Philippe Curti nous a quittés

D’abord Président de l'Association des éleveurs de la circonscription du Haras du Pin (ADEP) il prendra par la suite la Présidence de la FEDEL (Fédération des éleveurs de chevaux de sport) pendant 2 ans. Ayant toujours mené ses actions avec motivation et énergie, il insuffle un vent de modernité dans l’élevage Français jusqu’à créer en 1995 l’Association Nationale du Selle Français, avec un groupe d’éleveurs moteurs. En faisant naître cette association, il a contribué à renforcer la place des éleveurs dans la conduite, l’orientation,  la sélection et l’amélioration génétique des chevaux de race Selle Français. Avec son équipe, ils réussissent à créer une véritable dynamique autour du Selle Français. Sous son impulsion, l’association est agréée par le Ministère de l’Agriculture comme gestionnaire à part entière de la race en 2003. En 2007, il décide de ne pas se représenter à la tête de l’ANSF.

Dentiste de profession, Philippe Curti consacre sa vie au monde du cheval. Lui-même cavalier (niveau B1), il crée ensuite son élevage au cœur de l’Orne, à La Génevraie, où il fera notamment naître deux étalons Selle Français ayant pour affixe « du Don ». Après des années de bons et loyaux services auprès du cheval de sport, Philippe Curti se tourne vers le monde des courses et se reconvertit dans l’élevage de trotteurs et d’AQPS. Un tournant qui lui ouvrira les portes du succès en faisait naître un nombre important de chevaux dont des cracks à l’instar d’Or Noir de Somoza, gagnant en Steeple-chases.

Grâce à son investissement à toute épreuve, Philippe Curti a fortement contribué à développer l’image du  Selle Français sur la scène internationale.

Le Stud-Book présente ses plus sincères condoléances à sa famille et à son entourage.

 

Obsèques : 

Lundi 23 février, à 11h , à l’église St Martin - 11 rue Bonnard 78350 JOUY EN JOSAS.

 

« M’étant opposé à lui sur la répartition des rôles entre l’ANSF et les associations régionales d’éleveurs, ce n’est pas moi qui me livrerai à une traditionnelle flagornerie de Philippe Curti  alors qu’il vient de nous quitter.

Ayant pris sa succession à la Présidence de l’ADEP, je voudrais ici rappeler ce que l’élevage Français lui doit et que personne ne devra  oublier.

C’est lui d’abord, à la tête de la FEDEL qui créa l’ANSF.

C’est lui aussi, à la tête de l’ADEP qui créa au Pin les journées Selle Français.

C’est lui encore, qui créa le corps des juges Nationaux Selle Français.

C’est lui toujours, qui apporta à Jean-Marie Bernachot, son soutien lors de la création de l’Union des Races qui permit la mise en place du site d’engagement « Francechevaldesport ».

C’est évidemment Philippe Curti, conscient de la nécessité d’aider les éleveurs à vendre leur  jeune production, qui imagina de créer un poste de directeur marketing et un centre de commercialisation au sein de l’ANSF.

C’est bien sûr Philippe Curti, souhaitant transposer à l’élevage équin les indices de sélection des bovins, qui encouragea Anne Ricard et Luc Tavernier à la mise en place du Blup ; puis avec les UPRA créa la caractérisation et engagea des recherches sur la génomique. Ces différents « indices » refusés dans un premier temps sont aujourd’hui réinitiés.

Enfin, comment ne pas rappeler que Philippe Curti fut l’ardent défenseur des « petits éleveurs amateurs »  sans lesquels il n’y aurait point d’élevage ?

Beaumarchais disait : « … Sans  la liberté de blâmer, il n’est point d’éloges flatteurs… », les miens en sont d’autant plus sincères.

Etant toujours resté en contact avec Philippe Curti, j’adresse à son épouse et ses enfants, l’expression de mes plus amicales condoléances.

Philippe Martin