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Pôle Hippique de Lorraine : un partenariat privé contesté

Le GIE qui doit manager le site équestre de Rosières-aux-Salines dans le Grand Est, est, selon le communiqué publié précedemment enfin constitué et Cheval Liberté fait son entrée dans la structure comme partenaire événementiel privé, ainsi que l’indiquait dernièrement Alain Lehmann, aujourd’hui président de ce GIE. On ne connaît pas pour l’heure en détail la nature de la convention qui va lier l’entreprise lorraine à cette structure bâtie à partir de fonds publics. Ce choix provoque certaines interrogations de la part d’acteurs de la filière, notamment chez les éleveurs. Interrogé par nos soins en début de semaine, Alain Lehmann indique que rien n’est définitivement engagé et qu’un appel d’offres pour le partenariat privé concernant l’événementiel serait lancé début novembre. Michel Guiot, administrateur de Cheval Grand Est, a vivement réagi à l'annonce de ce partenariat privé.

Michel Guiot : « Arrêtons cette mascarade »

 

 « Depuis plus de 2 ans, sous l’égide du Conseil du Cheval Grand Est, les réunions entre le CRE, l’association des éleveurs Cheval Grand Est, l’IFCE et la SCIC (centre d’insémination privé dirigé par M. Lehmann) s’enchainent pour faire de ce pôle hippique, un véritable outil collectif pour l’ensemble de la filière cheval.

Les avancées étaient lentes et laborieuses mais elles existaient. La cohabitation d’acteurs parfois forts différents commençait à prendre forme.

Depuis peu de temps, ces réunions ont pris une tournure bien différente. Les masques sont tombés et il apparait clairement que le pôle hippique de Rosières est en train d’être confisqué par 2 acteurs privés :la SCIC et Cheval Liberté avec la bénédiction de M. Mangin, Vice-Président du Conseil Régional.

Des ultimatums nous sont donnés. Il faudra donner les clés à ces acteurs privés qui feront de ce site, ce qu’ils voudront. Tout est décidé sans concertation avec les associations qui œuvrent depuis des années pour le collectif de la filière équine dans le Grand Est. A chaque réunion, nous apprenons que tout est déjà calé sans la filière.

De manière unilatérale, il a été décidé quele prestataire organisateur des événements serait Cheval Liberté, sans aucun appel d’offres. Il est évident que Cheval Liberté exige une contrepartie dans laquelle nous perdrons nous, notre liberté. Il n’y a aucune exclusivité à donner à un particulier et pourtant, de toute évidence, pour Cheval Liberté, c’est comme si la partie était déjà jouée et gagnée.

Mieux encore, on leur déroule le tapis rouge : ils construiront les 150 fameux box et bénéficieront de la concession des box pendant 5 à 8 ans et ils pourront refacturer ce qu’ils veulent aux utilisateurs!!! Ce qui rendra ces derniers encore un peu plus otages d’un acteur privé. On sait tous que cette location de box est la partie rentable dans l’organisation de concours et que les organisateurs de concours autres que Cheval Liberté, devront s’acquitter de la location de ces box auprès de cet acteur privé.

 

          Il est grand temps d’arrêter cette mascarade et de laisser cet outil qui doit rester collectif, aux mains des acteurs de la filière cheval. Le marché doit rester ouvert et il n’y a aucune exclusivité à donner à un partenaire privé.

         En procédant de la sorte, les éleveurs, cavaliers et organisateurs d’événements sont totalement dépossédés de leur outil de travail.

Nous souhaitons d’urgence, revenir sur des bases saines de discussion, avec des interlocuteurs neutres, impartiaux et qui œuvrent pour le collectif et non des intérêts particuliers ».

 

 

 

 

 

24/10/2018

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