Pour ou contre l'ouverture? Eléments de réponse
"contre la fermeture", s'il était possible d'encore enrichir le débat. Elle émane de Jacky Dufourcq, ancien cavalier international, co-fondateur de l'APCS, et éleveur- Associé en Bourgogne. Son billet s'intitule : DROIT DU SOL ET DROIT DU SANG.
"On nous chante aujourd'hui qu'il faudrait réserver les épreuves de la Société Hippique Française aux chevaux Selle Français et Anglo-arabes.
Ceux dont le pédigrée est estampillé SF ou AA, ceux au sang pur, nés français de souche.
Haro sur le sang impur, il ne peut qu'abreuver nos sillons.
Le vil sujet né en France mais de parents étrangers hanovriens, belges ou oldenbourgeois, n'aurait pas le droit aux épreuves sportives de la SHF et aux subventions payées par les deniers des bons français.
Pardonnez-moi, mais ces propos et les pensées qui sont sous-jacentes ne sont pas les miennes et heurtent mes convictions profondes.
Non, définitivement je suis de ceux qui affirment, qu'il est des chevaux comme des hommes, le talent n'est pas consubstantiel à la race.
Je crois en la qualité de nos éleveurs et dans leurs compétences pour croiser, améliorer leurs souches pour obtenir des animaux plus adaptés à la demande de leurs clients. Je crois en leur sagesse pour choisir avec leurs étalonniers les apports de meilleures semences.
Je crois en leur passion pour garder à l'élevage les femelles pleines d'avenir.
Comme le disent nos voisins anglais, élever c'est choisir : « the best for the best to te best » « le meilleur avec la meilleure pour donner le meilleur ».
Je crois qu'un cheval français est un cheval né en France, chez un éleveur établi dans notre pays.
Ce cheval qui permet au long de sa jeune existence de faire vivre un paysan, payer un ou des salariés et leurs cotisations sociales, et sert de support à la collecte de diverses taxes. Il contribue à notre économie nationale.
Peu m'importe qu'il soit SF, AA ou autre, il a été produit en France !
Il ya tant de diversité dans notre pays et tant d'enthousiasme chez les éleveurs.
Des rassemblements vont naitre entre eux, ils se feront sur la base d'une adhésion à un standard choisi, discuté, évolutif et marchand permettant des labellisations ou des appellations.
Promouvoir et défendre une race française globale, exclusive et à la volonté hégémonique ne correspond ni à la diversité de nos éleveurs ni au besoin du marché.
C'est un combat à l'encontre de l'évolution vers la régionalisation de l'économie agricole, c'est un combat jacobin d'arrière garde,
Tournons-nous vers l'avenir, les temps difficiles qui approchent nous y contraignent."
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