Pierre-Marie Friant : « Urdy d’Astrée, le cheval d’une vie »
Pierre-Marie Friant, 33 ans aujourd’hui, est « né les deux pieds dans le monde équestre », puisque son père, Jacques Friant, est un grand cavalier concourant à l’international en équipe de France, en Complet et en CSO, et sa mère, Pascale est cavalière également : « C’était tout naturel pour moi de monter à cheval, » nous explique le Nantais.
Le jeune cavalier suit une scolarité normale et obtient son baccalauréat. En parallèle il continue à monter à cheval et participe à quelques concours. Il débute à 15 ans sur les terrains de concours avec Illico du Rêve, fils d’Hurlevent par Double Espoir, que montaient également son père et son frère. Il suit alors un parcours classique de cavalier avant que tout s’accélère : « J’ai fait un peu de poney, mais je suis assez vite passé en amateur. Puis à 17 ans, j’étais déjà pro. »
A 19 ans, il part pendant un an travailler les chevaux au sein de l’Élevage d’Helby, l’un des premiers élevages de chevaux de sport en France, situé dans la région de Rennes, en Bretagne. De retour à l’Écurie Friant, à La Chapelle-sur-Erdre, à trois kilomètres de Nantes, il passe son monitorat, monte des chevaux de propriétaires, participe à quelques internationaux et gravit les échelons « tranquillement », comme il dit.
En 2011, il part se former un an en Allemagne chez Paul Schockemöhle. Fort de cette expérience, il s’installe à 23 ans dans les Ecuries avec son père, et continue à valoriser les chevaux pendant que son père, lui, entraîne entre autres les cavaliers de l’équipe de France de concours complet.
« Le cheval de ma vie »
C’est alors qu’arrive Urdy d’Astree, fils de Bouffon du Murier par Pamphile, que lui confie son naisseur, Fabien Bachellereau, qui l’a préparé à 4 ans. En septembre 2014, ils remportent le championnat de France des 6 ans à Fontainebleau et dès le mois de novembre participent au CSI jeunes chevaux au Mans. Ils débutent les internationaux ensemble dès qu’Astrée a 7 ans, et les bons classements s’enchaînent. À 8 ans ils accumulent les victoires et podiums sur 1,40m et 1,45m, disputent les CSI3* tout en engageant en Grand National. Leur palmarès en 2019 sur 1,50m (Le Touquet, La Baule, etc) leur ouvre l’accès à l’équipe de France, et en 2019, à Lisbonne, c’est une 4ème place dans la Coupe des Nations 3* 1,50m ; ils sont 3ème du Grand Prix 1,60m. Puis ils enchaînent sur une victoire en GP 1,50m au CSI4* de St-Tropez, et remportent le Grand Prix 1,60m du CSI4* de Samorin (SVK). Après une blessure en 2020, c’est le repos forcé jusqu’à son retour en juin 2021. La suite ? On la connaît.
« J’ai tout gravi grâce à ce cheval, c’est le cheval de ma vie. » nous confie-t-il. « Avec lui j’ai fait ma première coupe des nations, ma première sélection en Équipe de France, on a remporté de belles épreuves, et grâce à lui, je porte souvent la veste tricolore. »
Début mai, le couple s’est offert une magnifique 3è place dans le Grand Prix du CSIO5* de La Baule. C’est l’accomplissement d’une carrière. Fin mai on devrait les retrouver au CSI3* de St-Tropez, et peut-être très bientôt à Sopot en Pologne, mais rien n’est encore défini ; cela dépendra de la forme des chevaux, et des décisions du staff fédéral. Quoi qu’il en soit, Pierre-Marie continue d’emmener au plus haut les chevaux de ses propriétaires, des Cycles classiques ou Cycles Libres  aux 1,60m.
F. Pamart
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