Qualificatives 2 et 3 ans ANSF : les jeux sont faits, rien ne va plus !
J'ai beaucoup de respect pour le savoir des juges qui sélectionnent tous les ans nos poulains de 2 et 3 ans. Il est toutefois normal de se poser quelques questions sur ces concours de qualification. Il y a une vingtaine d'années, je créais avec Jean-Bernard Palmer le concept des concours de 2 ans. Dans notre esprit, ces concours devaient créer des émulations : émulation pour que les éleveurs préparent et sortent plus tôt leurs poulains, émulation commerciale également. A ce titre, le pari (assez critiqué au départ) est réussi. Mais juste une question que je souhaiterais soumise à une sorte de référendum des éleveurs (si une ouverture « démocratique » de notre association de race voyait le jour) : pensez-vous qu'il soit normal d'agréer des deux ans ? Combien d'entre vous ont déjà utilisé leurs services ?
Nous payons fort cher le processus aboutissant à l'agrément de certains de nos 3 ans. Il faut le reconnaître, l'organisation des concours coûte cher et, d'année en année, celle-ci progresse. Mais, permettez-moi deux remarques :
1. Le système de testage :
A la différence de nos voisins européens, nous avons en France un des meilleurs si ce n'est le meilleur système de testage : celui des terrains après l'âge de 4 ans.
Celui mis en place actuellement par l'ANSF, pêche gravement car il ne constitue justement pas un système de testage ou plutôt un système de testage à l'envers. Au lieu de juger les candidats sur une journée, il conviendrait de pratiquer un premier tri beaucoup plus large et de soumettre ces chevaux à un testage du type de celui existant (à minima) avant une grande finale qui aurait le même côté festif et serait bien plus commerciale que celle existante. Ce système aurait l'avantage d'opérer un vrai tri et également de faire rentrer plus d'argent dans les caisses de notre association, puisque nos dirigeants se plaignent sans arrêt de manquer de finances !
2. L'ANSF : Quelle orientation ?
On peut se demander à quoi servent encore les grilles de jugement ?
Il m'a semblé, mais sans doute ai-je tort, que cette notion de « look » (quel vilain mot) prévalait sur tout. Que, dès l'entrée dans le rond ou sur tout autre atelier le CHIC (vraiment, je préfère) faisait que le cheval avait une chance ou non.
Soit, mais alors, Messieurs, permettez-moi deux remarques :
- dites-le haut et fort afin d'éviter à certains des dépenses inutiles
- n'oubliez surtout pas que vous jugez des futurs ÉTALONS, que notre jumenterie est déjà beaucoup plus légère que celle de nos amis-concurrents et que les parcours à haut niveau dépassent maintenant 1,50 m, hauteur que peu de « lapins à roulette » sont capables de franchir !
Puissent ces quelques réflexions en susciter d'autres, voire même (pourquoi pas ?) un débat au sein de notre association. A votre disposition.
Francis Houdré
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