Philippe et Jean Gacon, le Trait au cœur
C’est en effet André qui fondera en 1983 l’Association des éleveurs de chevaux de selle de Franche-Comté (AECSFC), aujourd’hui présidée par Bernard Curty ; éleveur passionné, il va s’engager autant pour la race de trait que pour les chevaux de selle.
L’action au cœur
Son fils Philippe tient de lui : faisant partie du bureau du Syndicat des Chevaux de trait comtois et ardennais de Haute-Saône depuis 1988, il vient d’en être nommé président le 15 février de cette année, succédant au président Braichotte. La passion du cheval de trait est contagieuse. L’Association regroupe une centaine de cotisants, et organise les concours d’élevage, assurant la promotion de la race comtoise et de la race ardennaise, et l’amélioration génétique de ces deux races.
L’élevage au cœur
Philippe et Jean, les deux frères Gacon, mènent donc de concert leurs deux élevages, qui comptent 80 chevaux. L’élevage compte 12 poulinières de selle, ainsi que 11 poulinières ardennaises et 4 comtoises. Les Gacon perpétuent la race ardennaise en étant seuls éleveurs d’Ardennais en Franche-Comté.
Centre d’insémination
Cette saison l’élevage des Orcets, centre d’insémination et de mise en place, propose le suivi échographique et l’insémination en congelé, et en frais (transport de doses) par un vétérinaire, pour la reproduction des juments de selle, poneys et traits. Outre leur étalon SF Faust des Orcets, qui a « servi » 18 juments la saison dernière, ils proposent un étalon de trait comtois (transport de doses) et ardennais (monte en main). Faust des Orcets était au salon des Etalons de Rosières-aux-Salines, et à St Lô. Leur étalon de 5 ans, fils de Type Top du Monteil et Qualiope des Orcets par le Tôt de Semilly, (avec un zeste d’anglo par sa 2e mère) fut champion de France des 2 ans.
L’atout Bio des Traits
Philippe a parcouru trois fois de suite la Route du Poisson, créée en 1991, cette course d’endurance de chevaux de trait de 24 heures organisée en septembre pour relier Boulogne-sur-Mer à Paris. Il a disputé également le Trophée international des chevaux d’attelage au Salon de l’Agriculture, où il vécut des échanges avec des clients privés du tourisme, mais également des débardeurs (une école de débardage très active existe à Mirecourt dans les Vosges, où il s’occupe du débourrage des chevaux d’attelage).
Si pour les deux frères le cheval a beaucoup souffert de la TVA à 20 %, grâce au Bio le cheval de trait revient : dans les vignes, entre autres.
Un exemple d’utilisation inattendue : ils ont vendu Hobéron des Orcets, cheval comtois, à la maison Chanel pour désherber leurs champs de rosiers à la base de leurs fragrances. Joli, non ?
C. Robert
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