Présidentielles: les représentants des courses interpellent les candidats
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La mobilisation du prochain Gouvernement et du prochain Parlement sera en effet déterminante pour que la Commission européenne :
· permette enfin aux courses d’obtenir leur retour financier des paris hippiques en ligne, en validant la redevance qui leur est due par les opérateurs de paris, comme prévu par la loi d’ouverture des jeux1 ; les courses se sont développées en symbiose avec les paris, qui s’en nourrissent et sont leur seule source de revenus (contrairement au sport, qui dispose d’autres financements) ; pour l’heure, les nouveaux opérateurs proposent des paris sur des courses, sans rien reverser aux sociétés qui les organisent ;
· tienne compte de la nature agricole du cheval dans la refonte de la directive TVA, et applique aux opérations qui lui sont liées le taux réduit : en jugeant le taux appliqué par la France contraire au droit communautaire, la CJUE a statué le 8 mars dernier de façon déconnectée de la réalité ; dans l’attente de cette refonte, si rien n’est fait pour que les courses puissent anticiper et absorber le passage au taux plein, les conséquences seront désastreuses pour une économie demain-d’oeuvre dont l’équilibre est fragile...
Dominique de Bellaigue, Président de la FNCF, a notamment fait valoir à Montpellier : « l’Union européenne remet en cause des dispositions indispensables pour notre secteur d’activité, qui compte parmi les plus exemplaires […] que comptez-vous faire pour empêcher l’anéantissement de nos
filières ? ».
Si les courses ne sont pas soutenues, les conséquences seront dramatiques pour tous les territoires, dont elles sont un des moteurs :
· elles représentent un nombre considérable d’emplois directs (11.000 salariés, 3.000 entraîneurs,
4.000 jockeys ou drivers…), qualifiés, au fort taux de féminisation, en zone rurale et non
délocalisables (3) ;
· elles cofinancent la filière « cheval » (intégrant les centres équestres, le cheval de sport…) et ses 74.000 emplois directs ;
· elles font vivre tout un tissu économique : maréchaux-ferrants, selliers, vétérinaires, presse
hippique, points de vente PMU… ;
· elles sont essentielles pour la vie locale et l’aménagement des territoires : 100.000 hectares
consacrés à l’élevage, 246 hippodromes (soit près de la moitié des hippodromes d’Europe), répartis
sur 68 départements…
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Gabriel Daubech
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* La Fédération Nationale des Courses Françaises est une association loi 1901, composée des deux « Sociétés-Mères »
organisatrices de courses de chevaux (France Galop et la Société du Cheval Français), des autres sociétés de courses, et des dix
Fédérations Régionales des courses. Pour plus d’informations : http://www.fncf.fr/
1 Loi n° 2010-476 du 12 mai 2010 relative à l'ouverture à la concurrence et à la régulation du secteur des jeux d'argent et de hasard en ligne
2http://curia.europa.eu/juris/document/document.jsf;jsessionid=9ea7d0f130d5f903a3152e9640c086909ba2cc9af09f.e34KaxiLc3eQc40LaxqMbN4Oa38Oe0?text=&do
cid=120126&pageIndex=0&doclang=fr&mode=doc&dir=&occ=first&part=1&cid=20225
3 Sources : annuaire ECUS 2011
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