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Prévenir la fourbure pour le bien-être de votre cheval

Le souvenir de la douleur d’un ongle bleu, après écrasement du bout du doigt, permet de concevoir l’intense douleur persistante du cheval lors de fourbure, et ainsi de comprendre la nécessité de la prévention.
En plus des nuisances à l’animal, le traitement médical de la fourbure reste toujours un exercice contraignant, onéreux et

Le souvenir de la douleur d’un ongle bleu, après écrasement du bout du doigt, permet de concevoir l’intense douleur persistante du cheval lors de fourbure, et ainsi de comprendre la nécessité de la prévention.


En plus des nuisances à l’animal, le traitement médical de la fourbure reste toujours un exercice contraignant, onéreux et au résultat aléatoire.


Hormis les causes accidentelles (cheval échappé consommant de grandes quantités de grains ou d’herbe verte, ou courant sur un sol très dur ou jusqu’au surmenage) ou infectieuses (pneumonie, métrite, …), la fourbure est le plus souvent d’origine nutritionnelle.


Les facteurs favorisants (excès pondéral, obésité, troubles de la glycémie, boulimie, polydipsie, coliques, maladie de Cushing, sensibilité aux infections, vieillissement, ..), les symptômes habituels (congestion et douleurs au niveau du sabot rendant l’appui difficile ou intenable, déformation des sabots, appui en talon, ..) et les lésions ( congestion, œdème et hémorragies au niveau du podophylle qui décollent la corne de la troisième phalange et provoquent son basculement), ont tous pour origine une trop grande vitesse d’ingestion des aliments, plus rapide que dans la nature, qui provoque une digestion imparfaite. (voir « Le Cheval », bimensuel, édition du 16 février 2018, page 11), qui permet, par fermentation et putréfaction dans le gros intestin des aliments non digérés, une production importante des toxines responsables de la fourbure.


Avant que la fourbure ne soit apparente, parfois pendant des mois, le cheval souffre en silence et recherche des appuis antalgiques, le plus souvent en talon, favorisant par cette hyper-extension durable des extrémités la maladie naviculaire et les affections articulaires, autres sources de douleurs.


Fréquente, cette fourbure sub-clinique présente néanmoins un ou plusieurs signes d’appel permettant un traitement précoce, facile et efficace : pied chaud, léger œdème en couronne, traces d’hématomes dans la sole visibles lors de parage du pied, ou encore une boiterie légère, intermittente, passant d’un membre à un autre ou intéressant deux membres simultanément.


S’il le peut, l’animal atteint recherchera un sol mou, de préférence humide, favorisant malheureusement ainsi d’autres affections du sabot.


Les bleimes récidivantes, surtout si elles concernent plusieurs pieds, ont plus probablement pour origine une fourbure latente que le choc du pied sur une pierre.


La prévention de la fourbure passe en priorité par le respect du temps d’ingestion, facteur essentiel du bien-être de l’animal, de sa santé et de ses capacités sportives. Le pacage, sur une prairie précédemment pâturée par les bovins, reste la meilleure solution, et, en cas de besoin d’apports complémentaires, par la fourniture de foin en filet ou sous grille et d’aliments concentrés proposés avec des dispositifs ralentisseurs d’ingestion.


12/04/2018

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