événements pour voir les chevaux en situation, après le cross.  Il faut que je me rende compte des comportements des chevaux sur le terrain. Voilà on avance un petit peu comme ça. L’objectif est d’être le plus performant possible surtout en fin de saison sur le Championnat du Monde.

Quel est ton ressenti dans les premières expériences ?
Ça se passe très, très bien, on a eu de très bonnes séances, les cavaliers sont vraiment très sympas et on sent qu’ils ont vraiment envie de bosser sur la discipline du CSO. On a fait de très bonnes séances. Pour l’instant tout va pour le mieux.

Le Complet n’est pas quelque chose de nouveau pour toi ?
Si quand même un peu. Gamin j’ai fait quelques épreuves et bien sûr quand on fait des championnats ça m’est arrivé d’aller voir les cavaliers sur le cross, soit aux jeux olympiques soit aux championnats du monde. C’est assez nouveau quand même parce que je vais être vraiment plongé dedans et beaucoup plus investi, donc oui c’est quand même quelque chose de nouveau.

Ce rôle-là ça te convient bien ?
C’est exactement comme du coaching que je fais déjà depuis de nombreuses années sauf que là c’est avec une pression supplémentaire parce qu’on parle performance pour les Championnats du Monde. Quand je vais être sur les terrains on sera un peu dans un format Coupe des nations pour viser la performance. C’est du coaching sous tension.

Le quotidien de Patrice aujourd’hui ?
Mon quotidien n’a pas changé, je ne suis pas devenu entraîneur national. Je monte toujours en concours, bien sûr j’ai un peu moins de chevaux en ce moment mais je travaille justement à rechercher de nouveaux chevaux pour me reconstruire un piquet pour retrouver le haut niveau, ce qui ne m’empêche pas de continuer à entraîner l’équipe de Concours Complet. Ça ne me prend pas sur mon temps pour faire du concours. J’ai fait ces stages en plein hiver et j’ai organisé aussi beaucoup d’autres stages. Je suis avant tout cavalier de concours hippique.

On te verra aux Championnats de France de Vittel par exemple ?
Pour l’instant, en début de saison, j’ai prévu Saumur, Pompadour, et éventuellement Vittel pour les Championnats de France. Quand je vais aller sur les terrains je n’irai pas pour voir le dressage, j’irai éventuellement une fois ou 2 pour voir le cross, mais c’est surtout pour le concours hippique que je me déplacerai.

Il y a un grand cheval qui t’a marqué dans ta vie ?
J’ai eu la chance d’en avoir croisé plusieurs bien sûr.
Pour l’instant ça reste quand même Orient Express*HDC parce que c’est celui qui m’a ramené deux médailles de vice-champion du monde, donc c’est lui qui a le plus beau palmarès. J’ai aussi la chance d’avoir monté Katchina Mail qui m’a rapporté une très belle médaille, Vicomte du Mesnil et bien d’autres. J’ai eu cette chance d’avoir monté de très bons chevaux.
Caucalis par exemple ?
Oui, Caucalis ça a été un très bon cheval. J’ai fait les Jeux Olympiques avec lui, malheureusement je n’ai pas eu de très, très grands résultats comme j’ai pu avoir avec les autres chevaux, mais il fait partie aussi de mes très bons chevaux.

Comment fonctionne ton école d’équitation, le Lab ?
On a d’abord l’académie qui est au pôle hippique à Deauville avec actuellement 19 cavaliers qui vont de la 6e à la terminale. C’est du sport-études avec Claude Castex qui s’en occupe  tous les jours bien sûr et surtout Sabrine, ma femme,  qui en est la directrice. Je suis là quand il y a besoin. On a aussi un dresseur,  Bertrand Lebarbier, qui s’occupe des cavaliers une fois par semaine. Le dressage est aussi très, très important pour le CSO. Pour ma part on a développé aussi le Lab, pour des jeunes qui ont 18 ans, enfin juste après leur Bac. J’ai actuellement quatre élèves pour une formation d’un an voire plus. Ils sont là pour en faire éventuellement leur métier et pour aller sur du haut niveau. Comme Edward  qui est arrivé juste après son bac et qui est resté pendant trois ans. De l’académie cette année 2021 nous avons eu Zoé Aernout qui a réussi son Bac et est devenue championne de France juniors.

Le commerce des chevaux ?
Bien sûr, on est obligé d’en faire. J’ai aussi des chevaux que je travaille pour la commercialisation. Actuellement je n’ai pas vraiment de chevaux pour de très grosses échéances. Je suis à la recherche justement de chevaux qui puissent me permettre de retrouver le très, très haut niveau.

Tu es installé à proximité de Deauville ?
Oui, je loue des boxes chez Clara Darty à Tourgéville.

E. R.