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Préparation mentale : « L’alliance thérapeutique », qu’est-ce que c’est ? A quoi ça sert ?

« C’est un concept utilisé en psychologie et qui est une des conditions nécessaire pour que le travail entrepris entre le psychologue et le sujet fonctionne. « L’alliance thérapeutique » est un lien spécifique de confiance réciproque et d’engagement. Cela est propre à la psychologie. Pour que ce lien se crée, il faut une confiance totale et saine afin que la personne s’autorise à se livrer. Lorsque je parle de confiance saine, je fais allusion à  la neutralité bienveillante du côté du psychologue. Elle permet d’accueillir la parole sans jugement, sans relation de dominant-dominé et évidemment pas de manipulation. Encore une fois, par le statut réglementé du titre de psychologue, le patient a la certitude de cette neutralité bienveillante. 

Puis, une fois cette alliance thérapeutique installée, le travail est engagé et la personne va à son rythme. Jamais un psychologue ne  vous forcera à parler.  S’il y a des résistances, il y aune raison, alors on travaille dessus aussi grâce à cette alliance. 

Dans ma pratique, j’analyse ces résistances. C’est un long travail et très délicat car il faut rester prudent avec les interprétations. Mais, avec toute la richesse théorique que la psychologie offre, c’est un moment en même temps toujours passionnant. Et on avance avec la personne de séance en séance. 

Nous travaillons avec des éléments théoriques, avec nos formations qui se poursuivent, avec notre expérience et avec ce que nous sommes nous-même. C’est un gros travail en permanence afin de faire la part des choses. Cette alliance, le psychologue, par ce qui est appris lors de notre cursus universitaire, aussi lors des nombreux stages, l’impulse. Cela ne s’improvise pas. On voit malheureusement des dérives de praticiens autres qui forcent la main ou qui font en sorte que l’autre devienne dépendant. La psychologie a pour vocation d’emmener la personne vers l’autonomie. Je parle même de liberté. Se libérer de ce qui nous bloque, nous aspire du mauvais côté, passer des moments de vie difficiles auxquels chacun de nous est confronté, accompagner et élaborer ces événements douloureux sans louper de marche est très important pour reprendre le cours de sa vie. 

Et l’hypnose ?

S’il y a  beaucoup de fantasmes, de croyances, de fausses croyances sur la psychologie, l’hypnose intrigue, questionne aussi. Qu’est-ce que l’hypnose ? Pour quoi ? Pour qui ?

Tout d’abord l’hypnose est un  état modifié de conscience. C’est aussi un état naturel que nous expérimentons tous plusieurs fois par jour.  

L’hypnose est donc un état dans lequel je vais faire entrer la personne avec son accord. Je pratique l’hypnose appelée hypnose Ericksonienne. Cette hypnose est permissive c’est à dire qu’elle invite le sujet à rentrer dans cet état, sans l’y forcer. Il va entrer dans la profondeur hypnotique qui lui correspond. Si certaines personnes sont réceptives, d’autres peuvent ne pas l’être. 

En état d’hypnose, nous avons accès à l’inconscient du sujet. Dans ma pratique, l’hypnose n’est qu’un outil parmi d’autres. Je l’utilise en préparation mentale, dans un second temps, une fois que tout est clair au niveau psychologique de la personne. En effet il y a des profils où l’hypnose n’est pas recommandée voir proscrite. Pour cela il faut être capable d’établir un diagnostic précis avant de s’engager dans cette thérapie brève. Si l’hypnose permet de bons, même de très bons résultats sur certaines problématiques, elle peut aussi agir comme une bombe à retardement. Elle peut faire décompenser une personne. Pourquoi ? Car comme nous l’avons vu tout à l’heure, lors d’une thérapie, il peut y avoir des résistances. Il y a une raison à cela. Durant les séances « psy » j’avance avec et on les débloque quand le sujet est prêt. Or si vous ne faites que de l’hypnose, ces résistances se lèvent sans que vous y soyez prêts. Des éléments inconscients arrivent au conscient alors que la personne n’est pas en mesure de les accueillir. Là c’est très compliqué. La personne peut décompenser avec apparitions de nouveaux symptômes dans le meilleur des cas…

Un peu d’histoire : Freud le « père » de la psychanalyse a commencé sa pratique avec l’hypnose. Il a ensuite abandonné l’hypnose pour la psychologie et la psychanalyse car là sont les solutions : dans les mots, le vécu, l’élaboration, l’analyse précise de ce qui est dit, et avoir accès à l’inconscient par une autre méthode. Le but est toujours d’accompagner au mieux la personne et dans le respect. 

Donc si la psychologie et la préparation mentale prennent leur place c’est une très belle chose. Si la préparation mentale seule ne fonctionne pas ou juste sur un one shot, alors n’hésitez pas à vous tourner vers la psychologie pour revenir ensuite à la préparation mentale, si besoin. N’oubliez pas, quand vous consultez, vous avez le droit de demander à la personne qui elle est, ses formations, ses diplômes etc…. et c’est normal. On ne joue pas avec le mental.  

J’espère que ces articles vous aurons éclairé d’une part et rassuré sur le versant « psychologie » d’autre part. »

Marie Caucanas

27/08/2021

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