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Rambouillet 2010 : une promesse sportive non tenue !

La plus grande structure démontable d’Europe, un chapiteau de 15 000 m2 de superficie, un site exceptionnel, le Haras des Bréviaires…tous les ingrédients semblaient réunis. Mais après deux déménagements et finalement l’hébergement accordé Photo 1 sur 1
par le Conseil Général des Yvelines, le Salon du Cheval de Rambouillet n’a pas tenu ses promesses sportives.

Attention, cette critique se veut positive et constructive, car l’enjeu est de pérenniser l’événement. Et finalement même si la première impression est la déception, l’urgence dans laquelle les travaux ont dû se dérouler explique l’état de cette piste. Les explications sont nombreuses, de la manière de procéder au savoir faire du concepteur. Peu importe, l’ennuyeux c’est pour les quelques cavaliers étrangers et français qui ont fait demi-tour, cela n’a pas dû être de gaieté de cœur compte tenu des kilomètres effectués et des frais engagés. Il faut donc juste arriver à stabiliser une piste mouvante pour l’avenir et le succès sera complet.
Un salon régional plaisant

En effet, les avis sont unanimes sur le concept. Les Yvelines sont un réservoir de passionnés d’équitation en tout genre et l’affluence du public était là.

Le Salon du Cheval en soi était agréable avec des stands divers et variés, bien organisés. Il faut ensuite connaître le retour des exposants en terme de chiffre d’affaires.

Le site sera largement amorti par la suite avec, successivement, un Salon de la Chasse, un salon du vin, un salon du Jardin et un concert ! Celui de la tournée des années 80.

Le grand gagnant ira danser

Grand amateur de rock et de Johnny en particulier, il fut la star incontestable du week- end, Jean-Marc Nicolas, lui et son bondissant Oxford d’Esquelmes, fils de Darco et d’une fille de Major de la Cour, donc estampillé sBs Observé par Jean-Marc sous la selle de Bobby (Robert Breul), il « décide de l’acheter au téléphone sans l’essayer ! ». Depuis Jean-Marc accumule les classements, dithyrambique sur ce ravissant petit cheval, il dit de lui qu’il est toujours de bonne humeur, c’est la gaieté à l’état pur. C’est vrai qu’il part gaillard à l’assaut des barres, aussi volontaire que son cavalier.
Le Grand Prix du Conseil Général

Sous les yeux des personnalités Mme Boutin et M. Larcher, en ce week-end d’élection, c’est encore la fête.... avant les résultats (des élections).

Le chef de piste Michel Ismalun a réussi à dessiner de beaux parcours équilibrés même si, parfois, la piste mouvante semblait s’enfoncer lors de l’appel d’un cheval. Certaines déconvenues avec chute ou saut étrange n’ont pu que s’expliquer ainsi.

Le tour du Grand Prix est équilibré, léger et technique, sans être cassant. Les fautes seront légères, un parcours agréable qui utilise toute cette vaste piste. Le triple en N° 4 et la dernière ligne avec un double vers le paddock, qui va aspirer quelques chevaux alors pris en défaut, seront les principales difficultés.

Les Français sont bien sûr en majorité sur la quarantaine de partants. Alexia Deveautour réalise la première un très joli parcours magnifiquement accompli par son fils de Baloubet du Rouet, Montréal Trèfle, qualiteux et joli, de robe baie, comme quoi Baloubet ne fait pas que des grands alezans haut perchés ! Dommage, le temps est un peu serré, elle écope d’un point et s’adjuge tout de même la 8e place.

Juste après, notre sémillant Jean-Marc Nicolas inspecte tout le parcours comme à son habitude et s’élance. Lequel est le plus impétueux de deux ? Oxford ou Jean-Marc ? Le tour est bouclé sans aucune musique, sans faute .

Le distingué Jean Le Monze s’applique un peu trop avec Mitsouko d’Amaury, 1 point de temps. Il termine 7e.

Valérie Rohmer, très sérieusement épaulée par son KWPN Uriander se jouera des difficultés. Ce cheval, fils de Koriander est un grand bai avec beaucoup d’envergure. Il semble posséder toute la force pour faire de très grosses épreuves. Depuis son achat à 3 ans par le père de Valérie, M. Rohmer, il n’a rien loupé. D’ailleurs ce fut un coup de foudre, l’achat s’est passé en 10 minutes et M. Rohmer nous a assuré n’avoir, dans ce cas précis, pas négocié le tarif ! Il eut bien raison, les saisons s’enchaînent avec succès. Ce couple est élégant, c’est de la belle équitation. Ils se qualifient pour le barrage.

Ils seront rejoints par un formateur connu, le colombien-lorrain René Lopez et Noblesse de Tess, fille de Cumano. Ils se sont adjugés en août le Grand Prix du CSI d’Arnas.

Une anglaise, Annet Willems et Nirvana, un fils de Concorde, aguerrie à ce niveau de CSI puisqu’elle a couru le CSI de Marseille est aussi sans-faute.

Les cavaliers des Pays-Bas, venus nombreux seront aussi du barrage avec Johnny Pals et Intradella Z.

Bruno Garez pilote avec tout le tact qu’on lui connaît un fils de Royal Feu et d’une jument bien connue en Ile-de-France, puisqu’il s’agit de Symphonie Verte à l’époque sous la selle de M. Leroyer. Son Fils Made in Vert, né à l’élevage de Philippe Mauban fut acheté à 6 mois par son propriétaire M. Daniel Desforges. Un long travail récompensé, ils sont les derniers à se qualifier pour ce barrage.
Six pour la scène finale

C’est Jean-Marc qui ouvre le bal, il sait qu’il n’a pas le choix pour gagner et donc il lâche les chevaux ! Oxford bondit d’aisance et réalise un chrono très correct de 41,67 secondes.

Valérie Rohmer, très appliquée et sérieuse pour la formation de son cheval de 9 ans, profite de sa grande foulée mais sans le griller. Ce sera une belle 3e place.

René Lopez effectue le plus beau tracé, très serré, démontrant ainsi son savoir-faire et son expérience, mais la fille de Cumano se désorganise et écope de deux barres. Ils sont 6es de l’épreuve.

Annet Willems est dans le coup, son cheval aussi, très sport et rapide en 42,11secondes, c’est la deuxième place.

La Hollande se présente, Johnny Pals et Intradella feront 4 points rapidement, ils finiront 5es.

Il ne reste que Bruno Garez pour coiffer Jean-Marc sur le poteau. Un abord un peu prêt et c’est la faute, légère, ils prennent une belle 4e place. Ce cheval sérieux pourrait bien ramener Bruno sur le devant de la scène.

Un podium sympathique pour clôturer ce week-end qui finit bien malgré un début laborieux.

Il est certain que les déçus se gratteront la tête pour revenir mais nous sommes certains que l’organisation fera le nécessaire pour garantir une piste parfaite l’année prochaine. Le public lui, avait répondu présent dès la première édition.
Gaëtan Groene

18/03/2010

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